Wall Street en timide hausse, faiblesse confirmée de l'emploi...

Wall Street en timide hausse, faiblesse confirmée de l'emploi

Wall Street s'affiche hésitant ce jeudi, sur des chiffres mitigés de l'emploi américain, mais les espoirs de baisse de taux semblent l'emporter et les indices pointent marginalement dans le vert. Le S&P 500 prend 0,29% à 6.467 pts, alors que le Dow Jones gagne 0,20% à 45.360 pts. Le Nasdaq s'accorde 0,24% à 21.549 pts. Hier, l'indice composite riche en valeurs technologiques s'était redressé de 1% avec Alphabet et Apple, qui bénéficiaient d'un jugement plutôt clément pour Google. Les opérateurs demeurent relativement prudents ce jour sur fond d'incertitude géopolitique, économique, monétaire et commerciale. Notons un semblant de retour au calme sur le marché obligataire, avec un rendement du T-Bond à 10 ans de retour à 4,20% et un rendement du '30 ans' de 4,90%, s'éloignant un peu des 5% affichés plus tôt cette semaine.

D'après le dernier rapport d'ADP, les créations de postes dans le privé aux États-Unis pour le mois d'août 2025 se sont affichées au nombre de 54.000, contre 85.000 de consensus FactSet et 106.000 pour la lecture révisée du mois antérieur. Les secteurs des loisirs, de l'hôtellerie et de la construction ont enregistré de bons résultats malgré un ralentissement généralisé des embauches d'un mois à l'autre. "L'année a débuté avec une forte croissance de l'emploi, mais cette dynamique a été freinée par l'incertitude. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce ralentissement des embauches, notamment la pénurie de main-d'oeuvre, la nervosité des consommateurs et les perturbations liées à l'IA", ajoute Nela Richardson, cheffe économiste d'ADP. En août, les grandes entreprises de plus de 500 personnes ont généré 18.000 emplois, contre 7.000 pour les compagnies de 250 à 499 personnes, 18.000 pour les sociétés de 50 à 249 personnes et 12.000 pour les PME de 1 à 49 personnes.

Les inscriptions au chômage ont augmenté plus fortement que prévu la semaine passée aux États-Unis. Le Département américain au Travail a annoncé pour la semaine close au 30 août des inscriptions au chômage au nombre de 237.000, en hausse de 8.000 par rapport au niveau de la semaine antérieure. Le consensus était positionné à 230.000.

Les annonces de licenciements aux USA pour le mois d'août ont concerné 85.979 postes, selon la dernière étude Challenger sur le sujet, alors qu'elles se situaient à 62.075 un mois auparavant. Les annonces de destructions d'emplois en août sont ainsi au plus haut niveau depuis 2020 pour ce mois.

La balance américaine du commerce international des biens et services du mois de juillet s'est affichée déficitaire de 78,3 milliards de dollars, contre -77,8 milliards de consensus FactSet et -59,1 milliards pour la lecture révisée du mois de juin. Le déficit des biens a augmenté de 18,2 milliards de dollars en juillet pour atteindre 103,9 milliards de dollars. L'excédent des services a diminué de 1,1 milliard de dollars pour atteindre 25,6 milliards de dollars.

La productivité non-agricole américaine du deuxième trimestre a progressé sur un rythme de 3,3% en lecture finale, contre 2,4% de consensus FactSet, tandis que les coûts unitaires du travail ont augmenté moins que prévu, en hausse au rythme de 1% contre 1,5% de consensus.

L'indice PMI composite final américain du mois d'août 2025 c'est affiché à 54,6, moins élevé que précédemment. L'indice PMI des services s'est tassé à 54,5, contre 55,4 de consensus Bloomberg et autant pour la lecture flash... L'ISM des services américains du mois d'août a dépassé les attentes à 52, contre 51 de consensus, avec un solide indice des commandes nouvelles logé à 56.

