Un statu quo déjà acquis ? Les responsables de la Banque centrale européenne sont de plus en plus convaincus de pouvoir maintenir les taux d'intérêt inchangés en septembre, alors qu'ils ne voient pas l'accord commercial entre Bruxelles et Washington pénaliser gravement l'économie régionale. Depuis que les taux ont été maintenus à 2% le mois dernier, la croissance et l'inflation ont évolué globalement conformément aux prévisions de juin de la BCE, soulignent des sources proches de l'Institution citées par 'Bloomberg'. Cette guidance prévoyait une baisse des pressions sur les prix en 2026 avant d'atteindre à nouveau l'objectif de 2% en 2027.
Les prévisions trimestrielles de septembre devraient largement confirmer ce scénario, selon l'agence. Cela conforterait les arguments de certains responsables selon lesquels la BCE a terminé de baisser ses taux et devrait préserver sa marge de manoeuvre pour de futurs chocs, tout en apaisant les inquiétudes d'autres quant à une inflation persistante inférieure à son objectif. Après huit baisses d'un quart de point en un an, la BCE a signalé en juillet que la barre était haute pour de nouvelles mesures d'assouplissement.
"Les récents accords commerciaux ont atténué, mais certainement pas éliminé, l'incertitude mondiale, qui persiste en raison de l'environnement politique imprévisible", a déclaré mercredi Christine Lagarde. Les tarifs douaniers actuellement en vigueur sont légèrement supérieurs au niveau estimé par la BCE en juin, mais "bien inférieurs" au scénario sévère qu'elle avait également envisagé, a-t-elle souligné.
L'agence note que les économistes prévoient toujours une baisse finale des taux d'un quart de point en décembre, soit trois mois plus tard que prévu en juillet. Les traders estiment que la probabilité d'un tel résultat est inférieure à 50% et n'anticipent pas pleinement d'autres mesures.