Wall Street : timide progression avec Oracle, en attendant l'inflation...

Wall Street : timide progression avec Oracle, en attendant l'inflation

Wall Street se redresse encore un peu en pré-séance ce mardi, après une semaine douloureuse et en particulier une correction notable vendredi (-2,55% sur le Nasdaq et -1% sur le DJIA). Le S&P 500 regagne 0,2%, le Dow Jones 0,1% et le Nasdaq 0,3%. Hier soir, les opérateurs n'ont pas vraiment réagi aux annonces produits "en ligne avec les attentes" d'Apple. Ce mardi, Oracle soutient le Nasdaq avec ses comptes meilleurs que prévu... Sur le Nymex, le baril de brut WTI évolue autour des 68$. L'once d'or fin prend 0,2% à 2.510$. L'indice dollar gagne 0,1% face à un panier de devises.

Demain, les chiffres de l'inflation des prix à la consommation du mois d'août seront communiqués (14h30, consensus +0,2% d'un mois sur l'autre et +2,6% en glissement annuel ; +0,2% et +3,2% hors alimentaire et énergie).

L'actualité économique sera fournie jeudi avec les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 7 septembre, l'indice des prix à la production du mois d'août, ainsi que le déficit budgétaire du mois d'août. Enfin, vendredi, les opérateurs suivront les prix à l'import et à l'export du mois d'août, ainsi que l'indice préliminaire du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan pour le mois de septembre.

Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Oracle publiait ses comptes après la clôture hier soir. GameStop annoncera ce soir après bourse et Manchester United est attendu demain. Adobe, Lennar et Kroger seront de la partie jeudi.

La semaine dernière a été extrêmement négative sur les marchés sur fond de craintes de récession, suite à une série de mauvaises statistiques de l'emploi. Le rapport mensuel gouvernemental de vendredi a fait ressortir seulement 142.000 créations de postes non-agricoles pour le mois d'août et une révision en baisse totale de 86.000 des chiffres de juin et juillet. Le taux de chômage a tout de même baissé à 4,2% contre 4,3% en juillet.

Selon l'outil FedWatch du CME Group, l'hypothèse la plus probable pour la réunion monétaire des 17 et 18 septembre reste celle d'une baisse de taux d'un quart de point ('proba' de 73% contre 27% pour une baisse d'un demi-point). Les taux pourraient terminer l'année dans une fourchette de 4-4,25% (probabilité de 38,8%) ou de 4,25-4,50% ('proba' 39,7%).

Les valeurs

Oracle bondit avant bourse à Wall Street. Le géant américain des logiciels d'entreprise a battu le consensus pour le trimestre clos avec la demande en services cloud. Il table par ailleurs sur des revenus meilleurs qu'attendu pour le trimestre entamé. Sur le trimestre clos fin août, le groupe a réalisé des revenus de 13,3 milliards de dollars (+7%) à comparer à un consensus de 13,2 milliards. Les revenus de services cloud ont augmenté de 21% à 5,6 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté par action a été de 1,39$ contre 1,33$ de consensus Bloomberg. "Alors que les services cloud sont devenus la plus grande activité d'Oracle, la croissance de notre bénéfice d'exploitation et de notre bénéfice par action s'est accélérée", a déclaré Safra Catz, DG d'Oracle. Oracle a également annoncé un nouvel accord pour rendre sa base de données disponible sur le cloud Amazon Web Services. Des accords similaires avaient déjà été signés avec Microsoft et Google.

Les obligations de performance restantes (RPO), mesure des commandes, ont augmenté de 53% pour atteindre 99 milliards de dollars au cours du trimestre. Catz a déclaré que le niveau de RPO plus élevé était dû à plusieurs transactions importantes enregistrées au cours du trimestre. Pour le deuxième trimestre fiscal juste entamé, Oracle s'attend à une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 8 et 10%, à comparer à un consensus de 8,7%.

Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC), le géant taïwanais des puces sous contrat, a affiché une croissance de 33% le mois dernier, avec des ventes totalisant 250,9 milliards de nouveaux dollars de Taïwan en août, soit environ 7,8 milliards de dollars américains. Il s'agit donc d'une très solide performance, même si elle reste inférieure au rythme de 45% de croissance du mois antérieur. Pour le troisième trimestre, les analystes anticipent selon Bloomberg une progression de 37% des revenus. Les chiffres d'août montrent que le consensus du troisième trimestre devrait être dépassé, ce qui constitue un signal relativement positif pour le secteur et en particulier l'acteur dominant des puces d'IA, Nvidia.

AMD. Lisa Su, la patronne d'AMD, rival de Nvidia dans les puces dédiées à l'intelligence artificielle, a indiqué que le cycle actuel concernant l'IA pourrait ne faire que commencer. Selon des commentaires recueillis par Yahoo! Finance à l'occasion de la Goldman Sachs Communacopia & Technology Conference hier, Lisa Su a donc affirmé qu'AMD avait accéléré sa feuille de route en matière d'IA et se situait "sur une cadence d'un an de nouveaux produits"... "C'est un supercycle de l'IA", a assuré la dirigeante, alors que son groupe doit présenter plus tard cette année sa puce MI325 AI, suivie de la MI350 l'année prochaine et de la MI400 en 2026. "Nous pensons que nous pouvons avoir une part très importante de la formation et de l'inférence de ces grands modèles de langage", a insisté la patronne d'AMD.

Google (Alphabet) écopera bien de l'amende de 2,42 milliards d'euros - environ 2,7 milliards de dollars - imposée par le régulateur antitrust européen il y a sept ans, l'une des trois lourdes amendes infligées au géant californien pour pratiques anticoncurrentielles. Google a ainsi perdu ce mardi dans son dernier recours contre une sanction de l'Union européenne pour avoir donné à ses propres recommandations d'achat un avantage sur ses concurrents dans les résultats de recherche. La Commission européenne avait infligé cette amende au moteur de recherche en 2017 pour avoir utilisé son propre service de comparaison de prix afin d'obtenir un avantage injuste sur ses concurrents. La Cour de justice de l'Union européenne, basée au Luxembourg, a confirmé la décision, rejetant l'appel du groupe contre l'amende. Les juges de la CJUE ont souligné que le droit de l'UE ne sanctionnait pas l'existence d'une position dominante, mais son exploitation abusive.

Apple devra bien rembourser 13 milliards d'euros à l'Irlande dans le cadre d'un litige fiscal record, a statué la Cour de justice de l'Union européenne. La Cour basée au Luxembourg a ainsi confirmé la décision de 2016 contre le groupe à la pomme. Il s'agissait d'une injonction des autorités européennes de concurrence de payer 13 milliards d'euros d'arriérés d'impôts à l'Irlande, dans le cadre d'une campagne de répression de l'UE contre les accords de complaisance entre les pays de l'UE et les multinationales, précise Reuters. Il s'agit d'une décision qui ne peut faire l'objet d'un appel. "La Cour statue définitivement sur le litige et confirme la décision de la Commission européenne de 2016. L'Irlande a accordé à Apple une aide illégale que cet État est tenu de récupérer", a indiqué Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission.

Hewlett Packard Enterprise trébuche avant bourse à Wall Street, alors que le concepteur de serveurs d'IA vient d'annoncer un projet dilutif destiné à financer l'acquisition de Juniper Networks. Hewlett Packard Enterprise Company a annoncé, sous réserve des conditions du marché et d'autres conditions, une offre de 1,35 milliard de dollars (27 millions d'actions) en titres convertibles de série C, dans le cadre d'une offre publique. En outre, HPE prévoit d'accorder aux souscripteurs de l'offre une option de 30 jours pour acheter jusqu'à 150 millions de dollars supplémentaires (3 millions d'actions) d'actions privilégiées pour couvrir les surallocations, le cas échéant. HPE a l'intention d'utiliser le produit net de l'offre pour financer tout ou partie de la contrepartie de l'acquisition en cours annoncée précédemment de Juniper Networks, pour payer les frais et dépenses associés et, éventuellement, pour d'autres fins générales. Plus tôt cette année, HPE avait annoncé l'acquisition de l'équipementier de réseaux Juniper pour 14 milliards de dollars en cash.

Société(s) citée(s) :
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