Donald Trump a demandé à la Cour suprême des États-Unis de maintenir ses droits de douane mondiaux, indiquent Bloomberg et CNBC. Selon des documents consultés par Bloomberg, l'appel prévoit un calendrier accéléré pour l'examen de l'affaire, avec des plaidoiries début novembre. Il fait suite à une décision d'une cour d'appel fédérale selon laquelle Trump ne peut imposer de taxes à l'importation à grande échelle en invoquant une loi de 1977 conçue pour faire face aux urgences nationales. Bloomberg souligne des enjeux financiers inédits, alors qu'une défaite de Trump réduirait au moins de moitié le taux de droits de douane effectif moyen actuel de 16,3% aux États-Unis et pourrait contraindre les USA à rembourser des dizaines de milliards de dollars ! Elle pourrait également remettre en cause les accords commerciaux préliminaires conclus par Trump avec certains pays.

Les taxes restent en vigueur, la cour d'appel ayant suspendu sa décision afin de laisser à Trump le temps de demander un réexamen par la Cour suprême. La décision aurait cependant mis en péril les négociations étrangères en cours et menacerait les accords-cadres, selon le Solliciteur général des États-Unis, D. John Sauer.

Le Département US de Justice a indiqué aux juges que les opposants aux droits de douane avaient accepté que la Cour suprême examine l'affaire selon le calendrier accéléré. Bloomberg indique qu'une plaidoirie début novembre permettrait à la Cour de statuer d'ici la fin de l'année. "Il est fort probable que la Cour suprême se saisisse de l'affaire, mais les juges doivent encore donner leur accord", précise Bloomberg, ajoutant que l'administration Trump lui a demandé de prendre cette mesure avant le 10 septembre. CNBC a aussi rapporté que l'administration avait demandé à la Cour suprême d'intervenir...

Les taxes contestées incluent les droits de douane du 2 avril, instaurés par Trump le 'Jour de la Libération', qui imposent des prélèvements de 10 à 50% sur la plupart des importations américaines. Hier, Trump a par ailleurs déclaré que les États-Unis pourraient être contraints de démanteler les accords commerciaux existants, notamment avec l'Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, si la Cour suprême ne confirmait pas les droits de douane. "Si nous ne gagnons pas ce procès, notre pays va terriblement souffrir", a affirmé le président américain devant les journalistes avant sa rencontre avec le président polonais Karol Nawrocki. "Ces accords sont tous bouclés. Je suppose que nous devrions les démanteler", s'est ému Trump.

La question de l'indépendance de la Fed domine par ailleurs toujours. Les avocats de la gouverneure de la Réserve fédérale Lisa Cook ont fustigé la décision du président Trump de la destituer, la qualifiant de simple "copier-coller" d'allégations liées à une fraude hypothécaire. Les avocats de Cook ont insisté sur l'absence de motifs valables pour la licencier. Ils ont affirmé que les publications sur les réseaux sociaux de Bill Pulte, directeur de l'Agence fédérale de financement du logement, et une saisine du ministère de la Justice pour des faits criminels, ne lui avaient pas donné la possibilité de réagir avant son licenciement...

Lors de l'audition de confirmation de Stephen Miran au poste de gouverneur ce jeudi, en remplacement d'Adriana Kugler, la commission bancaire du Sénat devrait aborder cette épineuse question de l'indépendance de la banque centrale. La nomination de Miran à la place de Kugler a été l'occasion pour Trump de refaçonner en partie la Fed. Mais avec le limogeage controversé de Cook, l'audition risque donc de prendre une tournure houleuse...

