Stellantis reprend 1,4% à 12 euros ce vendredi, après avoir chuté de 17% en l'espace de 5 séances dans un marché automobile sous haute tension et un "warning" du constructeur en difficulté sur le marché américain. Parmi les derniers avis de brokers, Citigroup 'conserve' le dossier avec un objectif ramené de 15 à 12,40 euros, tandis que RBC Capital a dégradé le titre de 'surperformance' à 'performance de secteur' avec un cours cible abaissé de 17 à 13 euros. Bernstein reste lui à 'performance de marché' avec un objectif de 11 euros après le dernier gros "warning" du groupe automobile, alors que Barclays a abaissé hier sa recommandation de 'surpondérer' à 'pondération en ligne', l'objectif de cours tombant de 23 à 12,5 euros.
Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour le constructeur dirigé par Carlos Tavares, les ventes américaines du groupe ayant en particulier chuté de près de 20% sur le trimestre clos fin septembre, soit la cinquième baisse consécutive, et de 11,5% par rapport aux trois mois précédents. Les livraisons sont ainsi tombées à 305.294 unités sur le trimestre clos, soit le niveau le plus bas depuis la création de la société issue du rapprochement entre Fiat Chrysler et PSA en 2021.

Les ventes décevantes de Stellantis viennent renforcer l'effet dépressif de l'avertissement que vient de lancer la direction sur les résultats 2024 du groupe. Pour ne rien arranger, le constructeur vient par ailleurs de rappeler plus de 150.000 Jeep hybrides rechargeables en raison de risques d'incendie...

Warning en série

Après Volkswagen vendredi dernier et Aston Martin qui avaient déjà revu à la baisse leurs prévisions ces dernières heures, Stellantis, en difficulté en Amérique du Nord où a donc décidé "d'amplifier significativement les actions entreprises pour corriger les problèmes de performance", Stellantis devant aussi faire face à la morosité du marché mondial : "la détérioration du contexte automobile mondial est marquée par une prévision de marché 2024 en baisse par rapport au début de l'année, alors même que la concurrence s'est intensifiée en raison de l'augmentation de l'offre et d'une concurrence Chinoise accrue".

Parmi les autres avis de brokers, Goldman Sachs reste à l'achat, mais avec un objectif ramené à 16 euros. Wells Fargo maintient lui sa recommandation à 'souspondérer' avec un objectif de cours ajusté à 11 euros.