Clôture Paris : en légère progression après la baisse des taux de la BCE

LA TENDANCE La tendance a été positive ce jeudi en bourse de Paris comme sur les autres places européennes. Le CAC40 gagne finalement 0,52% à 7.435 points en clôture dans la foulée de la réunion ...

LA TENDANCE

La tendance a été positive ce jeudi en bourse de Paris comme sur les autres places européennes. Le CAC40 gagne finalement 0,52% à 7.435 points en clôture dans la foulée de la réunion monétaire de la BCE marquée par une baisse des taux directeurs de 25 points de base qui était très largement attendue. Les derniers chiffres encourageants de l'inflation et la baisse actuelle des prix du pétrole laissent par ailleurs espérer un autre geste de même ampleur en décembre...

Wall Street qui a nettement rebondi mercredi soir est plus prudente ce jeudi, alors que les derniers chiffres de l'inflation outre-Atlantique n'ont pas vraiment offert de réelle surprise aux analystes en dehors d'une petite accélération des prix à la production.
Côté indicateurs, les prix à la production ont légèrement remonté en août aux Etats-Unis selon les statistiques publiées jeudi par le département du Travail. Ce dernier a annoncé que le PPI avait ainsi progressé de 0,2% le mois dernier après avoir été stable en juillet (révisé d'une hausse de 0,1%). Sur une base annuelle, la croissance des prix à la production a ralenti à 1,7% en août après 2,1% (révisé) en juillet.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,1% en rythme mensuel et de 1,8% en rythme annuel. L'indice des prix à la production hors énergie, alimentation et services commerciaux a progressé de 0,3% sur un mois en août après une hausse similaire en juillet, tandis qu'en rythme annuel, la hausse a été de 3,3%, contre 3,2% en juillet.

Les cours pétroliers remontent à 72,60$ le brent après l'annonce d'une petite hausse des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine passée et des perturbations météo dans le Golfe du Mexique. D'après le Département américain à l'Energie, les stocks domestiques de brut, hors réserve stratégique, ont progressé de 0,8 million de barils sur la semaine close le 6 septembre, à 419,1 millions de barils précisément. Le consensus tablait sur une hausse de 0,9 million. Les stocks d'essence ont grimpé de 2,3 millions de barils et ceux de produits distillés ont aussi augmenté de 2,3 millions.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a par ailleurs annoncé réduire sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour cette année de 70.000 barils par jour (bpj), soit environ 7,2%, pour la ramener à 900.000 bpj, montre son rapport mensuel publié jeudi.
L'organisation internationale, basée à Paris, cite le ralentissement de la demande chinoise comme le principal facteur du ralentissement de la croissance de la demande mondiale. L'AIE s'attend désormais à ce que la demande chinoise n'augmente que de 180.000 bpj en 2024, le ralentissement macroéconomique coïncidant avec l'adoption accrue de véhicules électriques.
"La croissance de la demande de pétrole en Chine semblant s'essouffler, et la plupart des autres pays ne connaissant que des augmentations modestes ou des baisses, les tendances actuelles nous confortent dans l'idée que la demande mondiale atteindra un plateau d'ici la fin de la décennie", écrit l'AIE.
Selon l'organisation internationale basée à Paris, la consommation d'essence aux Etats-Unis, le plus gros client au monde, a diminué d'une année sur l'autre au cours de cinq des six premiers mois de l'année, indique l'AIE. "En dehors de la Chine, la croissance de la demande de pétrole est, au mieux, timide", note encore l'AIE.
L'agence a laissé inchangée sa prévision de croissance de la demande en 2025 à environ 950.000 bpj, mais a laissé entendre que le marché mondial du pétrole pourrait souffrir d'une surabondance l'année prochaine si le groupe des producteurs de l'Opep+ met en oeuvre son plan d'annulation des réductions volontaires de la production.

Les rendements obligataires varient après les annonces de la Banque centrale européenne. Le taux du Bund allemand à dix ans progresse de 1,5 point de base, à 2,11%, pratiquement inchangé. L'euro avance de 0,1% face au dollar, à 1,1030.

VALEURS EN HAUSSE

Linedata (+8%) a dégagé au premier semestre 2024 un résultat opérationnel de 15,4 ME, en hausse de 12,4% sur un an. La marge opérationnelle monte à 17,2% après 15,7% au premier semestre 2023. Le résultat net s'établit en forte progression de 24,4% à 10,6 ME, faisant ressortir une marge nette de 11,8% (+2,1 points par rapport au 1er semestre 2023). L'éditeur de solutions logicielles pour les professionnels de l'asset management, de l'assurance et du crédit avait réalisé un chiffre d'affaires semestriel de 89,7 ME, en progression organique de 2,1%. Linedata anticipe la poursuite de la croissance organique de son activité et le maintien d'un niveau soutenu de rentabilité opérationnelle au deuxième semestre.

