Air France KLM : chute, Delta jette un froid dans le secteur

Troisième séance dans le rouge pour Air France KLM qui retombe de 6% à 10,7 euros en matinée. La compagnie nationale est sous pression au lendemain de l'avertissement de Delta Air Lines qui plonge de ...

Troisième séance dans le rouge pour Air France KLM qui retombe de 6% à 10,7 euros en matinée. La compagnie nationale est sous pression au lendemain de l'avertissement de Delta Air Lines qui plonge de 11% en pré-séance à Wall Street. Le partenaire américain du groupe franco-néerlandais a réduit ses prévisions de bénéfice par action ajusté pour le premier trimestre, provoquant des ondes de choc dans tout le secteur. La compagnie s'attend maintenant à un BPA compris entre 0,30$ et 0,50$, contre 0,70 à 1$ précédemment et un consensus de 0,80$, pour un chiffre d'affaires en hausse de 3 à 4%, contre une fourchette antérieure de 7 à 9%. La marge opérationnelle devrait se situer entre 4% et 5%, contre 6% à 8% prévus auparavant.

Ces perspectives réduites marquent un renversement brutal par rapport au début de l'année, lorsque le PDG de Delta, Ed Bastian, a claironné un environnement de demande stable. Le transporteur a cité lundi la volatilité économique et les inquiétudes concernant la sécurité des vols qui ont pesé sur l'industrie américaine ces dernières semaines. La compagnie aérienne a souligné une " récente réduction de la confiance des consommateurs et des entreprises causée par une incertitude macroéconomique accrue, entraînant une faiblesse de la demande intérieure ". Les segments premium et international restent conformes aux attentes antérieures, a précisé Delta.

Morgan Stanley affirme que la mise en garde concernant la destruction de la demande des entreprises et des consommateurs est pire que prévu. Les prévisions inchangées pour l'ensemble de l'année impliquent que les risques sont quelque peu transitoires, mais le marché devra voir des signes d'inflexion avant de se repositionner... Sur la base des prévisions révisées de Delta, le reste du secteur est exposé à un risque de baisse des bénéfices, notamment pour les compagnies aériennes surexposées au marché intérieur américain, note de son côté la Deutsche Bank.

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