Bilan hebdo : le CAC40 repart de l'avant après la trêve commerciale USA-Chine

Le marché parisien est reparti à la hausse cette semaine avec un indice qui a progressé de 1,6% sur cinq jours, à 7.887 points en clôture ce vendredi soir. Les investisseurs ont particulièrement bien ...

Le marché parisien est reparti à la hausse cette semaine avec un indice qui a progressé de 1,6% sur cinq jours, à 7.887 points en clôture ce vendredi soir. Les investisseurs ont particulièrement bien accueilli la trêve commerciale de 90 jours décidée en début de semaine entre les Etats-Unis et la Chine qui a suivi la signature d'un premier accord provisoire entre Washington et son partenaire britannique. Par ailleurs, les chiffres de l'inflation américaine du mois d'avril 2025 sont ressortis globalement rassurants : L'indice des prix à la consommation d'avril a augmenté de 0,2% d'un mois sur l'autre, contre 0,3% de consensus, et grimpe de 2,3% sur un an contre 2,4% pour le consensus de place. Hors alimentaire et énergie, le CPI a progressé de 0,2% par rapport au mois de mars et de 2,8% sur un an, deux lectures également meilleures que prévu. La hausse de 2,3% du CPI global sur un an a été la plus faible augmentation annuelle depuis février 2021.

Sur le front des entreprises, la saison des trimestriels se termine, avec essentiellement des publications en provenance de small et mid caps, à l'image d'Equasens ou de Trigano qui ont convaincu le marché. A l'inverse, Ubisoft, Beneteau et Alstom ont déçu.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent de la mer du Nord est remonté à près de 65 dollars. L'once d'or a reculé à 3.185 dollars en raison de l'accalmie commerciale ambiante. Du côté des devises, l'euro se négocie autour des 1,12$. Enfin, le Bitcoin est remonté sur les 104.000 dollars.

LES VALEURS

SMCP grimpe de 16% suivi d'Equasens (+15%) recherché après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel de 57 ME, en progression de 6,9% (données publiées) et de +5,9% à périmètre comparable. Le niveau des commandes enregistrées, particulièrement au niveau de la Pharmacie, témoigne d'un regain de confiance des pharmaciens et permet au Groupe d'être confiant sur la croissance au 2e trimestre, en ligne avec la dynamique observée sur ce 1er trimestre. Fort d'une structure financière solide, le management reste attentif aux opportunités de croissance externe, en France comme en Europe, pour renforcer son positionnement de leader des solutions numériques en santé. Invest Securities a parlé d'un "bon trimestre" mais souligne que la société ne rappelle pas les objectifs 2025 annoncés fin mars à l'occasion des résultats 2024, et notamment une croissance du CA proche de 10% d'ici fin 2025. Un début d'exercice bien orienté, sans surprise compte tenu de l'effet de base favorable, affirme Portzamparc. Si le broker attend un rebond de la croissance sur l'ensemble de l'année, c'est avant tout la trajectoire de marge qui constitue le principal facteur d'incertitude après le supposé point bas de rentabilité atteint en 2024. De quoi rester à 'conserver' en ciblant 44 euros.

Poxel : +13% avec Nano

Trigano reprend 12%. UBS a débuté le suivi du spécialiste des véhicules de loisir à l''achat' en visant 150 euros. "Nous considérons que le rapport rendement/risque est orienté à la hausse pour les 12 prochains mois : la plupart des vents contraires sont derrière nous, les tendances à moyen terme sont favorables, la valorisation est attractive et la position de trésorerie nette est bonne", a expliqué la banque suisse.

Ekinops : +11%, recherché après l'annonce de l'acquisition de 100% d'Olfeo, éditeur français de logiciels de cybersécurité SSE (Secure Service Edge) pour entreprises. Olfeo est un partenaire de longue date d'Ekinops, contribuant déjà à sa solution SD-WAN en tant que partenaire technologique. Avec plus de 500 clients, le groupe a affiché un revenu annuel récurrent (ARR) de 6,3 ME en 2024. Combiné avec sa solution SD-WAN, Ekinops devient éditeur européen leader de solutions SASE (Secure Access Service Edge) pour la cybersécurité des réseaux, en phase avec le plan stratégique Bridge. L'acquisition, dont le montant n'a pas été dévoilé, sera payée intégralement en numéraire. "L'enjeu pour Ekinops sera maintenant d'intégrer rapidement cette brique à son offre globale afin de renouer avec une croissance 'double digit' provenant à 30% des logiciels et services, selon les objectifs du plan Bridge", affirme Portzamparc, à l''achat' sur le dossier. L'analyste parle d'une acquisition essentiellement technologique visant à renforcer l'offre dans la cybersécurité. L'opération représente 5% du CA du groupe Ekinops en 2024 avec une rentabilité supérieure à ce qui se fait dans le hardware via l'offre Saas.