Le gouverneur de la Fed Christopher Waller, l'un des successeurs potentiels de Jerome Powell à la tête de l'institution monétaire américaine, a confirmé hier à CNBC qu'il anticipait une baisse de taux lors de la prochaine réunion FOMC des 16 et 17 septembre. Une position sans surprise, dans la mesure où l'outil FedWatch donne déjà 97,6% de probabilité d'un assouplissement d'un quart de point le 17 septembre. Selon le même outil, les taux pourraient terminer l'année 2025 entre 3,75 et 4% (probabilité de près de 48%) ou bien même un cran plus bas entre 3,50 et 3,75% ('proba' de 42,5%)... Waller, partisan d'une certaine souplesse monétaire, juge que les droits de douane ne devraient pas causer d'inflation durable. "Nous savons que nous aurons une poussée d'inflation, mais elle ne sera pas permanente", a affirmé le responsable, qui voit un ralentissement potentiel de croissance mais pas de récession.

Alberto Musalem, le président de la Fed de St. Louis, n'exclut pas quant à lui le risque que les tarifs douaniers causent une hausse persistante de l'inflation. Son hypothèse est que les droits de douane de Trump influenceront l'économie sur deux ou trois trimestres. Musalem a déclaré que la politique monétaire de la banque centrale américaine était bien orientée au vu des données économiques actuelles. "Les taux directeurs, modérément restrictifs, sont cohérents avec le plein emploi actuel et l'inflation sous-jacente, qui dépasse de près d'un point de pourcentage l'objectif de 2% de la Fed", a déclaré Musalem...

Ce jeudi, des interventions de John Williams et d'Austan Goolsbee de la Fed sont aussi au programme.

Le rendez-vous économique majeur de la semaine sera pour demain avec le rapport gouvernemental mensuel sur la situation de l'emploi pour le mois d'août, qui sera annoncé à 14h30. Selon le consensus FactSet actuel, les économistes de la place tablent sur 80.000 créations de postes non-agricoles et 4,2% de taux de chômage, avec 90.000 créations dans le privé. Le salaire horaire moyen est attendu en hausse de 0,3% d'un mois sur l'autre et 3,7% sur un an... Des chiffres de l'emploi d'autant plus suivis que le précédent rapport a donné lieu à polémique suite à de fortes révisions en baisse sur les mois de mai et juin, qui ont conduit Donald Trump à limoger la cheffe des statistiques de l'emploi du BLS, jugeant qu'elle avait sciemment truqué les chiffres...

Sur le Nymex, le baril de brut WTI perd 1,1% à 63,3$. L'once d'or fin consolide de 0,5% à 3.541$ après sa série de records. L'indice dollar gagne 0,2% face à un panier de devises de référence. Le bitcoin hésite vers les 110.000$...

Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Salesforce décroche après ses comptes. Figma et HPE ont aussi publié hier soir. Broadcom (post-séance), Copart, Lululemon, Samsara, UiPath, Toro, DocuSign et Guidewire, annoncent ce jeudi.

Les valeurs

Salesforce, le leader des solutions CRM basées sur l'IA, corrige de plus de 6% à Wall Street. Le groupe a publié des comptes du deuxième trimestre supérieurs aux attentes, affichant un bénéfice ajusté par action de 2,91$ à comparer à un consensus d'environ 2,8$, pour des revenus de 10,24 milliards de dollars également au-dessus des prévisions et en croissance de 10% en données publiées (+9% à devises constantes). Sur le troisième trimestre, il envisage un bénéfice ajusté par action allant de 2,84 à 2,86$, en ligne avec les anticipations de brokers, pour des revenus un peu courts, attendus entre 10,24 et 10,29 milliards de dollars (+8 à +9%). Salesforce a aussi annoncé hier soir une augmentation de 20 milliards de dollars de son programme existant de rachat d'actions, ce qui porte l'autorisation à 50 milliards de dollars.

