Bolivie: le dollar parallèle a plongé de 40% depuis mai, avec l'anticipation d'un nouveau gouvernement

Le dollar du marché noir en Bolivie a chuté de 40% depuis son pic d'il y a plus de trois mois, a constaté l'AFP lundi, porté par les anticipations d'un changement de gouvernement qui mettra fin à 20 a...

Le dollar du marché noir en Bolivie a chuté de 40% depuis son pic d'il y a plus de trois mois, a constaté l'AFP lundi, porté par les anticipations d'un changement de gouvernement qui mettra fin à 20 ans de socialisme, estiment les analystes.

Le pays traverse une grave crise économique en raison d'une pénurie de devises et doit élire le 19 octobre son prochain président lors d'un second tour opposant le sénateur de centre droit Rodrigo Paz à l'ex-président de droite Jorge Quiroga (2001-2002).

Tous deux promettent des changements après deux décennies de gouvernements socialistes.

Le 15 mai, le dollar parallèle s'échangeait à un record historique de 20 bolivianos, dans un contexte d'incertitude préélectorale.

Depuis, il a entamé une descente progressive, qui s'est accélérée avec l'élection présidentielle, dont le premier tour s'est déroulé mi-août. Lundi, il a atteint son niveau le plus bas depuis mai, à 12 bolivianos, a constaté l'AFP auprès de plusieurs maisons de change de La Paz. Il y a deux semaines, le dollar du marché noir s'échangeait pour 13,30 bolivianos.

"Les anticipations jouent un rôle très important, avec les annonces des candidats selon lesquelles ils vont apporter des dollars", observe auprès de l'AFP l'économiste José Luis Evia, ancien membre du conseil d'administration de la Banque centrale de Bolivie.

La pénurie de dollars résulte de la politique gouvernementale de subventions des carburants, qui a presque épuisé les réserves internationales du pays. En conséquence, l'inflation annuelle a atteint 24,8% en juillet, un niveau inédit depuis au moins 2008.

Bien qu'il existe un taux de change officiel, fixé par le gouvernement à 6,86 depuis 2011, la population n'y a pas accès dans le système financier.

Les deux candidats en lice pour la présidence promettent de réduire le déficit budgétaire et de couper drastiquement les subventions aux carburants, bien qu'ils diffèrent sur la manière d'y parvenir.

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