Le ministère de l?Économie a confirmé mercredi la suppression de la prime à la conversion, accordée lors de l'achat d'un véhicule peu polluant en échange d'une vieille automobile, dans le projet de budget 2025.
"Le gouvernement confirme mettre en extinction le dispositif de prime à la conversion, qui repose sur une condition de dépose d?un véhicule polluant, pour se concentrer sur le bonus écologique", a indiqué un porte-parole de Bercy à l'AFP, confirmant des informations de BFM Business et du Figaro.
Il ne restera aux automobilistes qui souhaitent acheter un véhicule électrique neuf que les dispositifs de bonus à l'achat et le "leasing social", réservé aux ménages les plus modestes.
Le bonus écologique, actuellement de 4.000 à 7.000 euros selon les revenus, "est maintenu, choix que n?ont pas fait certains de nos voisins comme l'Allemagne par exemple", a justifié le porte-parole de Bercy, qualifiant ce bonus de "principal outil pour soutenir les ménages dans la décarbonation de leur mode de vie et le développement du marché du véhicule électrique".
Bercy affirme travailler "parallèlement" sur l'utilisation de certificats d'économie d?énergie" afin de continuer à soutenir les ménages, en particulier modestes, dans la location de véhicules propres".
La prime à la conversion des véhicules (immatriculés avant 2011 pour les diesel ou avant 2006 pour les moteurs à essence) était distribuée en échange de l'achat d'un véhicule peu polluant.
Le montant maximal de cette prime, déjà réservée à la moitié des ménages les moins aisés, avait aussi baissé en 2024 pour s'établir entre 1.500 et 5.000 euros, selon les revenus du foyer fiscal.
Le dispositif a eu du succès: plus d'un million de primes ont été distribuées entre 2018 et 2022, notamment à des ménages ruraux, selon le ministère de l?Écologie.
Les véhicules mis à la casse étaient des diesel à 75% et avaient 19 ans en moyenne. Les véhicules achetés étaient neufs à 70%, et 66% à "zéro émission" (électriques ou à hydrogène).
© 2024 AFP