Eurofins Scientific chute de plus de 10% à 48,3 euros après que la société de tests en laboratoire eut annoncé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes. Sur les trois mois clos fin septembre, le groupe a dégagé des revenus de 1,723 milliard d'euros, en hausse de 7%, et en croissance organique de 4,2%. Le consensus tablait sur des revenus de 1,75 MdE. La croissance organique "core business" s'est établie à 4,4%, après 5,6% au premier semestre.
Le directeur général, Gilles Martin, a déclaré être confiant dans la capacité du groupe à atteindre les objectifs de rentabilité et de flux de trésorerie pour l'exercice 2024 mais l'objectif de chiffre d'affaires a été revu à près de 7 milliards d'euros, contre une fourchette comprise auparavant entre 7,075 et 7,175 MdsE. L'objectif d'un chiffre d'affaires d'environ 10 milliards d'euros en 2027 a été confirmé.
Eurofins a par ailleurs annoncé les résultats de l'audit financier mené à la suite de l'attaque du fonds spéculatif Muddy Waters, qui lui reprochait notamment de nombreuses irrégularités comptables : "les résultats de l'examen n'ont révélé aucune preuve indiquant des inexactitudes importantes dans les états de trésorerie d'Eurofins, des préoccupations concernant sa gestion de trésorerie et ses pratiques comptables ou des problèmes d'authenticité de sa documentation". Le groupe ajoutant : "ces résultats parlent d'eux-mêmes, réfutent les allégations calomnieuses de Muddy Waters et réaffirment notre engagement en faveur de la transparence et de la fiabilité des informations publiées par Eurofins".
Les analystes soulignent la faiblesse de la division biopharmaceutique, qui comprend les activités cliniques en phase précoce et les agrosciences. Citi ('neutre') indique ainsi que les résultats sont négatifs en raison du ralentissement de la croissance organique. La biopharmacie est faible, mais les marges restent fortes. La banque met aussi en avant les résultats de l'audit sur la trésorerie de 2023 : "notre première hypothèse est qu'Ernst and Young n'a pas trouvé d'irrégularités".
Jefferies ('sous-performance') affirme que la baisse de la croissance organique au 3e trimestre a été " brutale ". La faiblesse des secteurs biopharmaceutique et diagnostique a contribué au manque à gagner du 3e trimestre. Le résultat de l'audit sur la trésorerie " réfute globalement les allégations formulées par un vendeur à découvert au cours de l'été, qui, bien que largement attendues, pourraient compenser en partie " les faibles résultats.