La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, les investisseurs manquant de conviction avant une fin de semaine tronquée par le jour férié de Thanksgiving et après un rebond de l'inflation aux Etats-Unis.
Le Dow Jones a perdu 0,31%, tandis que l'indice Nasdaq a lâché 0,60% et que l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,38%.
La place américaine a peiné à trouver son élan et les échanges sont restés limités à Wall Street à la veille du jour férié de Thanksgiving, au cours duquel les marchés américains seront fermés. La séance de vendredi sera quant à elle amputée de trois heures.
"C'est l'une de ces semaines étranges où l'on empile tout en quelques jours et où le marché essaie de s'adapter en temps réel", a commenté auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
La place américaine a principalement réagi mercredi à la publication de l'indice PCE, mesure privilégiée de l'inflaiton par la Banque centrale américaine (Fed) et selon laquelle la hausse des prix a rebondi en octobre aux États-Unis, à 2,3% sur un an contre 2,1% en septembre.
Cette évolution, attendue par les analystes, est due à la hausse des prix des services, a annoncé mercredi le département américain du Commerce.
Ces données "ne nous ont pas donné une meilleure idée sur ce que la Banque centrale américaine (Fed) pourrait faire lors de sa prochaine réunion" les 17 et 18 décembre, a estimé M. Hogan.
"Le marché (...) essaie de déterminer si cela signifie que la Fed va procéder à une nouvelle réduction des taux cette année ou si elle va repousser cette réduction à l'année prochaine", a ajouté l'analyste.
Deux tiers des acteurs du marché tablent sur une nouvelle baisse des taux lors de la prochaine réunion, tandis qu'un tiers pense que la Fed les maintiendra à leur niveau actuel, soit dans une fourchette de 4,50 à 4,75%, selon l'évaluation de CME Group.
La publication des minutes de la Fed mardi a révélé que tous les responsables de l'institution financière estimaient que sa politique d'assouplissement monétaire devrait être réalisée "graduellement".
Toujours côté indicateurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont restées, comme la semaine précédente, à leur plus faible niveau depuis avril.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est nettement détendu à 4,24%, contre 4,31% la veille en clôture.
Au tableau des valeurs, les grandes capitalisations technologiques "semblaient prendre une pause", a observé M. Hogan.
Nvidia (-1,15%), Microsoft (-1,18%), Broadcom (-3,08%), Apple (-0,03%), Salesforces (-3,84%) ou encore Adobe (-2,21%), ont toutes terminé en berne.
L'entreprise informatique Dell a aussi dégringolé (-12,25%), après avoir publié un chiffre d'affaires et des prévisions inférieures aux projections des analystes, le groupe pâtit notamment de la décélération des ventes d'ordinateurs aux particuliers (-18%).
Son concurrent HP (-11,36%) a également été sanctionné après des prévisions jugées décevantes pour le trimestre en cours.
La chaîne de magasins de vêtements Urban Outfitters s'est envolée (18,31%) après la publication de résultats trimestriels solides et meilleurs qu'attendus.
L'enseigne de grands magasins Nordstrom a terminé dans le rouge (-8,12%), malgré un chiffre d'affaires trimestriel qui a surpassé les calculs du marché, les investisseurs ayant plutôt retenu la tendance baissière des ventes.
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