En tête du CAC40, Accor s'octroie 5% à 42,7 euros, recherché après un bon début d'année. Le groupe hôtelier a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 9,2% à 1,349 milliard d'euros sur les trois premiers mois de 2025 avec un REVPAR en hausse de 5%. "Dans un contexte politique et de consommation volatils, la demande hôtelière mondiale s'est bien comportée au cours du premier trimestre 2025. La diversification du portefeuille d'hôtels, en termes géographiques et de segments, permet au Groupe de publier des performances encourageantes, bien que sujettes aux aléas de l'environnement économique", a précisé la société. Accor a réitéré ses perspectives à moyen terme, basées sur une croissance des RevPAR de 3-4% et une hausse de l'EBITDA dans une fourchette de 9-12%.
Pour Oddo BHF, cette publication est rassurante et confirme que ce début d'année reste porteur pour le secteur malgré le manque de visibilité. Le courtier maintient sa cible à 57 euros et réitère sa recommandation 'surperformance' sur le titre, qui bénéficie de : la bonne dynamique du secteur hôtelier mondial, et en particulier la forte exposition relative d'Accor aux zones dynamiques du Moyen-Orient et de l'ASPAC (respectivement 20% et 7% de son CA) ; une situation financière solide et un potentiel de cessions d'actifs qui vont permettre un retour significatif aux actionnaires (3 MdsE sur 2023/2027, soit 30% de la capitalisation boursière) ; la réorganisation par segment qui devrait permettre de mieux valoriser le pôle Luxe/Lifestyle ; et une valorisation à 9,1x en VE/EBITDA 2026, soit une décote de 40% par rapport à son multiple moyen 2018/2019.
Morgan Stanley indique que le chiffre d'affaires du premier trimestre a dépassé le consensus de 3%, avec une avance de 1% pour les activités clés de gestion et de franchise. JP Morgan parle d'un premier trimestre "sain", la demande restant soutenue à ce stade. Les résultats ont été soutenus par la répartition géographique et sectorielle favorable d'Accor, qui, sans récession mondiale grave, devrait lui permettre de surperformer. Les messages lors de la conférence téléphonique étaient plutôt encourageants et les objectifs sont inchangés. Enfin, Bernstein note que même si l'environnement reste incertain, Accor ne constate pas de changements significatifs dans les tendances de la demande sur ses marchés clés. Si l'impact des tarifs douaniers américains sur le secteur hôtelier est indirect, le broker n'exclut pas une baisse de la demande des consommateurs, tout en soulignant que la faible exposition d'Accor aux États-Unis se traduit par un impact limité sur le RevPAR.