Capgemini se stabilise juste sous les 122 euros sur le marché parisien ce jeudi, en baisse de 0,3%, les investisseurs craignant que la récente décision du président américain Donald Trump de réduire les visas H-1B ne perturbe le secteur mondial des services informatiques déjà confronté à une évolution rapide de la demande dans un contexte de développement fulgurant de l'IA... Dans le cadre de sa vaste offensive anti-immigration, Donald Trump a signé vendredi dernier un décret faisant passer les frais annuels à 100.000 dollars, contre moins de 10.000 dollars auparavant, pour les visas H-1B, utilisés par les entreprises américaines pour recruter des travailleurs étrangers hautement qualifiés. Pendant le week-end, un compte de la Maison-Blanche sur X a indiqué que l'annonce ne s'appliquait pas aux titulaires actuels de visas H-1B. L'Inde est le principal bénéficiaire des visas H-1B, représentant 71% des visas délivrés l'an dernier, loin devant la Chine (11,7%). Capgemini était le 11e employeur pour les titulaires de visas H-1B entre l'exercice 2016 et le 30 juin, sa filiale américaine ayant embauché plus de 30.000 personnes durant cette période, selon les données des services de citoyenneté et d'immigration des États-Unis repris par 'Bloomberg'.
Parmi les derniers avis de brokers, BNP Paribas Exane est à 'surperformance' avec un objectif ajusté de 180 à 155 euros. Jefferies conserve le dossier en visant 130 euros, tandis que Bernstein ('surperformance') estime que la décision de Donald Trump pourrait perturber certains projets locaux aux États-Unis, compliquer les négociations tarifaires avec les clients et entraîner des ajustements de coûts supplémentaires indispensables. Il affirme néanmoins que l'entreprise pourrait atténuer l'impact négatif en utilisant des ressources offshore, et que Capgemini a déjà réduit sa dépendance aux travailleurs titulaires de visas H-1B au cours des cinq dernières années... Le titre recule de 23% depuis le 1er janvier.