Capgemini reprend 1,9% à 139,7 euros au lendemain d'un décrochage de 5,5% dans le sillage de l'annonce de l'acquisition de WNS pour 3,3 milliards de dollars. Oddo BHF explique que l'un des principaux arguments qu'il retient des explications du management est le nombre croissant de très grands deals, intégrant à la fois une composante Intégration de Système, Maintenance Applicative et BPS (et parfois Infra Management). Selon Capgemini, cette tendance va se poursuivre avec la montée en puissance de l'IA (Generative et Agentic) car le lien entre les plateformes IT et l'exécution des Process métiers est de plus en plus fort. Par manque de taille et de références sur certains verticaux sur les activités BPS, Capgemini n'a pas eu, sur les derniers semestres, un win rate aussi bon qu'il aurait eu avec WNS Holdings. WNS permet ainsi à Capgemini d'atteindre une véritable taille critique sur les secteurs Banque/Assurance pour capter ces mega-deals, mais ce deal permet également au groupe de se créer des opportunités dans les secteurs Healthcare et Travel & Leisure, peu adressés à ce stade, notamment aux US.
Le marché a ainsi préféré voir le risque de disruption du marché actuel du BPS par l'IA davantage que la possibilité de ce marché de croître significativement en volumes en adressant de plus en plus de process métiers actuels internalisés et non automatisés, souligne le courtier. Au final, la chute du titre semble très exagérée vue la taille de l'opération (11% de la market cap de Capgemini) et traduit un net de-rating en termes de PER mais aussi en termes de VE/EBIT, affirme l'analyste. Avant prise en compte de l'acquisition de WNS Holding, Capgemini se traite désormais à 10x le ratio VE/EBIT fwd 12m, reflétant une décote de 33% vs les pairs globaux (vs une décote moyenne de 18% sur 5 ans), et ce, alors que le trading update du T2 montre des signes d'amélioration. A 'surperformer', le broker vise 174 euros.
De son côté, la Deutsche Bank revalorise le dossier de 180 à 186 euros et maintient son avis 'achat'.