La Bourse de New York évoluait en hausse lundi, après une ouverture sans entrain, les investisseurs s'adonnant à des achats à bon compte dans l'attente de la réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui débute mardi.
Vers 14H20 GMT, le Dow Jones prenait 0,45%, l'indice Nasdaq gagnait 0,19% et l'indice élargi S&P 500, 0,46%.
Le mouvement haussier est notamment dû à "des achats à bon compte après que le S&P 500 est entré en territoire de correction la semaine dernière", explique dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Jeudi, l'indice élargi S&P 500 est entré en zone de correction, c'est-à-dire qu'il a perdu 10% depuis son plus haut de l'année atteint le 19 février.
La place américaine a été chahutée ces dernières semaines par les nombreux rebondissements dans la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis et l'indice S&P 500 a été particulièrement touché "sous la pression des droits de douane imposés aux principaux partenaires commerciaux (des Etats-Unis)", a noté auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.
Le président américain a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi n'avoir "aucune intention" d'assouplir les surtaxes de 25% imposées aux partenaires commerciaux des Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium.
Côté indicateurs, la consommation des ménages aux Etats-Unis est repartie à la hausse en février, mais moins qu'attendu par les marchés, après un net recul le mois précédent, selon des données officielles publiées lundi.
Les ventes au détail se sont élevées à 722,7 milliards de dollars en février, en progression de 0,2% par rapport à janvier, qui avait accusé une baisse prononcée de 1,2% (contre 0,9% comme précédemment annoncé), selon les données du ministère du Commerce.
Les analystes s'attendaient à une reprise des ventes plus forte, autour de +0,6%, selon le consensus compilé par MarketWatch.com.
Les investisseurs attendent désormais la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi.
La Fed devrait opter pour le statu quo, tiraillée entre le risque de rebond de l'inflation et les premiers signes de vacillement de l'activité économique, avec l'avalanche de nouveaux droits de douane déclenchée par le président américain.
"Les investisseurs en viennent à la conclusion que si l'économie ralentit (...) la Fed sera proactive", avance M. Stovall.
Les acteurs du marché anticipent ainsi "jusqu'à deux baisses de taux cette année, et certains parlent même de trois", ajoute l'analyste.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'établissait à 4,30%, contre 4,32% vendredi en clôture.
Le géant pétrolier américain Chevron prenait 0,88% après avoir annoncé l'achat d'environ 5% des actions de l'entreprise pétrolière Hess Corporation.
Chevron a annoncé fin 2023 le rachat de Hess pour 53 milliards de dollars, mais le groupe est en arbitrage avec ExxonMobil sur un important champ pétrolier au Guyana.
Le groupe de prêt-à-porter Guess décollait lundi (+27,06%) après l'annonce d'une proposition de rachat de la marque par une société d'investissement, synonyme de potentiel retrait de la cote.
La plateforme de streaming Netflix prenait de la hauteur (+3,84%) après une évaluation à la hausse de la part des analystes de MoffettNathanson.
Le géant agroalimentaire Pepsico était recherché (+1,58%) après avoir annoncé le rachat de la marque de soda à faible teneur en sucre Poppi pour environ 1,7 milliard de dollars.
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