Wall Street : petite baisse après les records...

Wall Street : petite baisse après les records

Wall Street évolue dans le rouge en début de séance, marquant une pause après six semaines consécutives de hausse et une série de records pour le Dow Jones et le S&P500. Dans les premiers échanges à New York, le Dow Jones consolide de 0,52% à 43.050 points tandis que le S&P 500 recule de 0,32% à 5.846 pts. Le Nasdaq se replie de son côté 0,18% à 18.456 pts.

Le calendrier macro étant plus léger cette semaine, l'attention des opérateurs va se porter sur les résultats des entreprises et notamment sur les 'sept magnifiques', et particulièrement Tesla qui doit publier ses résultats mercredi. Outre le constructeur automobile, Boeing, Texas Instruments, General Motors, American Airlines et UPS seront sur le pont, pour ne citer qu'eux. 114 groupes doivent en effet dévoiler leurs comptes trimestriels d'ici vendredi.

Sur le front macro, l'Indice des indicateurs avancés du Conference Board a déçu. Pour le mois de septembre, l'indice s'affiche en recul de 0,5% d'un mois sur l'autre, contre -0,3% de consensus de place et -0,3% pour la lecture révisée du mois précédent. Le Livre beige de la Fed sera à suivre mercredi soir et l'évaluation finale du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan, vendredi.

Les opérateurs gardent par ailleurs un oeil attentif sur la situation au Moyen-Orient où Israël discute d'une éventuelle attaque contre l'Iran après l'explosion d'un drone du Hezbollah près de la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu ce week-end. En Chine, l'annonce d'une baisse des taux directeurs par la Banque populaire de Chine, largement anticipée, n'a guère fait bouger les indices occidentaux. Les investisseurs attendent toujours des précisions sur le soutien budgétaire supplémentaire dévoilé précédemment.

Sur le Nymex, le baril de brut WTI rebondit de 1% à 70,1$ après avoir chuté de près de 8% la semaine dernière. L'once d'or gagne encore 0,2% au-dessus des 2.725$, toujours recherché avec les tensions croissantes au Moyen-Orient. L'indice dollar avance de 0,3% face à un panier de devises de référence et l'euro cède 0,25% face au billet vert à 1,0836$. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans grimpe de 7,3 points de base à 4,156%, son niveau le plus élevé depuis fin juillet. Enfin, le Bitcoin consolide de 2% autour des 67.000$ sur Coindesk.

Les valeurs

* Spirit Airlines s'enflamme de près de 50% à Wall Street après avoir conclu un accord pour prolonger de deux mois, jusqu'au 23 décembre, le délai de refinancement de sa dette. L'accord avec la U.S. Bank National Association donne à la compagnie aérienne une marge de manoeuvre pour refinancer ses obligations de 1,1 milliard de dollars qui doivent arriver à échéance l'année prochaine. La date limite de refinancement précédente était le 21 octobre. La compagnie aérienne low cost basée en Floride a également déclaré avoir utilisé entièrement sa facilité de crédit renouvelable de 300 millions de dollars et s'attend à terminer cette année avec plus d'un milliard de dollars de liquidités. Dans un dossier réglementaire, Spirit a déclaré qu'elle était toujours en " discussions actives et constructives " avec ses détenteurs d'obligations au sujet des échéances à venir. Malgré une forte demande de voyages, le transporteur multiplie les pertes depuis plusieurs trimestres. L'échec de sa fusion de 3,8 milliards de dollars avec JetBlue Airways a rendu encore plus incertain son avenir.

* Boeing (+3,8%). Emirates SkyCargo prend cinq 777 Freighters supplémentaires. La commande, finalisée en septembre et répertoriée comme non identifiée sur le site Web de Boeing, porte le carnet de commandes d'Emirates à 249 avions gros-porteurs Boeing, dont 14 B777 Freighters. En tant que division cargo de la plus grande compagnie aérienne internationale au monde, Emirates SkyCargo prévoit d'exploiter 21 B777 Freighters dans les années à venir, doublant ainsi presque sa flotte actuelle de 11 appareils alors que le transporteur continue d'augmenter ses capacités.

* Boeing. Le syndicat représentatif des ouvriers a annoncé samedi que ses membres se prononceront mercredi sur la dernière proposition contractuelle soumise par l'avionneur pour mettre fin à plus d'un mois de grève. Dans sa dernière offre, l'entreprise prévoit une augmentation de salaire de 35% sur quatre ans et une prime de signature de 7.000 dollars. Quelque 33.000 ouvriers syndiqués de Boeing sur la côte ouest des Etats-Unis sont en grève depuis le 13 septembre pour réclamer de meilleures conditions salariales, ce qui a entraîné l'interruption de la production du 737 MAX, le modèle le plus vendu de l'avionneur, et de ses gros porteurs 767 et 777.

* CIGNA (-3,9%) a repris les discussions en vue d'une fusion avec son rival Humana après avoir laissé tomber l'année dernière, a rapporté 'Bloomberg News' vendredi.

* Eli Lilly (-0,8%) a porté plainte contre trois spas médicaux et plateformes en ligne pour avoir vendu des produits qui contiendraient du tirzepatide, l'ingrédient principal de son médicament contre l'obésité Zepbound, notamment sous forme de tablettes à dissoudre.

* Walt Disney (-0,4%) aura son nouveau directeur général début 2026. Le géant mondial du divertissement a annoncé la nomination de James Gorman au poste de président et indiqué qu'il nommerait un nouveau directeur général début 2026. James Gorman, qui était jusqu'à présent président exécutif de Morgan Stanley, remplacera en janvier prochain Mark Parker, un ancien dirigeant de Nike qui occupait la présidence du Conseil de Disney depuis avril 2023. james Gorman préside depuis le mois d'août le Comité de planification de succession du CA de Disney, qui a notamment la charge de trouver un successeur à l'actuel directeur général Bob Iger. Ce dernier a repris la direction générale de Disney en 2022, moins d'un an après son départ, pour réorganiser le groupe de médias après l'éviction de son successeur Bob Chapek. Bob Iger avait initialement prévu de rester deux ans mais il a accepté de prolonger son mandat jusqu'en 2026. Disney a précisé que son Conseil avait discuté de la planification de la succession lors de chacune de ses réunions régulières au cours de l'exercice 2024 et qu'il continue à examiner les candidatures internes et externes. La succession à la tête de Disney est tumultueuse et fait l'objet de nombreuses spéculations.

* MetLife (-0,4%), l'assureur américain, serait en pourparlers pour reprendre les actifs non chinois de PineBridge. Selon des personnes proches du dossier citées par 'Bloomberg', la transaction pourrait être évaluée entre 1 et 1,5 milliard de dollars. Les discussions sont exclusives pour des actifs sous gestion s'élevant à environ 100 milliards de dollars, précisent les sources. PineBridge est détenue majoritairement par la société holding du milliardaire hongkongais Richard Li, Pacific Century Group. MetLife aurait devancé plusieurs prétendants, notamment d'autres gestionnaires d'actifs et institutions financières, selon les sources. La période d'exclusivité permettrait à l'assureur basé à New York de finaliser les détails d'un accord potentiel au cours des prochaines semaines. PCG avait racheté PineBridge à American International Group pour 500 millions de dollars en 2010 alors que l'assureur vendait des actifs pour rembourser l'Etat américain.

Société(s) citée(s) :
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