STM reprend 9% avec Stellantis, DBV, Claranova et Vicat suivi de JC Decaux

TF1 grimpe de 7% avec Forvia, VusionGroup suivi de M6

X-Fab : +5% avec SoiTec, Air France KLM, Viridien, Hermès, Eurazeo, Legrand

Valeo : +4% avec Thermador, Publicis

OpMobility : +3% avec Bonduelle

Vallourec : +2,5% suivi de PI, Capgemini

A la baisse, Ubisoft rechute de 13%. L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a fait état d'une baisse de 20,5% de son net bookings pour l'ensemble de son exercice décalé 2024-2025, après des partenariats inférieurs aux attentes pour des raisons de calendrier. Les réservations nettes se sont ainsi élevées à 1,85 milliard d'euros contre 1,9 MdE de consensus. La perte opérationnelle non-IFRS s'élève à -15,1 ME contre 401,4 ME un an plus tôt et -14 ME de consensus pour un chiffre d'affaires de 1,89 MdsE, en repli de 17,5%. Pour l'exercice 2025-2026, le groupe s'attend à un net bookings stable sur un an, un résultat opérationnel non-IFRS proche de l'équilibre et un free cash-flow négatif "reflétant la transformation du Groupe". Ubisoft s'attend à bénéficier d'un solide back-catalogue s'appuyant notamment sur "Assassin's Creed Shadows" et la sortie de "Siege X", qui devrait générer une forte croissance des réservations nettes de la franchise en 2025-2026. Il cite également les bénéfices à venir des partenariats récurrents ainsi que du line-up avec "Anno 117 : Pax Romana", le remake de Prince of Persia", "Rainbow Six Mobile" et "The Division Resurgence". "Ubisoft a fait face à des défis cette année, avec des dynamiques contrastées au sein de notre portefeuille dans un environnement fortement concurrentiel au sein de l'industrie", a déclaré Yves Guillemot, co-fondateur et directeur général du groupe. "Malgré ces difficultés, Ubisoft est parvenu à générer un free cash-flow positif sur l'exercice, reflet de la discipline appliquée à travers le Groupe", a-t-il ajouté. TP ICAP Midcap parle d'une nouvelle déception qui conduit le broker à une nouvelle révision de ses estimations et, au final, à dégrader sa recommandation à 'conserver' et à couper sa cible de 30 à 12 euros. Bernstein ('performance du marché') affirme que les prévisions décevantes pour l'exercice 2025-2026 entraîneront très probablement une nouvelle vague de révisions à la baisse des attentes du consensus. Bien que décevantes, les prévisions de réservations nettes, qui prévoient une absence de croissance, semblent ambitieuses au vu de la feuille de route publiée pour les sorties de jeux. L'absence de progrès sur la marge d'exploitation non IFRS est également décevante, d'autant plus que la direction a constaté une forte progression des économies de coûts.

Alstom reperd aussi 13% après la publication de solides résultats annuels mais d'une guidance décevante... Le géant ferroviaire a dégagé sur l'exercice clos un EBIT ajusté de 1,18 milliard d'euros, en hausse de 18%, pour un chiffre d'affaires de 18,5 milliards d'euros (+4,9%), matérialisant une marge d'EBIT ajusté de 6,4%. Sur l'exercice, Alstom a enregistré 19,8 milliards d'euros de commandes. En 2025-2026, Alstom anticipe une marge opérationnelle ajustée d'environ 7%, et vise une génération de cash-flow libre dans une fourchette de 200 à 400 millions d'euros. Le management précise que ses ambitions excluent l'impact potentiel lié aux droits de douane, notamment américains. Aucun dividende ne sera par ailleurs versé au titre de l'exercice fiscal 2024/25. Morgan Stanley ('pondération en ligne') estime que les prévisions de croissance organique pour 2025-2026, de 3 à 5%, ne correspondent qu'aux attentes du consensus, qui tablait sur une croissance de 5%, dans le haut de la fourchette. "Les prévisions de flux de trésorerie disponibles pour 2025/26 (200 à 400 ME) sont également inférieures aux attentes (550 ME), malgré une hausse des commandes et des flux de trésorerie disponibles sur l'exercice 2024/25". Concernant les résultats, les chiffres sont " relativement solides ", avec un résultat opérationnel supérieur de 3% aux attentes grâce à un chiffre d'affaires plus élevé...

