La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, les investisseurs accueillant sans grande inquiétude les nouvelles déclarations de Donald Trump sur de potentiels droits de douane supplémentaires.
L'indice Dow Jones a avancé de 0,38%, le Nasdaq de 0,98% et l'indice élargi S&P 500 de 0,67%.
"La séance a été généralement calme, ce qui a permis aux investisseurs de reprendre leur souffle après deux semaines très mouvementées", commente auprès de l'AFP Christopher Low, de FHN Financial.
Outre des rebonds techniques liés aux pertes de la semaine passée, les acteurs du marché ont accueilli sans crainte les dernières évolutions de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.
Le président américain a assuré dimanche qu'il imposerait dès ce lundi les droits de douane de 25% annoncés sur l'acier et l'aluminium importés aux Etats-Unis, dont l'essentiel vient du Canada.
En début d'après-midi à Washington, l'exécutif américain n'avait pas encore donné suite concrètement à l'annonce faite la veille par le milliardaire républicain.
"Les investisseurs commencent à se rendre compte qu'une grande partie des discours ne porteront guère leurs fruits, la rhétorique apparaissant de plus en plus comme une tactique de négociation", a souligné dans une note Jose Torres, d'Interactive Brokers.
"Ces prises de position visent à favoriser les conditions économiques nationales plutôt qu'à perturber l'élan du commerce mondial, et les résultats devraient être bien meilleurs que ce que l'on craignait", a estimé l'analyste.
Portées par l'annonce de Donald Trump, les valeurs américaines liées à l'acier et à l'aluminium ont gagné du terrain : Cleveland-Cleefs a bondi de 17,93%, Steel Dynamics a avancé de 4,86%, Nucor de 5,58%, tandis qu'Alcoa a gagné 2,21% et US Steel a pris 4,79%.
Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu'il annoncerait "mardi ou mercredi" des "droits de douane réciproques", afin d'aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l'étranger.
Dans ce contexte vers 21H25 GMT le rendement des emprunts d'État américains à dix ans se tendait légèrement à 4,50% contre 4,49% vendredi en clôture.
Les acteurs du marché attendent désormais la publication, plus tard dans la semaine, des indices de prix à la consommation et à la production, et les chiffres des ventes aux particuliers.
Publié mercredi, l'indice des prix à la consommation (CPI) de janvier "sera probablement le chiffre le plus important de tout le mois", assure Christopher Low.
"L'une des raisons est que l'inflation a été élevée au premier trimestre de l'année dernière, il s'agit donc de mois de comparaison faciles pour savoir si le taux annuel va baisser", pointe l'analyste.
Pour M. Low, il est "impératif" que l'inflation soit à un taux moins élevé qu'en 2024, autrement "le marché peut oublier les réductions de taux de la Banque centrale américaine (Fed) qui sont prévues cette année".
Lors de sa dernière réunion en janvier, la Fed a laissé ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.
La chaîne de restauration rapide McDonald's a gagné 4,80% malgré l'annonce d'un repli de ses résultats au quatrième trimestre, plombés par un chiffre d'affaires en baisse sur le marché américain.
La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft a grimpé de 6,70% après que son patron a annoncé sur X le lancement "dès 2026" de robotaxis autonomes à Dallas (Texas).
Le géant britannique des hydrocarbures BP s'est envolé de 6,66% à Wall Street, après des informations de presse pendant le week-end faisant état d'une prise de participation "significative" du fonds d'investissement activiste Elliott Management dans le capital du groupe.
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