Icade : +5% suivi de Nexity, Sword

Elior : +4% avec Antin, Voltalia

Alstom : +3,5% suivi de Valeo, P&V, Eurazeo, Technip Energies, Safran

Aubay : +3% en compagnie de Legrand, Alten, Schneider et Worldline

Vallourec : +2% avec Rexel, Amundi

Pluxee (+1,7%). Parmi les derniers avis de brokers, Barclays garde sa recommandation à 'pondération de marché' mais avec un objectif de cours ramené de 28 à 26 euros.

Sopra Steria : +1,5% en compagnie de Beneteau, Bolloré, Capgemini, Seb, SG, BNP Paribas, Chargeurs, Saint-Gobain, Tikehau

VALEURS EN BAISSE

Lisi trébuche de 9%. Kepler Cheuvreux vient de dégrader l'équipementier automobile à 'conserver' en visant 30 euros. Le marché est partagé sur le dossier puisque, selon le consensus 'Bloomberg', 4 analystes sont 'positifs', 3 sont 'neutres' mais aucun n'est 'vendeur'. L'objectif moyen à douze mois est fixé à 29,29 euros.

TFF Group perd 8% après un avertissement. Après les excellentes performances de l'exercice précédent, 2024/2025 s'ouvre sur des prévisions de faibles récoltes de vin en Europe, dans un contexte d'incertitudes économiques et géopolitiques impactant à court terme les décisions d'investissements des clients du groupe. "Le niveau de chiffre d'affaires attendu pour cet exercice pourrait se situer en-deçà des 500 ME, inférieur aux objectifs de début d'exercice et les niveaux de rentabilité pourraient s'inscrire en baisse dans cet environnement ponctuellement défavorable avec des marchés actuellement à la recherche d'un nouveau point d'équilibre", a prévenu Jérôme François, Président du Directoire de TFF.

Assystem (-6,8%) a dégagé au premier semestre 2024 un résultat opérationnel d'activité de 18,5 ME, en croissance de +17,8% par rapport à la même période de 2023. La marge opérationnelle d'activité s'établit à 6,1% contre 5,6% au 1er semestre 2023, l'amélioration étant essentiellement attribuée à la meilleure occupation des ressources. La baisse du résultat opérationnel consolidé après prise en compte de charges opérationnelles non liée à l'activité conduit à une baisse du bénéfice net. Le résultat net consolidé s'établit à 5 ME contre 21 ME au 1er semestre 2023. En tenant compte de la cession des activités Pacifique et des acquisitions réalisées à ce jour, Assystem s'est fixé pour objectifs un chiffre d'affaires consolidé 2024 d'environ 620 ME avec une marge opérationnelle d'activité d'environ 7%.

Roche Bobois (-6,7%) est sanctionné au lendemain de la publication de résultats semestriels décevants. Concernant les perspectives, le groupe vise le retour d'une légère croissance au second semestre mais qui ne compensera pas la baisse d'activité du S1 pour atteindre un CA de 418 ME sur l'année (vs 434 ME par le consensus). L'EBITDA devrait lui reculer de 15% à 20% alors que le management visait un repli initial de 5% à 10%.

Claranova : -5,5% suivi de LNA Santé (-4,5%) avec Clariane (-3,5%), Exail, Eiffage

Casino : -3% avec Innate

Ramsay : -2,5% suivi de Ubisoft, Nacon, Emeis, GL Events

STEF : -2% avec BigBen

Sanofi cède 1,8%. Dans le cadre de ses efforts de développement de traitements innovants pour les personnes atteintes de cancers rares, Sanofi a conclu un accord de licence exclusive avec RadioMedix Inc, une société de biotechnologie au stade clinique, spécialisée dans le développement de radiopharmaceutiques pour l'imagerie TEP et les alphathérapies ciblées (TAT pour Targeted Alpha Therapy), afin de répondre aux besoins thérapeutiques non pourvus en oncologie, ainsi qu'avec Orano Med, une société française de biotechnologie au stade clinique, filiale du groupe Orano, spécialisée dans le développement de radiothérapies internes vectorisées utilisant les propriétés uniques du plomb-212 (212Pb) contre le cancer.

Equasens : -1,5% en compagnie de ADP, Vinci, Sodexo, Bouygues, Vivendi, Stellantis

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