Atos cède 11% après la présentation de son plan stratégique et de transformation à quatre ans, visant à renouer "avec une trajectoire de croissance durable et à améliorer sa rentabilité". Sur le plan financier, l'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires compris entre 9 et 10 milliards d'euros, avec une marge opérationnelle d'environ 10 % à l'horizon 2028. Dans l'immédiat, concernant 2025, le Groupe prévoit désormais de générer 8,5 milliards d'euros de revenus, en baisse par rapport aux 9,6 milliards d'euros de revenus publiés en 2024 ; une marge opérationnelle d'environ 4%, soit une amélioration d'environ 2 points, et une variation nette de la trésorerie avant remboursement de la dette d'environ -350 ME. En 2026, le Groupe prévoit de générer une croissance organique positive et une variation nette de trésorerie positive avant remboursement de la dette et M&A. Atos dispose désormais d'une position de liquidité solide d'environ 2 milliards d'euros au 31 mars 2025, sans aucune échéance de dette avant la fin de l'année 2029. Le groupe de services informatiques ambitionne également de réduire ses frais généraux et administratifs à environ 5% du chiffre d'affaires, soit une baisse de deux points par rapport au niveau actuel, qui passera par une diminution des effectifs et une réduction de10% des dépenses discrétionnaires

Inventiva : -10% avec Eutelsat (-7%) suivi de Innate

MdM : -6% suivi de Emeis

Beneteau : -5%. La société vendéenne a enregistré au premier trimestre, période peu significative compte tenu de la saisonnalité des ventes de bateaux, un chiffre d'affaires de 130,4 ME, en repli de 43% sur un an. Le groupe évoque un marché de la voile avec un net ralentissement de la demande, en particulier sur le segment des multicoques et à destination des loueurs professionnels. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de l'activité Voile s'est contracté de 51% sur le trimestre, comparé à une base de référence jugée particulièrement élevée. Sur le marché des bateaux moteurs, les ventes aux clients finaux se sont repliées de près de 19%, en raison principalement du ralentissement de la demande sur les segments du Dayboating en Europe. Beneteau s'attend à un premier semestre 2025 déficitaire avec un ralentissement marqué de l'activité mais poursuit l'accélération du lancement de ses nouveaux modèles afin d'impulser une reprise progressive sur chaque segment lors du second semestre, et ce alors que les stocks concessionnaires seront normalisés. S'il est encore trop tôt pour évaluer les impacts de ce contexte géopolitique sur le niveau de chiffre d'affaires (attendu à ce stade entre 900 millions et un milliard d'euros sur l'exercice), le Groupe a décidé d'accompagner son réseau de distribution américain en supportant une partie des taxes d'importation. Ces mesures, qui visent à réduire l'impact à court terme des incertitudes liées aux barrières douanières sur la demande de ses clients, pourraient affecter le résultat opérationnel courant du Groupe de près de 10 ME en 2025. Les mesures d'adaptation de la structure de coût et des capacités de production sur le trimestre ont permis au Groupe de préserver une trésorerie nette solide de plus de 240 ME à fin mars 2025. Prenant acte de ces annonces, Portzamparc a dégradé le titre à 'renforcer' et réduit sa cible de 13,9 à 11,5 euros. La maison de bourse attendait une contraction de l'activité mais pas une telle chute... De quoi ajuster ses anticipations de CA de 1 MdE à 920 ME et de MOC de 5,9% à 4,1%...

Veolia : -5% avec Neurones, Infotel, Séché

Pernod Ricard : -3% avec Exail

Ayvens : -2% suivi de Stedim, SES, AXA, Assystem, Sanofi avec Euronext