"Nous avons réalisé un excellent trimestre pour clôturer le premier semestre, avec de solides performances en termes de chiffre d'affaires, de marge, de flux de trésorerie et de cRPO. Nous sommes en bonne voie pour que l'exercice 2026 soit une année record avec près de 15 milliards de dollars de flux de trésorerie d'exploitation", a déclaré Marc Benioff, PDG de Salesforce. "Ces résultats reflètent la réussite de nos clients, comme Pfizer, Marriott et l'armée américaine, qui se transforment en entreprises agentiques, où humains et agents IA travaillent main dans la main pour repenser les flux de travail, accélérer la productivité et assurer la réussite de nos clients"... "Nos résultats du deuxième trimestre soulignent notre capacité à générer une croissance rentable tout en aidant nos clients et nous-mêmes à devenir des entreprises agentiques", a ajouté Robin Washington, directeur des opérations et des finances de Salesforce.

Nvidia (-0,1%) reste sous les projecteurs, après plusieurs séances difficiles à Wall Street du fait notamment des craintes concurrentielles, alors qu'Alibaba travaillerait sur ses propres puces d'IA. Alibaba, ByteDance et d'autres entreprises technologiques chinoises resteraient toutefois, selon Reuters, intéressées par les puces d'intelligence artificielle de Nvidia, malgré les efforts des régulateurs de Pékin pour les décourager de tels achats. Reuters cite à ce sujet quatre personnes au courant des discussions d'approvisionnement. Les géants technologiques chinois souhaiteraient être rassurés sur le traitement de leurs commandes du modèle H20 de Nvidia, que l'entreprise américaine est de nouveau autorisée à vendre en Chine.

Les leaders chinois de la 'tech' suivent par ailleurs de près les projets de Nvidia concernant une puce plus puissante, provisoirement baptisée B30A et basée sur son architecture Blackwell, d'après deux sources de Reuters. Si la vente de la B30A était approuvée par Washington, elle devrait coûter environ le double de la puce H20 actuellement vendue entre 10.000 et 12.000$. Les entreprises technologiques chinoises percevraient le prix potentiel de la B30A comme une bonne affaire, la puce promettant d'être jusqu'à six fois plus puissante que la H20. Ces deux puces sont développées spécifiquement pour se conformer aux restrictions d'exportation américaines.

La branche capital-risque de Nvidia investit par ailleurs pour la première fois dans Quantinuum, valorisant l'entreprise d'informatique quantique contrôlée par Honeywell 10 milliards de dollars, croient savoir des sources de Bloomberg proches de la question. Le groupe de Jensen Huang rejoint donc la liste des investisseurs de Quantinuum via un tour de table de 600 millions de dollars, ont indiqué les sources. Nvidia fournit désormais des logiciels permettant à ses puces de fonctionner avec des dispositifs quantiques. L'intégralité de la pile d'algorithmes quantiques de Nvidia serait disponible et accélérée sur sa puce Grace Blackwell 200. Le groupe du Colorado Quantinuum est déjà partenaire de Nvidia sur le 'Nvidia Accelerated Quantum Research Center' de Boston. Honeywell, qui détient environ 54% de Quantinuum, participe également au round de financement. Le montant exact de l'investissement de Nvidia n'est pas connu.

Apple (-0,4%) prévoit un outil de recherche web basé sur l'IA pour Siri, destiné à concurrencer OpenAI et Perplexity, selon Bloomberg. Le groupe californien à la pomme entendrait donc lancer son propre outil de recherche web basé sur l'intelligence artificielle l'année prochaine. Apple travaillerait sur un nouveau système baptisé en interne 'World Knowledge Answers', qui serait intégré à l'assistant vocal Siri, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg. Le groupe de Cupertino aurait aussi évoqué l'intégration éventuelle de cette technologie à son navigateur web Safari et à Spotlight, qui permet de rechercher depuis l'écran d'accueil de l'iPhone.

Apple prévoit de lancer ce service, décrit par certains dirigeants comme un 'moteur de réponses', au printemps, dans le cadre d'une refonte longtemps retardée de Siri, ont ajouté les sources de Bloomberg. L'idée serait de faire de Siri et des systèmes d'exploitation d'Apple un lieu où les utilisateurs peuvent rechercher des informations sur Internet. L'approche s'appuierait sur de grands modèles de langage, ou LLM, une technologie clé qui sous-tend l'IA générative. La technologie sous-jacente au nouveau Siri pourrait provenir en partie de Google, filiale d'Alphabet, partenaire de longue date d'Apple dans la recherche sur Internet. Les deux entreprises ont conclu un accord formel cette semaine pour qu'Apple évalue et teste un modèle d'IA développé par Google pour alimenter l'assistant vocal, ont indiqué encore les sources de Bloomberg.

