Malgré un Nasdaq hésitant en clôture de marché, Wall Street termine une nouvelle fois au vert ! Le S&P 500 gagne +0,24% à 4.565 pts. Le Dow Jones poursuit sa séquence haussière avec une huitième clôture consécutive en territoire positif. L'indice de New York s'inscrit désormais à 35.061 points, avec un gain de +0,31% pts. Le Nasdaq grappille+0,03% à 14.358 pts.
L'après marché sera chargée, avec notamment les résultats financiers de Tesla, Netflix, et IBM. Il s'agit du premier test majeur pour les grandes valeurs technologiques américaines, qui ont porté le rallye ces derniers mois. Elles se doivent donc de convaincre par leurs comptes !
Sur le front économique, les investisseurs jouent de plus en plus le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie, malgré des récentes statistiques plus mitigées - avec hier les chiffres de la consommation et de la production industrielle et aujourd'hui ceux des mises en chantier de logements. Quoi qu'il en soit, l'apaisement apparent de l'inflation fournit plus de marge de manoeuvre à la Fed en cas de mauvaise surprise.
A l'approche de la réunion monétaire des 25 et 26 juillet, l'outil FedWatch donne une probabilité de plus de 99% d'une hausse de taux d'un quart de point de la Fed, qui porterait le taux des fed funds entre 5,25% et 5,5%. Il pourrait bien s'agir de la fourchette terminale, avant de futurs assouplissements au premier semestre 2024.
Les mises en chantier de logements aux USA pour le mois de juin 2023 se sont établies sur un rythme de 1,434 million d'unités, contre 1,483 million de consensus FactSet et 1,559 million pour la lecture révisée - en baisse - du mois antérieur. Les permis de construire sont ressortis sur un rythme de 1,44 million, contre 1,48 million de consensus et 1,496 million un mois auparavant.
D'après le rapport du Département américain à l'Énergie ce mercredi, les stocks domestiques de brut hors réserve stratégique pour la semaine close au 15 juillet ont décliné de 0,7 million de barils en comparaison de la semaine antérieure, alors que les stocks d'essence ont baissé de 1,1 million de barils. Les stocks de produits distillés sont ressortis stables quant à eux par rapport à la semaine antérieure.
Ailleurs dans le monde, il n'y a pas eu de réelle surprise ce jour du côté de l'inflation européenne. Le taux d'inflation de la zone euro a ainsi été confirmé à 5,5%, en ligne avec les attentes, tandis que la lecture "core" harmonisée finale a été de +5,5% également contre 5,4% précédemment évalué. L'inflation dans la zone euro a donc ralenti en juin à 5,5% sur un an contre 6,1% en mai, selon Eurostat, avec une modération des tensions sous-jacentes. Par rapport au mois de mai, l'indice des prix aux normes européennes a augmenté de 0,3%. L'inflation sous-jacente hors éléments volatils de l'énergie et des produits alimentaires non-transformés, s'établit à 6,8% sur un an en juin contre 6,9% en mai. Une mesure plus étroite excluant l'alcool et les produits du tabac a en revanche progressé à 5,5% par rapport à juin 2022 contre +5,3% en mai.
L'inflation britannique est ressortie quant à elle plus modérée que prévu en juin, avec un IPC ajusté en augmentation de 6,9% en juin et sur un an, contre 7% de consensus, ou une inflation de 7,9% en données harmonisées européennes contre 8,1% de consensus. Les prix britanniques à la production ont aussi agréablement surpris.
Le marché pétrolier est très volatil. Après un début de journée solide, le West Texas Intermediate (WTI) recule de -0,11% à 75,3$. Le baril de Brent de mer du Nord cède également -0,1%, refluant à 79,46$.
Du côté des devises, le dollar recule encore de -0,18% à 0,8911 face à l'euro.
L'once d'or est à 1.977$ (1.761 euros). Le Bitcoin est toujours autour des 30.000$, à 29.962$.
Valeurs en hausse
* Carvana (+40,2% à 55,8$). Enorme rebond pour le détaillant américain en véhicules d'occasion. Il vient de conclure un deal afin de réduire sa dette de 1,2 milliard de dollars. "Cette transaction augmente considérablement notre flexibilité financière en réduisant notre dette totale, en prolongeant les échéances et en réduisant les intérêts débiteurs à court terme alors que nous continuons à exécuter notre plan visant à générer une rentabilité significative et à reprendre la croissance", a déclaré le CFO Mark Jenkins. La société a également annoncé des résultats trimestriels, affichant des ventes de véhicules n'atteignant pas les attentes alors que les revenus et les bénéfices ont dépassé le consensus.
