La Bourse de New York progresse mercredi, accueillant avec optimisme les commentaires du secrétaire au Commerce américain sur de possibles ajustements des droits de douane mis en place par Washington.
Vers 15H10 GMT,, le Dow Jones gagnait 0,54%, l'indice Nasdaq prenait 0,40% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,36%.
Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a assuré mercredi, lors d'une interview accordée à Bloomberg TV, que certains secteurs d'activités pourraient finalement être épargnés par les droits de douane imposés sur les produits canadiens et mexicains, assurant que la décision devrait tomber dans la journée.
"C'est le président qui décide mais nous nous attendons à ce que certains secteurs" soient finalement épargnés, a déclaré M. Lutnick, précisant que l'annonce devrait se faire dans l'après-midi.
Un premier geste d'apaisement alors que Donald Trump avait menacé mardi d'aller plus loin sur les importations canadiennes si Ottawa mettait en place des mesures de représailles.
Depuis mardi, les importations en provenance du Canada et du Mexique sont taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens. Les produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20% par rapport à la taxation en vigueur avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Le Canada a répliqué par la mise en place "immédiate" de droits de douane ciblés de 25% sur certains produits américains, tandis que Pékin a annoncé mardi des taxes de 10% et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis et allant du poulet au soja.
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a promis quant à elle des représailles "douanières et non douanières".
En début de séance mercredi, les investisseurs ont accueilli de nouvelles données sur l'emploi américain, les embauches dans le secteur privé ayant connu un fort ralentissement en février aux Etats-Unis, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi, qui cite le contexte politique comme facteur.
Le mois dernier, 77.000 créations nettes d'emploi ont été enregistrées, d'après cet indicateur, contre 186.000 en janvier (chiffre révisé à la hausse).
Les analystes s'attendaient à un bien moindre ralentissement, avec autour de 148.000 créations, selon le consensus publié par MarketWatch.
Ce ralentissement "sera interprété comme un signe d'essoufflement de la croissance américaine" et fait en conséquence nettement bouger le marché obligataire, a relevé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Vers 15H00 GMT, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,18% contre 4,24% à la clôture mardi.
La publication de cet indicateur "érode une partie de l'enthousiasme suscité par les commentaires du secrétaire au Commerce Lutnick", estime auprès de l'AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
A l'agenda mercredi, la banque centrale américaine (Fed) publiera son Livre beige, une enquête régulière auprès de responsables d'entreprises d'un bout à l'autre des Etats-Unis.
"Cela va probablement renforcer l'idée que l'économie (américaine, ndlr) est en perte de vitesse", anticipe Peter Cardillo.
Au tableau des valeurs, le spécialiste de cybersécurité CrowdStrike se repliait nettement (-10,80%) après avoir publié des prévisions globalement en dessous des attentes des analystes, estimant pouvoir réaliser un bénéfice net par action entre 3,33 et 3,45 dollars pour l'exercice en cours.
L'enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch était boudée (-14,56%) après le partage de prévisions inférieures aux attentes du marché, anticipant un bénéfice net par action compris entre 1,25 et 1,45 dollar contre environ 1,97 dollar attendu par les analystes.
La chaîne d'équipement sportif Foot Locker profitait en revanche de la publication d'un bénéfice net par action supérieur aux attentes au quatrième trimestre de 2024, malgré des résultats en demi-teinte. Son cours grimpait de 9,27%.
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