Apple qui doit présenter mardi prochain son iPhone 17. Morgan Stanley s'attend à ce que le groupe à la pomme augmente légèrement les prix de l'iPhone 17 lors de cet événement du 9 septembre, ce qui représenterait la première hausse depuis 2017. L'iPhone 17 Air serait présenté avec un design plus fin, un modem C1 et un prix supérieur de 100$ à celui de l'iPhone 16 Plus, tandis que le Pro serait disponible à partir de 1.099$ pour 256 Go. Morgan estime que ces changements augmenteraient les prix de vente moyens de 5% pour l'exercice 2026, bien au-dessus du consensus (+1%), mais ne s'attend pas à ce que la demande soit affectée. L'événement permettra aussi à Apple de dévoiler de nouvelles Apple Watch et nouveaux AirPods, bien qu'aucune mise à jour majeure d'Apple Intelligence ne soit prévue.

Figma, groupe qui fournit des outils de conception collaborative basés sur le cloud, introduit en fanfare cet été à Wall Street, décroche de plus de 16% après sa première publication financière en tant qu'entreprise cotée. Le groupe a dépassé légèrement les attentes en termes de bénéfice et de chiffre d'affaires, mais la valorisation élevée du dossier, à plus de 30 milliards de dollars, pose problème. Pour le deuxième trimestre fiscal, les revenus ont grimpé de 41% à 249,6 millions de dollars, alors que le bénéfice ajusté par action s'est affiché à 9 cents. Le bénéfice net consolidé a représenté 28 millions et le bénéfice ajusté près de 20 millions de dollars. L'entreprise prévoit un chiffre d'affaires compris entre 1,021 et 1,025 milliard de dollars pour l'exercice 2025 (+37% en milieu de fourchette), niveau supérieur au consensus, pour un bénéfice d'exploitation ajusté attendu entre 88 et 98 millions.

Hewlett Packard Enterprise (+5%), le concepteur américain de serveurs d'IA, a annoncé pour son troisième trimestre fiscal des résultats plutôt solides, marqués par des revenus de 9,14 milliards de dollars en croissance de plus de 18% en glissement annuel, un bénéfice net de 305 millions de dollars et un bénéfice ajusté par action de 44 cents, légèrement plus élevé que prévu. Le groupe texan affiche des prévisions prudentes, tablant pour le quatrième trimestre fiscal sur des revenus allant de 9,7 à 10,1 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté par action annuel est anticipé entre 1,88 et 1,92$. Le bpa ajusté T4 est anticipé entre 56 et 60 cents, légèrement inférieur aux attentes en milieu de fourchette. "HPE a enregistré un chiffre d'affaires record et une rentabilité améliorée ce trimestre, marquant une étape importante avec la finalisation de l'acquisition de Juniper Networks", a déclaré Antonio Neri, CEO du groupe.

Ciena, l'équipementier américain de réseaux, bondit de 22% à Wall Street. Le groupe a publié pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice net de plus de 50 millions de dollars et un bénéfice ajusté par action de 67 cents, à comparer à un consensus de 52 cents. Les revenus ont été de 1,22 milliard de dollars (+29,4%), également meilleurs que prévu. Ils se situaient à 942 millions de dollars sur la période correspondante de l'an dernier. La marge opérationnelle a plus que doublé à 6,1%, contre 2,9% au troisième trimestre 2024. Sur une base ajustée, cette marge atteint 10,7% contre 8% un an avant. L'Ebitda ajusté grimpe enfin de plus de 60% à 158 millions. Sur le trimestre entamé, quatrième trimestre de l'exercice fiscal, le groupe envisage des revenus allant de 1,24 à 1,32 milliard de dollars, une marge brute ajustée allant de 42 à 43% et des dépenses opérationnelles ajustées de 390 à 400 millions.