* Northern Trust (+13,36% à 81,28$). La banque privée spécialiste de la gestion d'actifs présente des résultats en déclin. Les revenus ont reculé de 1% à 1,77 milliard de dollars. Le bénéfice attribuable aux actionnaires ordinaires a été de 324 M$ ou 1,56$ par titre, contre 388 M$ un an avant.
* US Bancorp (+6,46% à 38,91$). L'établissement financier a annoncé des bénéfices trimestriels conformes aux attentes de marché, réalisant un bénéfice ajusté par action de 1,12$ et un bpa net de 84 cents. Les revenus se sont établis à 7,2 Mds$. Le consensus était de 1,12$ de bénéfice ajusté par action pour 7,15 Mds$ de revenus. Les dépôts totaux moyens sur la période ont représenté 497 Mds$, contre un peu plus de 500 Mds$ de consensus. Les crédits totaux moyens ont été de 389 Mds$, en ligne avec les attentes de marché.
* JB Hunt (+3,75% à 195,23$). Le géant américain du transport de marchandises a annoncé pour son 2e trimestre fiscal 2023 des revenus totalisant 3,13 Mds$, en déclin de 18% en glissement annuel et inférieurs au consensus de marché qui se situait à 3,3 Mds$. Le bénéfice dilué par action pour le trimestre clos a été de 1,81$, (1,92$ de consensus). Le bénéfice net trimestriel a été de 190 M$ contre 255 millions un an plus tôt. Le bénéfice opérationnel a reculé de 23% à 271 M$.
* M&T Bank (+2,48% à 138,10$). La banque de Buffalo a battu le consensus de profits, la hausse des taux ayant dopé les revenus nets d'intérêts au 2e trimestre. Le total des dépôts a atteint 162,1 Mds$, contre 159,1 Mds$ à la fin du premier trimestre. Le bénéfice net disponible pour les actionnaires ordinaires a été de 841 M$, ou 5,05$ par action, comparativement à 192 M$, ou 1,08$ par action, un an plus tôt.
* Goldman Sachs (+0,97% à 340.55$). L'établissement financier résiste bien à Wall Street. GS a pourtant affiché des revenus de banque d'investissement en retrait de 20%, tandis que les revenus de trading ont diminué de 14%. Les bénéfices trimestriels ont été durement touchés par la sortie en cours de Goldman des prêts à la consommation. Les profits trimestriels de la banque ont chuté de plus de 60%. GS a subi une dépréciation de 504 M$ liée à son activité GreenSky et également une dépréciation de 485 M$ liée à ses investissements immobiliers consolidés. Ainsi, Goldman a annoncé des bénéfices de 1,07 Md$, ou 3,08$ par action, pour le trimestre clos le 30 juin (2,79 Mds$ un an plus tôt).
* Baker Hughes (+0,46% à 35,2$). Le groupe parapétrolier de Houston, a publié pour le 2e trimestre fiscal des revenus supérieurs aux attentes à 6,3 Mds$, en croissance de 25% en glissement annuel, pour un bénéfice ajusté part du groupe de 395 M$ en augmentation de 281 M$ et un Ebitda ajusté en progression de 39% à 907 M$. Le bénéfice ajusté dilué par action a été de 39 cents. Le consensus était de 33 cents de bénéfice ajusté par action pour 6,26 Mds$ de revenus. Le cash flow des activités opérationnelles a été de 858 M$, alors que le free cash flow a été de 623 M$.
Valeurs en baisse
* Omnicom (-10,36% à 87,78$). Séance difficile à Wall Street pour le géant publicitaire américain, suite à la publication de ses résultats trimestriels. Pour le 2e trimestre fiscal, le groupe a affiché un bénéfice ajusté par action de 1,81$, dépassant d'un cent le consensus, à comparer à un niveau de 1,68$ un an avant. Les revenus se sont établis à 3,61 Mds$ sur la période (3,57 Mds$ un an plus tôt). Ce niveau d'activité est jugé décevant, alors que le consensus était plus proche des 3,7 Mds$.
