Capgemini : coup de bambou !

Un warning et une sanction logique en bourse pour Capgemini. Le titre du géant des services informatiques plonge de près de 9% à 176,7 euros en fin de matinée, plombé par la révision à la baisse de sa...

Un warning et une sanction logique en bourse pour Capgemini. Le titre du géant des services informatiques plonge de près de 9% à 176,7 euros en fin de matinée, plombé par la révision à la baisse de sa guidance de revenus annuels en raison d'une détérioration dans les secteurs de l'automobile et de l'aérospatiale. Capgemini, qui a vu son chiffre d'affaires baisser de 2,5% au premier semestre, à 11,14 milliards d'euros, s'attend désormais à un recul de ses revenus 2024 compris entre 0,5% et 1,5%, contre une hausse de 0-3% visée précédemment. Les objectifs de marge opérationnelle et de free cash-flow organique pour 2024 ont en revanche été confirmés.

"On voit notamment une dégradation dans le secteur automobile et aéronautique et un redressement plus faible que prévu dans le secteur financier", a déclaré le directeur général Aiman Ezzat lors d'une conférence téléphonique avec les journalistes. Il a également indiqué que les défis auxquels est confrontée la chaîne d'approvisionnement ont ralenti l'industrie aérospatiale en termes de livraison et de croissance à court terme.

"Nous nous attendons à ce que les estimations de croissance organique pour les exercices 2024 et 2025 soient réduites à la lumière de la faible performance du deuxième trimestre et de la réduction des prévisions", écrit JP Morgan. "Le sentiment des investisseurs s'est amélioré, désireux de trouver des raisons de devenir plus positif. Toutefois, il est peu probable que les résultats du deuxième trimestre soient considérés comme le catalyseur nécessaire", ajoute Jefferies. Oddo BHF évoque une publication mitigée de Capgemini, qui reflète l'état du marché en Europe. D'un côté, les récentes alertes des acteurs européens avaient alerté sur le risque pesant sur le groupe français. De l'autre, le cours de l'action avait plutôt bien résisté grâce aux communiqués de TCS et Infosys notamment, et le consensus sell-side n'avait pas pris note du risque sur les prévisions de croissance. Le courtier table sur une baisse d'environ 1% à 3% des estimations de Bpa du consensus pour 2024 et 2025.

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