Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, a tenu à clarifier sa position ce dimanche dans un message publié sur X : il ne compte pas se lancer en politique. Alors que l'hebdomadaire 'Challenges', daté du 22 mai, le met en Une avec la mention "Elysée 2027, Et si c'était lui...", le dirigeant a répondu avec humour et fermeté : "Je dois dire qu'en découvrant les affiches dans les kiosques avec ma pomme, j'ai été assez surpris !".
"Je ne suis ni fasciné, ni attiré par le pouvoir. C'est pas ma came ! Ce que j'aime, c'est l'action, faire avancer des projets", a-t-il assuré sur le réseau social. Celui qui incarne depuis des années la voix publique de l'enseigne E.Leclerc s'est défendu de toute ambition présidentielle, tout en assumant un rôle d'entrepreneur engagé. "Je veux rester indépendant", a-t-il écrit, ajoutant qu'il a toujours refusé de "rentrer dans un parti" malgré les sollicitations.
Interrogé ce lundi sur 'France 2' pour savoir s'il excluait définitivement une candidature à l'élection présidentielle de 2027, Michel-Edouard Leclerc a éludé une réponse catégorique : "Je ne le dis pas une fois pour toutes, j'ai compris aussi qu'il fallait intéresser... ".
"Une paralysie française" dénoncée
Michel-Edouard Leclerc a également critiqué l'état actuel du pays, dénonçant "l'actuelle paralysie française et un discours inaudible pour la plupart de nos concitoyens". "Demander à des salariés qui gagnent 1.900 euros par mois de travailler plus pour équilibrer les comptes publics, c'est quand même du délire, non ?", s'est-il indigné.
Loin de se désintéresser des affaires publiques, il a assumé des prises de position engagées. Il a évoqué les menaces économiques venues des Etats-Unis, plaidant pour une Europe plus solidaire. "C'était de ma part très politique de rappeler que les entrepreneurs, comme tous les Français, doivent 'faire société', 'faire nation', en ne jouant pas perso", a-t-il expliqué.
Le dirigeant français a par ailleurs défendu une vision sociale et écologique de l'économie. Il a appelé à relancer l'ascenseur social "par la rémunération du travail", tout en prônant une "écologie non punitive à laquelle on adhère avec des solutions partagées".