Nouvelle douche froide pour les actionnaires de Worldline. Le titre de la société de paiements s'effondre de près de 20% à 3,66 euros après la parution de l'enquête journalistique "Dirty Payments", coordonnée par le réseau European Investigative Collaborations. Selon cette enquête, basée sur des documents et des données internes confidentielles, des milliards d'euros de paiements frauduleux ou contraires à l'éthique ont été opérés par le groupe pour le compte d'acteurs du commerce en ligne comme des arnaqueurs, des casinos illégaux, des sites pornographiques controversés, des sites de prostitution et des réseaux de blanchiment présumés.
Réagissant rapidement à cet article, Worldline a indiqué avoir "renforcé son cadre de gestion des risques liés aux commerçants afin d'en assurer la totale conformité aux lois et réglementations" et avoir "mené une revue approfondie de son portefeuille HBR qui représente actuellement environ 1,5 % de ses volumes acquis et résilié les relations commerciales identifiées comme non conformes à ce cadre renforcé".
Worldline précisant que ces décisions ont concerné des commerçants représentant environ 130 millions d'euros de chiffre d'affaires en année pleine 2024. "À titre indicatif, selon les derniers rapports des réseaux de cartes, notre taux de fraude est inférieur à la moyenne du secteur", ajoute la société cotée à Paris, selon laquelle "tous les clients HBR encore actifs dans ce portefeuille font désormais l'objet d'une surveillance renforcée, basée sur des procédures spécifiques. Des exigences supplémentaires en matière de contrôles, de vérifications et de documentation ont été introduites afin de garantir une conformité continue aux obligations réglementaires et à nos standards internes renforcés".