* Halliburton (-2,89% à 37,01$). Le géant des services pétroliers a dépassé les attentes de bénéfices du 2e trimestre. Le bénéfice net est ressorti à 610 M$, ou 68 cents par action, contre 651 M$, ou 72 cents par action, il y a un an. Le bénéfice net ajusté dilué par action a été de 77 cents, en croissance de plus de 50% en glissement annuel. Le consensus FactSet pour le bénéfice par action était de 75 cents sur une base ajustée. Les revenus ont bondi de 14% à 5,8 Mds$, contre 5,86 milliards de consensus. La marge opérationnelle a été de 17,4%, une augmentation de 329 points de base en glissement annuel. Le cash flow des activités opérationnelles a été de 1,1 Md$ et le free cash flow de 798 M$.
* Nasdaq, Inc. (-1,85% à 50,43$) a annoncé pour son 2e trimestre fiscal des revenus en croissance de 4% en glissement annuel, les activités Solutions ayant progressé de 6%. Les revenus totalisent ainsi 925 M$, pour un bénéfice ajusté dilué de 71 cents en hausse de 3%. Le consensus était de 66 cents de bpa ajusté et 915 M$ de revenus.
* ASML (-1,85% à 651,9$). Le colosse néerlandais de la fabrication de machines de photolithographie et équipements pour l'industrie des semi-conducteurs a relevé ses estimations de revenus, tablant sur une croissance des ventes cette année d'environ 30% en comparaison de 2022, contre une guidance antérieure de +25%. Le dirigeant du groupe néerlandais a déclaré que la société ne s'attendait pas à un impact financier significatif des règles affectant les exportations de la société vers la Chine. Le solide carnet de commandes d'environ 38 milliards d'euros fournit au groupe "une bonne base pour naviguer dans ces incertitudes à court terme", selon Wennick. ASML a réalisé au 2e trimestre un bénéfice net en hausse de 35% à 1,9 MdsE, pour des ventes en croissance de 28% à 6,9 milliards, dépassant les attentes des analystes. Le groupe envisage des revenus du 3e trimestre allant de 6,5 à 7 MdsE et une marge brute de 50%.
* Nvidia (-0,88% à 470,77$). Légère prise de bénéfice au lendemain du record de clôture d'hier hier soir à Wall Street, à 474,94$ pour une capitalisation de 1.170 milliards de dollars. Vivek Arya, analyste de Bank of America, a réitéré sa recommandation d'achat sur le dossier et a relevé son objectif de cours de 500$ à 550$. Arya estime que l'industrie est au stade initial d'une transition des dépenses vers l'infrastructure IA, avec seulement 10% des serveurs cloud alimentés par des 'puces' adaptées à l'accélération des projets IA.
* Tesla (-0,71% à 291,26$). Le groupe d'Elon Musk trébuche avant de publier ce soir à Wall Street ses derniers résultats financiers trimestriels. L'enjeu est de taille, alors que le dossier capitalise désormais près de 930 Mds$ sur la place américaine. Il a grossi de près de 140% cette année -soit 540 Mds$ de capitalisation boursière- avec les bons chiffres de livraisons, les succès de son réseau de superchargeurs et l'euphorie autour de l'intelligence artificielle. Le consensus est de 82 cents de bénéfice trimestriel ajusté par action pour 24,48 Mds$ de revenus sur la période.
Le groupe d'Elon Musk, qui vient de produire son premier Cybertruck au Texas, avait inquiété auparavant en réduisant plusieurs fois ses prix. Les opérateurs seront donc très attentifs à l'évolution des marges. On sait déjà que le constructeur américain a enregistré des ventes records au 2e trimestre. La firme d'Elon Musk a livré 466.140 véhicules dans le monde (+83% sur un an), dépassant les estimations de Wall Street.
* Apple (+0,71% à 195,1$). Le colosse californien de Cupertino gagne des parts de marché sur les smartphones en Inde. Selon les données de Counterpoint Research, le fabricant de l'iPhone surfe sur une vague de 'premiumisation' et atteint des parts de marché record sur plusieurs nouveaux marchés. L'Inde, perçu comme un relais de croissance majeur pour le groupe à la pomme, constituerait un très bon exemple avec une croissance de la part de marché de 50% en glissement annuel au 2e trimestre 2023 ! Le rapport en question montre que le marché global de la téléphonie mobile connaît une baisse, les consommateurs patientant plus longtemps pour mettre à niveau ou acheter des appareils remis à neuf.
* Netflix (+0,59% à 477,59$). Le titre est assez stable avant la publication de ses résultats financiers semestriels, après marché.