Wall Street : Dow Jones et S&P au top, avant le PIB et l'inflation...

Wall Street : Dow Jones et S&P au top, avant le PIB et l'inflation

Wall Street est attendu désormais en légère hausse avant bourse ce lundi. Le S&P 500 avance de 0,2% et le Dow Jones d'environ 0,1%, alors que le Nasdaq prend 0,3% avec notamment les spéculations entourant Intel. Les opérateurs misent sur un atterrissage en douceur de l'économie américaine, alors que le cycle d'assouplissement monétaire a débuté la semaine dernière par une baisse de taux d'un demi-point de la Fed. Les marchés espèrent aussi des mesures de la part de la Chine pour relancer son économie. Néanmoins, le haut niveau des valorisations à Wall Street incite quant à lui à un peu plus de retenue...

Sur le Nymex, le baril de brut WTI grappille un peu de hauteur sur les 71$. L'once d'or fin reste au plus haut, à 2.622$. L'indice dollar gagne 0,3% face à un panier de devises de référence.

Sur le front économique outre-Atlantique ce lundi, l'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago pour le mois d'août est ressorti positif de +0,12, contre un consensus Bloomberg proche de zéro et une lecture révisée à -0,42 pour le mois antérieur. Rappelons qu'une lecture positif de l'indice signale une expansion supérieure à la tendance.

L'indice flash PMI composite américain de septembre sera dévoilé à 15h45 (consensus FactSet 55,1, avec un indice manufacturier attendu à 48,5 et un indice des services espéré à 55). Du côté de la banque centrale américaine, Raphael Bostic, Austan Goolsbee et Neel Kashkari, s'expriment aujourd'hui.

Neel Kashkari, patron de la Fed de Minneapolis, c'est montré satisfait ce lundi de la décision de la banque centrale américaine de réduire ses taux d'un demi-point de pourcentage pour entamer son cycle d'assouplissement monétaire. Kashkari a jugé que cette décision était la bonne, au regard des progrès sur le front de l'inflation et des risques de détérioration sur le marché de l'emploi. "La balance des risques s'est déplacée d'une inflation plus élevée vers le risque d'un nouvel affaiblissement du marché du travail, justifiant une baisse du taux des 'fed funds'", a déclaré Kashkari. "Même après cette réduction, l'orientation générale de la politique reste restrictive", ajoute le dirigeant, alors que la Fed vient de ramener les taux entre 4,75 et 5%.

Le patron de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, indique lui aussi son soutien à la baisse des taux de 50 points de base de la semaine dernière, sur fond d'incertitude sur le marché de l'emploi. Les données renforcent selon lui la conviction quant au fait que la Fed se dirige vers la stabilité des prix. Dans le même temps, le marché du travail faiblit, sans être toutefois dans une situation alarmante à en croire le responsable. Bostic ajoute que les 50 points de base décidés la semaine dernière n'indiquent pas une cadence. Enfin, la Fed reste selon lui à une bonne distance des taux neutres.

Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité d'une baisse de taux de la Fed d'un quart de point le 7 novembre se situe à 54,5%, tandis que celle d'un ajustement supplémentaire de 50 points de base est de 45,5%. Pour le 18 décembre et la dernière réunion monétaire de l'année, l'hypothèse dominante (50,3% de 'proba') est celle d'une fourchette allant de 4 à 4,25%.

Le calendrier économique est assez fourni aux États-Unis pour le reste de la semaine, avec dès demain les indices S&P Case-Shiller et FHFA des prix des maisons, l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond, puis mercredi les ventes de logements neufs et le rapport sur les stocks pétroliers domestiques américains pour la semaine close le 20 septembre. Jeudi, les opérateurs suivront les commandes de biens durables, les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 21 septembre, mais aussi et surtout les chiffres finaux du PIB du deuxième trimestre. Susan Collins, John Williams, Michael Barr et Neel Kashkari de la Fed, interviendront jeudi. Vendredi, enfin, les investisseurs surveilleront la balance du commerce international de biens, les revenus et dépenses des ménages avec leur mesure d'inflation (indice 'core PCE'), ainsi que l'indice du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan.

Dans l'actualité des entreprises cotées à Wall Street, AutoZone et KB Home publient leurs derniers résultats financiers trimestriels demain. Micron, Cintas et Jefferies annoncent mercredi, alors que Costco Wholesale, Accenture, Jabil et CarMax publient jeudi.

