Beneteau chute de 14% à 7,6 euros à l'ouverture du marché parisien, le plaisancier traversant une mer particulièrement agitée. La société vendéenne a enregistré au premier trimestre, période peu significative compte tenu de la saisonnalité des ventes de bateaux, un chiffre d'affaires de 130,4 ME, en repli de 43% sur un an. Le groupe évoque un marché de la voile avec un net ralentissement de la demande, en particulier sur le segment des multicoques et à destination des loueurs professionnels. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de l'activité Voile s'est contracté de 51% sur le trimestre, comparé à une base de référence jugée particulièrement élevée. Sur le marché des bateaux moteurs, les ventes aux clients finaux se sont repliées de près de 19%, en raison principalement du ralentissement de la demande sur les segments du Dayboating en Europe.
Beneteau s'attend à un premier semestre 2025 déficitaire avec un ralentissement marqué de l'activité mais poursuit l'accélération du lancement de ses nouveaux modèles afin d'impulser une reprise progressive sur chaque segment lors du second semestre, et ce alors que les stocks concessionnaires seront normalisés. S'il est encore trop tôt pour évaluer les impacts de ce contexte géopolitique sur le niveau de chiffre d'affaires (attendu à ce stade entre 900 millions et un milliard d'euros sur l'exercice), le Groupe a décidé d'accompagner son réseau de distribution américain en supportant une partie des taxes d'importation. Ces mesures, qui visent à réduire l'impact à court terme des incertitudes liées aux barrières douanières sur la demande de ses clients, pourraient affecter le résultat opérationnel courant du Groupe de près de 10 ME en 2025. Les mesures d'adaptation de la structure de coût et des capacités de production sur le trimestre ont permis au Groupe de préserver une trésorerie nette solide de plus de 240 ME à fin mars 2025.
Prenant acte de ces annonces, Portzamparc dégrade le titre à 'renforcer' et réduit sa cible de 13,9 à 11,5 euros. La maison de bourse attendait une contraction de l'activité mais pas une telle chute.