Fin de semaine plus détendue pour les banques françaises malgré le tumulte politique de la semaine. Crédit Agricole (+1%), BNP Paribas (+1%) et surtout Société Générale (+2,1% à 26,15 euros) progresse assez nettement ce qui correspond à une hausse hebdomadaire de 4% pour la SG. Le marché qui s'était inquiété de la tournure des évènements la semaine passée, a pris acte de la détente de la prime de risque (depuis hier) exigée par les investisseurs pour détenir des obligations d'État : L'écart de taux (spread) entre l'OAT française et le Bund allemand qui avait atteint un pic à 90 points de base en début de semaine, soit son plus haut niveau depuis la crise souveraine de la zone euro de 2012, revient actuellement autour des 80 pdb. Pour mémoire, le spread était d'environ 47 points de base avant qu'Emmanuel Macron n'annonce des élections législatives anticipées en juin dernier...
La démission du Premier ministre Michel Barnier hier, censuré par l'Assemblée nationale mercredi soir, débouche désormais sur une nouvelle période d'incertitude en attendant la nomination d'un nouveau Premier ministre, sans doute en début de semaine prochaine, par Emmanuel Macron. Michel Barnier avait estimé avant d'être censuré que la France serait confrontée à une "tempête" sur les marchés financiers "si une alliance improbable mais possible" des députés de tous bords politiques venait à rejeter les propositions budgétaires de son gouvernement et finisse par voter son éviction... Un prédiction qui ne s'est donc pas réalisée, le CAC40 ayant même aligné une série de 6 séances de hausse consécutives.
Parmi les derniers avis de brokers, JP Morgan reste 'neutre' sur BNP Paribas avec un objectif ramené de 76 à 67 euros, tandis que le broker 'souspondère' le Crédit Agricole en ajustant le curseur de 14 à 12 euros. Enfin, JP Morgan ajuste la mire sur la Société Générale de 31 à 30 euros en restant 'neutre' sur la banque de la Défense.