CAC40: hausse prudente, T-Bonds stables, or au zénith 3500$

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris repasse dans le vert à 45Mn de la clôture après avoir débuté l'échéance boursière de mai sur un repli initial de -0,7%: le CAC40 grappille +0,1 à +0,2%, une ...

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris repasse dans le vert à 45Mn de la clôture après avoir débuté l'échéance boursière de mai sur un repli initial de -0,7%: le CAC40 grappille +0,1 à +0,2%, une performance comparable à de l'Euro-Stoxx50 (4.945).
A Wall Street, c'est la seconde séance du terme de mai et après un repli de -2,5% la veille, les indices US tentent de refaire surface alors que l'actualité politique (divorce sino-américain et opposition frontale en Trump et Powell qui semblait tourner au pugilat) se calme un peu ce mardi.
Le S&P500 et le Dow Jones reprennent +2%, le Nasdaq +2,3% (vers 16.230), le VIX se détend un peu (-10 vers 30,40).
Les analystes évoquent malgré tout des marchés qui 'naviguent à vue' sur une 'mer agitée', voire même devenus totalement 'dysfonctionnels'.
Dans ce contexte d'aversion au risque, l'once d'or est venue tester 3.500$ avant de rechuter vers 3.430$.

'Les investisseurs ont peur', lâche Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management.

'Les corrélations qui étaient véridiques pendant des décennies ne le sont désormais plus', s'inquiète l'analyste.

Les investisseurs ont été déstabilisés par les propos de Donald Trump, qui a aggravé son conflit ouvert avec Jerome Powell, le président de la Fed, qu'il a de nouveau couvert d'injonctions, de menaces et d'insultes.

Le président américain - qui martèle que Powell aurait dû baisser les taux 'depuis longtemps' - l'a qualifié de 'Mr Trop Tard', estimant que son licenciement qui 'ne saurait arriver assez vite'.

L'issue des discussions avec la Chine s'annonce très incertaine au vu du ton véhément utilisé par le président américain Donald Trump vis-à-vis de Pékin ces dernières semaines.
Pékin de son côté multiplie les embargos à destination des Etats Unis et les ministres du commerce respectifs ne se parlent plus.

La série d'indicateurs économiques importants devant être publiés cette semaine pourraient néanmoins aider à stabiliser le sentiment de marché bien que les tensions soient toujours présentes.

Les indices d'activité PMI pour l'Europe qui paraîtront demain constitueront un indicateur clé en mettant en lumière l'impact des nouveaux droits de douane sur le moral des entreprises du Vieux Continent.

Outre les PMI, sont attendus cette semaine l'Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne jeudi, ainsi que les chiffres des commandes de biens durables aux Etats-Unis, attendues le même jour.

Les investisseurs comptent aussi sur une prometteuse moisson de résultats du premier trimestre, et surtout sur des perspectives rassurantes, pour retrouver un peu d'optimisme.

La semaine qui commence sera marquée par de nombreuses publications des deux côtés de l'Atlantique avec en point d'orgue les résultats de Tesla ce soir, puis d'Alphabet jeudi.

En Europe, la journée de jeudi s'annonce particulièrement chargée avec les comptes de BNP Paribas, Dassault Systèmes, Eni, Nokia, Orange ou encore Sanofi.

L'incertitude généralisée sur les marchés ne pousse même plus les investisseurs vers les actifs refuge, le rendement des Treasuries à dix ans remontant au-delà de 4,43% avant de se détendre un peu vers 4,3890% (-1Pt), ce qui reste très négatif en terme de coût de refinancement de la dette US.

La rivalité qui s'est récemment installée entre Donald Trump et Jerome Powell jette un trouble grandissant sur l'évolution du Dollar (dont la Chine se détourne, et il n'est pas impossible que le Japon en fasse autant).
Le billet vert s'est enfoncé jusque vers 1,1540/E lundi, soit -1,5% en séance.
L'Euro rebaisse un peu mais affiche encore 1,1485 et le Yen a refranchi en séance le cap des 140/$ (139,90, son plancher de la mi-septembre) avant de se stabiliser vers 140,75.
Le Dollar est sur le fil du rasoir, une hausse supplémentaire du Yen mettrait les 'carry trade' Y/$ en péril.

Avec le climat d'aversion pour le risque et l'incertitude sur les tensions commerciales, les prix pétroliers évoluent peu, le Brent n'avançant que de 0,5% à 66,8 dollars après ses gains de la semaine passée.

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