Airbus : dans les temps ?

Airbus campe à 177,40 euros en matinée de ce vendredi, alors que la Deutsche Bank reste à l'achat avec un objectif ajusté à 186 euros. Le broker a noté que le profit opérationnel semestriel avait dépa...

Airbus campe à 177,40 euros en matinée de ce vendredi, alors que la Deutsche Bank reste à l'achat avec un objectif ajusté à 186 euros. Le broker a noté que le profit opérationnel semestriel avait dépassé les attentes grâce à la surperformance des divisions Hélicoptères et Défense et Espace. Le flux de trésorerie disponible constitue toutefois la principale déception du dernier rapport semestriel chiffré... Concernant le maintien des prévisions, l'analyste précise que celles-ci sont conditionnées par la réalisation d'un volume élevé de livraisons au 4e trimestre et l'absence de droits de douane... Morgan Stanley a lui rehaussé son cours cible à 231 euros, tout en réitérant son avis 'surpondérer'. Le constructeur aéronautique a dépassé les attentes en matière de résultat d'exploitation ajusté au S1, tout en affichant des flux de trésorerie disponibles décevants au deuxième trimestre... Airbus a ainsi "brûlé" 1,6 milliard d'euros de trésorerie au cours des six premiers mois, soit deux fois plus que les 888,6 ME estimés par les analystes.

Selon les opérateurs, le maintien des prévisions met par ailleurs la pression sur Airbus pour qu'il obtienne des résultats au second semestre... L'avionneur est confronté à des difficultés d'approvisionnement qui ont limité sa capacité à accélérer sa production et à écouler son carnet de commandes croissant. Le mois dernier, Guillaume Faury, PDG de l'entreprise, a déclaré que, même si Airbus maintenait son objectif annuel de livraison, la volatilité mondiale et les pénuries de pièces ont rendu la tâche "un peu plus difficile". Le groupe aannoncé hier soir avoir finalement livré 67 appareils en juillet, ce qui porte à 373 livraisons depuis le début de l'année. Le constructeur aéronautique européen dit avoir remporté 501 commandes brutes sur la période allant de janvier à juillet et 405 commandes nettes. Sur la période, le groupe a livré 27 modèles A350, 102 modèles A320 Neo et 178 modèle A321Neo.

Pas si vite ?

Parmi les autres avis de brokers, Citi ('neutre') estime qu'"il reste encore beaucoup à faire" pour Airbus, notant que le bénéfice d'exploitation de 2,2 milliards d'euros au premier semestre laisse 4,8 milliards d'euros à atteindre au second semestre... Le courtier ajoute que la déception liée au flux de trésorerie disponible, bien qu'explicable, est une "mauvaise surprise."..."En revanche, le chiffre d'affaires a dépassé de 8% le consensus, toutes les prévisions pour l'exercice sont maintenues et la récente hausse du dollar américain par rapport à l'euro sera également bénéfique".

Enfin, pour les équipes de 'Bloomberg Intelligence', "Airbus aura besoin d'un solide 4e trimestre pour respecter ses prévisions inchangées, alors qu'en raison d'une pénurie de moteurs, les livraisons commerciales au premier semestre ont été limitées à 306 unités, bien moins de la moitié de l'objectif de 820, et que le troisième trimestre est généralement ralenti en raison des vacances".

Le marché est positif sur la valeur puisque, selon le consensus, 19 analystes sont à l''achat', 7 à 'conserver', et 1 seul à 'vendre'. L'objectif moyen à douze mois est fixé à 196,80 euros. Le titre affiche un gain de 15% depuis le 1er janvier...

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