Carrefour avance de près de 1% à 13,55 euros sur le marché parisien ce vendredi, alors que le groupe reste suivi depuis l'annonce le mois dernier d'une importante évolution au tour de table du distributeur. Peninsula - la société d'investissement privée du milliardaire brésilien Abilio Diniz, décédé en 2024 - a en effet vendu sa participation de 8,5%, tandis que la famille Saadé, propriétaire de l'armateur CMA CGM, est devenue le deuxième plus grand actionnaire du groupe en prenant une participation d'environ 4%. La société Galfa, contrôlée par la holding familiale Motier (groupe Galeries Lafayette), reste le premier actionnaire de Carrefour avec une participation de 9,46%.
Rodolphe Saadé intègre le Conseil d'administration (administrateur indépendant) et sera membre du comité stratégique, jusqu'en 2028, en remplacement d'un des membres démissionnaires de Peninsula. "La transformation engagée (par Carrefour), qui allie innovation, exigence opérationnelle et responsabilité environnementale, rejoint les valeurs qui guident nos propres engagements", a commenté Rodolphe Saadé. "En intégrant son conseil d'administration, je souhaite contribuer à cette dynamique et accompagner le développement du groupe dans la durée", a-t-il ajouté.
Parmi les derniers avis de brokers, JP Morgan reste à 'souspondérer' en réhaussant sa cible 9 à 10 euros, alors qu'Oddo BHF explique que selon plusieurs articles, la Famille Saadé serait disposée à se renforcer au capital, un signe de confiance qui pourrait potentiellement servir à absorber un potentiel flux sortant ou permettre d'envisager une force de frappe supérieure pour des acquisitions (Casino, Auchan, etc..) en soulageant le levier financier grâce à une potentielle injection de capital le cas échéant... En attendant, si le broker comprend que Carrefour vise une simplification de son Equity Story en cédant des pays, et pourrait potentiellement relancer un programme de rachat d'action, la situation en France reste "challenging" et les dernières tendances au Brésil ne sont pas très encourageantes (ces deux pays représentant près de 80% de l'EBIT du groupe...). L'analyste reste ainsi à 'sous-performer' sur la valeur...