American Eagle Outfitters s'envole de près de 30% à Wall Street, alors que les dernières campagnes publicitaires mettant en scène Sydney Sweeney et Travis Kelce ont soutenu la demande en jeans et vêtements de la marque. Le bénéfice d'exploitation du deuxième trimestre s'élève à 103 millions de dollars, en hausse de 2% pour un chiffre d'affaires de 1,28 milliard de dollars, dépassant les attentes malgré une décroissance de 1% à comparable. Le bénéfice dilué par action a augmenté de 15% à 45 cents. Les rachats d'actions depuis le début de l'année totalisent 231 millions de dollars, réduisant le nombre d'actions de 20 millions, soit environ 10% du nombre d'actions diluées en circulation. Le groupe envisage désormais un bénéfice d'exploitation pour l'ensemble de l'année allant de 255 à 265 millions de dollars sur une base ajustée, dont 125 à 130 millions au quatrième trimestre. Les ventes à comparable sont attendues en hausse "à un chiffre bas" sur le dernier trimestre de l'exercice.

ExxonMobil (+0,1%) chercherait à céder ses usines chimiques européennes au Royaume-Uni et en Belgique alors que le secteur subit les conséquences des droits de douane américains et de la concurrence chinoise, a rapporté ce jeudi le bien renseigné Financial Times, citant des sources proches du dossier. Le producteur d'énergie américain aurait ainsi mené ces dernières semaines des discussions préliminaires avec des conseillers en vue d'éventuelles ventes, qui pourraient rapporter jusqu'à 1 milliard de dollars, a précisé le FT, citant deux sources. La compagnie détient une usine d'éthylène dans la ville écossaise de Fife, ainsi que plusieurs sites de production en Belgique. Exxon aurait aussi étudié de simples fermetures, d'après les sources du journal, qui indiquent qu'il n'y a pas de garantie qu'un deal se matérialise et que le groupe pourrait finalement choisir de conserver ces actifs.

Caterpillar (+0,2%). L'administration Trump se dit préoccupée par le désinvestissement annoncé du fonds norvégien de 2.000 milliards de dollars du groupe américain d'équipements de construction. Le fonds géré par la banque centrale norvégienne a annoncé en effet la semaine dernière avoir désinvesti de Caterpillar pour des raisons éthiques, suite à l'utilisation des produits de l'entreprise par les autorités israéliennes à Gaza et en Cisjordanie. L'organisme de surveillance éthique du fonds a jugé que les produits Caterpillar étaient utilisés par les autorités israéliennes "pour commettre des violations massives et systématiques du droit international humanitaire", indique l'agence Reuters. Le fonds a déclaré que Caterpillar n'avait mis en oeuvre aucune mesure pour empêcher une telle utilisation.

T. Rowe Price, le groupe américain de gestion d'actifs, grimpe de 5,2% à Wall Street, alors que Goldman Sachs va investir jusqu'à 1 milliard de dollars sur le dossier et travailler avec le groupe pour commercialiser des produits de marché privé auprès des investisseurs particuliers. Les deux entreprises collaboreront sur une gamme d'investissements destinés aux épargnants-retraite et aux investisseurs fortunés. Goldman Sachs procédera à une série d'achats sur le marché pour acquérir jusqu'à 3,5% des actions de T. Rowe, ce qui pourrait faire de la banque l'un de ses cinq principaux actionnaires. Il s'agirait du seul investissement de Goldman Sachs dans une société de gestion d'actifs externe.

Société(s) citée(s) :
https://bourse.fortuneo.fr/actualites/wall-street-en-timide-hausse-faiblesse-confirmee-de-l-emploi-2939131
Fortuneo