L'étude AERIFY-1 de phase 3 évaluant l'itépekimab chez d'anciens fumeurs atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) insuffisamment contrôlée a atteint son objectif principal, à savoir une réduction statistiquement significative de 27 % des exacerbations aiguës modérées à sévères par rapport au placebo, ce qui constitue un bénéfice cliniquement significatif. L'étude AERIFY-2 de phase 3 n'a pas atteint le même objectif principal, malgré un bénéfice observé plus tôt dans l'étude.
Dans les études, les patients ont été randomisés pour recevoir de l'itépekimab toutes les deux semaines (AERIFY-1 : n=375 ; AERIFY-2 : n=326), toutes les quatre semaines (AERIFY-1 : n=377 ; AERIFY-2 : n=303) ou un placebo (AERIFY-1 : n=375 ; AERIFY-2 : n=324), en complément d'une bithérapie ou trithérapie inhalée standard. L'analyse du critère d'évaluation principal des études AERIFY-1 et AERIFY-2 portait sur la réduction du taux annualisé d'exacerbations aiguës modérées ou sévères de la BPCO sous traitement par itépekimab.
Le nombre total d'exacerbations observé a été inférieur aux prévisions initiales, ce qui a réduit la puissance statistique des deux essais. L'inclusion des patients a eu lieu en grande partie pendant la pandémie mondiale de COVID-19, ce qui pourrait avoir contribué à la baisse générale des taux d'exacerbations.
Dr Houman Ashrafian, PhD Vice-président exécutif, Responsable Recheche et Développement Sanofi, souligne : "Bien que les résultats de l'étude AERIFY-1 soient encourageants, ceux des deux études méritent une analyse plus approfondie afin de mieux comprendre l'ensemble des données et le rôle que joue l'IL-33 dans cette maladie complexe. Certaines personnes atteintes de BPCO ont désespérément besoin de nouvelles options thérapeutiques, en particulier celles qui continuent à souffrir d'exacerbations malgré un traitement maximal. Nous restons pleinement engagés à discuter de ces données avec les autorités réglementaires afin d'évaluer la voie à suivre."
Le profil de tolérance de l'itépekimab a été cohérent quel que soit le schéma posologique, et la fréquence des événements indésirables (EI) était globalement comparable entre les groupes traités et les groupes placebo. Dans l'étude AERIFY-1, les taux globaux d'EI étaient de 67% et 68% pour l'itépekimab administré toutes les deux semaines et toutes les quatre semaines, respectivement, contre 68% pour le placebo.
Dans l'étude AERIFY-2, ces taux étaient de 64% et 71% pour l'itépekimab toutes les deux semaines et toutes les quatre semaines, respectivement, contre 64% pour le placebo. Dans AERIFY-1, le taux d'infections graves était de 7% pour chaque bras itépekimab, contre 10% pour le placebo. Dans AERIFY-2, ce taux était de 10% et 7% pour l'itépekimab toutes les deux semaines et toutes les quatre semaines, respectivement, contre 7% pour le placebo. Les EI ayant conduit au décès étaient de 1% pour chaque bras itépekimab contre 2% pour le placebo dans AERIFY-1, et de 3% pour chaque bras itépekimab contre 2% pour le placebo dans AERIFY-2. La survenue d'anticorps dirigés contre le médicament a été rare et sans impact apparent sur les concentrations d'itépekimab.
Sanofi et Regeneron examinent actuellement les données et discuteront avec les autorités réglementaires afin d'évaluer les prochaines étapes.
Les résultats détaillés de ces études seront présentés lors d'un prochain congrès médical. L'itépekimab fait actuellement l'objet d'autres études, notamment dans la rhinosinusite chronique avec polypes nasaux (RSCaPN), la rhinosinusite chronique sans polypes nasaux (RSCsPN) et la bronchectasie.
Dr George D. Yancopoulos, Ph.D. Coprésident du conseil d'administration, président et directeur scientifique Regeneron, a déclaré : "La BPCO est une maladie particulièrement complexe et de nouvelles approches sont nécessaires pour traiter les multiples facteurs biologiques sous-jacents de la maladie. Nous sommes fiers de notre travail dans ce paysage thérapeutique difficile en mettant Dupixent - le tout premier médicament biologique pour la BPCO - à la disposition de certains patients qui n'avaient auparavant que des options très limitées. Les premiers résultats de l'étude AERIFY-1 sont encourageants et nous examinons attentivement ceux des deux essais sur l'itépekimab pour déterminer les prochaines étapes. Nous restons engagés dans notre programme de développement à large échelle de l'itépekimab. Les enseignements que nous en tirerons seront inestimables pour continuer à faire progresser le développement de l'itépekimab pour les maladies respiratoires dont les besoins ne sont pas satisfaits."
La sécurité et l'efficacité de l'itépekimab font actuellement l'objet d'investigations cliniques et n'ont pas encore été pleinement évaluées par une autorité réglementaire.