Les valeurs

Dell Technologies et Palantir Technologies rejoignent le S&P 500 ce lundi, avec Erie Indemnity. Ces changements sont connus depuis le début du mois. Les trois dossiers intègrent l'indice large S&P 500 dès ce 23 septembre, remplaçant American Airlines, Etsy et Bio-Rad Laboratories. Les intégrations de Dell et Palantir reflètent les succès des deux groupes sur le marché très prometteur de l'intelligence artificielle - Dell avec ses serveurs IA et Palantir avec ses nombreux contrats avec les agences gouvernementales. Erie offre pour sa part des services d'assurance diversifiés.

Intel reprend encore de la hauteur en bourse ce lundi, alors que selon le Wall Street Journal, Qualcomm aurait approché le fragile géant des microprocesseurs ces derniers jours en vue d'un possible rachat. L'agence Reuters avait auparavant indiqué déjà que Qualcomm étudiait l'éventualité de l'acquisition de certaines parties de l'activité de conception d'Intel pour muscler son portefeuille. Le WSJ évoque cette fois une approche qui aurait eu lieu ces derniers jours, alors que le conseil d'administration d'Intel s'est pour sa part réuni la semaine dernière afin d'étudier les propositions du CEO Pat Gelsinger pour ajuster les activités. Le WSJ note qu'Intel capitalise actuellement plus de 90 milliards de dollars en bourse, et qu'un rachat pourrait donc représenter l'une des opérations de fusions et acquisitions les plus importantes des dernières années.

Selon Bloomberg, Apollo Global Management aurait par ailleurs offert d'effectuer un investissement de plusieurs milliards de dollars dans Intel. Bloomberg cite des personnes familières de la question. Un tel investissement serait un vote de confiance en faveur de la stratégie de redressement du fabricant de puces. Le gestionnaire d'actifs alternatifs aurait indiqué ces derniers jours qu'il serait prêt à investir jusqu'à 5 milliards de dollars sous forme de fonds propres dans Intel. Les dirigeants d'Intel ont étudié la proposition d'Apollo, ont indiqué les sources de Bloomberg. Rien n'aurait néanmoins été finalisé, le montant de l'investissement potentiel pouvant changer et les discussions étant susceptibles d'échouer.

Bloomberg confirme aussi que Qualcomm, basé à San Diego, envisage une offre d'achat amicale d'Intel. L'agence cite des personnes connaissant le dossier, soulevant la perspective "d'une des plus grandes opérations de fusions et acquisitions jamais réalisées". Qualcomm pèse pour sa part 188 milliards de dollars à Wall Street.

Alibaba, via son unité de services de cloud computing, va collaborer avec le géant des puces graphiques et d'IA Nvidia sur une initiative d'intelligence artificielle qui permettrait aux constructeurs automobiles chinois de faire progresser l'expérience de conduite autonome dans les véhicules intelligents. C'est ce qu'indique ce lundi le South China Morning Post. Ainsi, Alibaba Cloud a annoncé vendredi cette collaboration prometteuse tout en dévoilant une solution de grand modèle multimodal (LMM) pour les applications automobiles qu'elle a co-développée avec Nvidia et la start-up Banma Network Technology, société d'Alibaba qui fournit des solutions d'habitacle intelligent.

Southwest Airlines, sous la pression de l'investisseur activiste Elliott Investment Management, a averti son personnel qu'il allait prendre sous peu des décisions difficiles afin de redresser sa rentabilité. C'est du moins ce qu'indique Bloomberg. La compagnie aérienne pourrait modifier ses itinéraires et horaires de vol afin d'augmenter ses revenus, précise Bloomberg News, sur la base de la transcription d'un message vidéo adressé aux employés par le directeur des opérations Andrew Watterson. "Je m'excuse d'avance si cela vous concerne en tant qu'individu", aurait ainsi déclaré le COO de Southwest, sans entrer dans le détail des décisions attendues. Le groupe a du mal à redresser la barre depuis la période Covid-19, sur fond de retards de livraisons d'appareils de Boeing et de surcapacité sectorielle sur le marché intérieur. Southwest devrait fournir plus d'informations jeudi sur les mesures prévues, alors qu'Elliott, qui possède 10% du capital, pousse à une éviction du CEO Robert Jordan.

Société(s) citée(s) :
https://bourse.fortuneo.fr/actualites/wall-street-dow-jones-et-s-p-au-top-avant-le-pib-et-l-inflation-63404
Fortuneo