Clôture Paris : fin de semaine plus favorable, Ubisoft se démarque

LA TENDANCE Sursaut confirmé du CAC40 ce vendredi avec une hausse de 0,85% à 7.541 points alors que la bourse de Paris affichait hier soir 4% de baisse depuis le début de la semaine. Les sol...

LA TENDANCE

Sursaut confirmé du CAC40 ce vendredi avec une hausse de 0,85% à 7.541 points alors que la bourse de Paris affichait hier soir 4% de baisse depuis le début de la semaine.

Les solides chiffres de l'emploi américain ont contribué à affirmer le rebond cet après-midi. D'après le Département américain au Travail, les créations de postes non-agricoles aux États-Unis pour le mois de septembre 2024 se sont établies au nombre de 254.000, contre un consensus de place de 140.000 seulement et une lecture révisée à 159.000 (contre 142.000) un mois plus tôt. Le taux de chômage s'est établi à 4,1%, contre un consensus de marché de 4,2% et un niveau de 4,2% également un mois avant. Les opérateurs affichaient une réaction initiale positive à ce robuste rapport sur la situation de l'emploi américain. Cela signifie cependant que la Fed aura moins de marge de manoeuvre pour baisser ses taux directeurs.

Le baril de pétrole ne faiblit pas avec un Brent au-dessus des 78 dollars. Il faut dire que les États-Unis discuteraient, selon Joe Biden, de potentielles frappes israéliennes contre des installations pétrolières iraniennes, suite à l'attaque de missiles lancée par l'Iran contre Israël. Biden s'est par contre dit opposé à des frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes.

En France, le Premier ministre Michel Barnier a précisé que son projet de hausse temporaire de la fiscalité des entreprises concernerait celles dont le chiffre d'affaires dépasse 1 milliard d'euros en évoquant 300 entreprises concernées, soit à minima le CAC40 et la plupart des sociétés du SBF120.

VALEURS EN HAUSSE

* Gros accès de fièvre sur Ubisoft qui s'est envolé soudainement de 33% à 14,2 euros. Selon les indiscrétions de 'Bloomberg', la famille Guillemot et Tencent, soit les deux premiers actionnaires de l'éditeur de jeux vidéo, pourraient racheter la société. Les deux parties ont discuté avec des conseillers pour les aider à explorer les moyens de stabiliser Ubisoft et de renforcer sa valeur, selon les sources de l'agence. L'une des possibilités évoquées consisterait en une association entre les deux actionnaires en vue de sortir l'entreprise de la cote. Cette information intervient alors qu'Ubisoft a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année et ne pèse plus qu'environ 1,4 milliard d'euros en Bourse (avant l'envolée actuelle). Les réflexions en sont à un stade précoce et il n'y a aucune certitude qu'elles aboutiront sur une transaction. Tencent et la famille Guillemot envisagent également d'autres alternatives, selon les sources.

* Elis bondit de 10% à 20,5 euros. Le groupe n'entrera pas par la grande porte aux Etats-Unis. Réagissant aux derniers bruits de couloir, le groupe confirme avoir "engagé des conversations avec Vestis et UniFirst". Il précise cependant avoir "mis fin à ces deux discussions, aucune des deux ne permettant à Elis de réaliser une transaction conforme à sa discipline financière stricte".

* Renault (+3% à 37 euros) et Suez ont signé de nouveaux accords stratégiques renforçant leur collaboration autour d'une société dédiée créée à l'initiative de Renault : The Future Is NEUTRAL. SUEZ prend une participation de 20% dans le capital de The Future Is NEUTRAL, aux côtés de Renault Group, désormais co-actionnaire à hauteur de 80%. Cette société bénéficie à l'occasion de cette opération d'un apport de ses deux actionnaires de 140 millions d'euros en vue d'accélérer et développer ses activités. La réalisation de cette prise de participation et des apports est soumise aux autorisations réglementaires préalables. Ensemble, les deux groupes développeront les activités de conception en vue du recyclage, logistique inverse, gestion du déchet automobile ou encore recyclage des matières en boucle fermée destinées à la production des nouvelles voitures.

* 4ème séance de hausse pour TotalEnergies ce vendredi (+1,8% à 62,7 euros) qui continue à profiter de la remontée rapide des cours du brut sur fond d'escalade de la violence au Moyen-Orient et de menaces de bombardement des sites pétroliers et nucléaires iraniens par Israël.

* Saint-Gobain remonte de 1,9% à 81,6 euros, alors que le broker Citigroup reste à l'achat sur la valeur avec un objectif qui passe de 90 à 95 euros.

* Nexity (+2% à 12,6 euros) reste porté par l'espoir de d'extension du prêt à taux zéro et de relance d'un soutien à l'investissement locatif. Des mesures qui restent à valider dans le PLF 2025.

VALEURS EN BAISSE

* Emeis reperd 5% à 5,4 euros après sa publication intermédiaire. Sur l'ensemble du 1er semestre, l'opérateur de maisons de retraite a réalisé un chiffre d'affaires de 2,772 milliards d'euros, en progression de +9,2% à périmètre courant, dont +8,9% en croissance organique. Cette croissance reflète la hausse des taux d'occupation et de revalorisations tarifaires favorables sur l'ensemble des métiers et sur l'ensemble des zones géographiques du Groupe. Au global, le taux d'occupation moyen du Groupe augmente de +2,6 points à 85,3%. L'Ebitdar s'est établi à 339 ME sur la période, en hausse de +0,8%, représentant une marge de +12,2%. La rentabilité opérationnelle a continué à être transitoirement affectée par les mesures mises en oeuvre nécessaires à la normalisation progressive des taux d'occupation du Groupe, visant à renforcer la qualité des soins et de l'accompagnement. Ces mesures ont un effet immédiat sur les charges de personnel et progressif sur le chiffre d'affaires. Un décalage qui pèse transitoirement sur les niveaux de marge d'Ebitdar. L'épisode inflationniste a également impacté la marge du Groupe alors que le taux d'occupation dans les maisons de retraite en France reste en deçà de son niveau normatif. Le résultat net part du Groupe reste négatif à -257 ME, bien qu'en amélioration notable de +114 ME par rapport au 1er semestre 2023. Le Cash-Flow libre net avant financement s'établit à -178 ME, soit une amélioration de +111 ME sur un an. La dette financière nette du Groupe ressort à 4,425 MdsE, en baisse de -217 ME par rapport au 31 décembre 2023 (4,642 MdsE).

* Plus forte baisse du CAC40, Pernod Ricard cède 1,4% à 131 euros alors que, côté brokers, l'humeur reste morose, à l'image de BNP Paribas Exane qui maintient sa recommandation 'neutre' avec un objectif ramené de 125 à 122 euros.

* Verallia recule de 2,4% à 25,6 euros. Oddo BHF a abaissé sa cible de 40 à 34 euros ('surperformer').

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