Wall Street corrige le tir avec la \"tech\"...

Wall Street corrige le tir avec la "tech"

Wall Street a perdu du terrain après avoir battu de nouveaux records la veille. Le S&P 500 a rendu 0,76% à 5.815 pts et le Nasdaq a cédé 1,01% à 18.315 pts, avec une faiblesse de Nvidia. Le Dow Jones a perdu 0,75% à 42.740 pts, après une série de publications financières outre-Atlantique. Lundi, la séance s'était pourtant terminée sur des records pour le S&P et le DJIA, avec un retour au sommet de Nvidia dans la foulée d'une note de Goldman Sachs. La séance de mardi a donc été plus compliquée, d'autant que Nvidia a corrigé le tir suite à un article de Bloomberg au sujet de nouvelles restrictions potentielles sur les exportations de puces d'IA...

Par ailleurs, le secteur des semis a été perturbé par la trajectoire d'ASML en Europe, le groupe ayant publié par erreur en avance ses résultats pour le troisième trimestre qui montrent une prudence du groupe pour ses revenus en 2025.
"Nous nous attendons à ce que notre chiffre d'affaire net total atteigne 30 à 35 milliards d'euros, dans la moitié inférieure de la fourchette que nous avions donnée au cours de notre journée investisseurs 2022", a déclaré dans un communiqué le président et directeur général d'ASML, Christophe Fouquet.
Le revenu net du groupe a atteint 2,1 milliards d'euros et le chiffre d'affaires 7,5 milliards d'euros au troisième trimestre, légèrement supérieurs au consensus.
Pour autant, les nouvelles réservations d'ASML sont ressorties à 2,6 milliards d'euros, contre un consensus situé entre 4 et 6 milliards d'euros.
Le groupe a expliqué que, si la demande en puces d'intelligence artificielle restait forte, la demande sur les autres segments "prend plus de temps à se redresser" (...) "Cela devrait se poursuivre en 2025 et rendre prudent les clients" a ajouté ASML.

Sur le Nymex, le baril de brut WTI à plongé aussi de près de 5% de retour sur les 70$. L'once d'or fin gagne 0,4% à 2.667$. L'indice dollar recule de 0,2% face un panier de devises.

Plusieurs grands rendez-vous sont attendus cette semaine dans l'actualité économique américaine et celle des entreprises. Pékin a dévoilé pour sa part ce week-end un plan de relance et de soutien à la consommation et à l'immobilier, mais les détails chiffrés ne seront connus qu'à la fin du mois...
L'actualité économique et financière sera fournie cette semaine sur la place américaine. Parmi les rendez-vous marquants, les ventes de détail auront leur importance jeudi. Du côté des entreprises, les publications vont s'accélérer, avec en particulier TSMC et Netflix, mais aussi de nombreux autres résultats, bancaires notamment...

Côté indicateurs, l'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York pour le mois d'octobre 2024 s'est affiché à -11,9, contre un consensus de +3 et une lecture de +11,5 un mois auparavant. Négatif, l'indice signale une forte contraction de l'activité manufacturière dans la zone considérée.

Mercredi, les prix à l'import et à l'export de septembre seront annoncés à 14h30 (consensus FactSet -0,3% pour les prix à l'import en comparaison du mois antérieur, -0,3% également pour les prix à l'export).
Jeudi, le programme sera étoffé, avec les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage (14h30, consensus 270.000), mais aussi les ventes de détail de septembre (14h30, consensus +0,4%, ou +0,2% hors automobile et +0,4% hors automobile et essence), l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie du mois d'octobre (consensus 3), ainsi que les chiffres de la production industrielle de septembre (15h15, consensus -0,1%), les stocks et ventes des entreprises pour août (consensus +0,3% sur les stocks) et l'indice du marché immobilier américain de la NAHB (consensus 42 pour octobre).
Enfin, vendredi, les mises en chantier de logements et permis de construire du mois de septembre seront dévoilés à 14h30 (consensus 1,35 million pour les mises en chantier et 1,45 million pour les permis). Raphael Bostic, Christopher Waller et Neel Kashkari de la Fed interviendront par ailleurs dans la journée.

Côté Fed, Kashkari, le patron de la Fed de Minneapolis, a indiqué que les taux neutres étaient probablement plus élevés désormais qu'ils ne l'étaient avant la pandémie. Il a ajouté que l'économie en était aux derniers stades en vue du retour de l'inflation vers l'objectif des 2%... Le gouverneur Waller de la Fed a précisé pour sa part que le comité de politique monétaire devait procéder avec plus de prudence désormais dans ses assouplissements monétaires, après son premier geste, fort, de 50 points de base en septembre...
Selon l'outil CME FedWatch, il y a plus de 90% de probabilité que la Fed procède le 7 novembre à une baisse de taux de 25 points de base.

Les valeurs

Nvidia (-4,6%). L'administration Biden discuterait de la manière de plafonner les ventes de puces avancées d'IA de Nvidia et d'autres fournisseurs américains vers certains pays, croient savoir des sources de Bloomberg familières de la question. Cette approche nouvelle fixerait un plafond aux licences d'exportation pour certains pays dans l'intérêt de la sécurité nationale, selon les sources. Les responsables américains se concentreraient sur des pays du Golfe Persique à l'appétit croissant pour les centres de données d'IA et aux poches bien pleines, ont ajouté les sources de Bloomberg. Les délibérations n'en seraient qu'à leurs débuts et resteraient fluides, mais l'idée aurait gagné du terrain ces dernières semaines.
"La politique s'appuierait sur un nouveau cadre visant à faciliter le processus de licence pour les expéditions de puces d'IA vers des centres de données dans des pays comme les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite. Les responsables du Département du Commerce ont dévoilé ces réglementations le mois dernier et ont déclaré que d'autres règles seraient à venir", relate Bloomberg.
Le fait de fixer des plafonds par pays renforcerait les restrictions qui visaient à l'origine les ambitions de la Chine en matière d'IA. "L'administration américaine a déjà limité les expéditions de puces d'IA par des sociétés comme Nvidia et AMD vers plus de 40 pays du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie, craignant que leurs produits ne soient détournés vers la Chine", rappelle également Bloomberg.

Boeing (+2,2%) devrait envoyer à la mi-novembre un préavis de 60 jours à une partie du personnel licencié dans le cadre d'un plan annoncé la semaine dernière visant à supprimer 10% des effectifs de l'avionneur endetté, ont déclaré lundi un porte-parole syndical et une source industrielle cités par Reuters. Les notifications, qui donnent aux travailleurs un préavis de 60 jours avant de mettre fin à leur emploi, seront envoyées à des milliers d'employés de la division d'aviation commerciale de Boeing, qui quitteront ensuite l'entreprise à la mi-janvier, a déclaré à Reuters une source proche du dossier.
Boeing pourrait lever par ailleurs jusqu'à 25 milliards de dollars pour restaurer son bilan, indique Bloomberg, alors que l'avionneur fait face à une grève coûteuse et à une série de difficultés opérationnelles. Le groupe a ainsi déposé ce mardi auprès des régulateurs américains des documents d'enregistrement préalable en vue de vendre toute combinaison d'obligations et d'actions. "Cet enregistrement universel offre à l'entreprise la flexibilité de rechercher diverses options de capital nécessaires pour soutenir son bilan sur une période de trois ans", a déclaré Boeing dans un communiqué à Bloomberg. L'avionneur a mis en place un nouvel accord de crédit distinct d'un montant de 10 milliards de dollars.

Microsoft (-0,1%) a indiqué que son vice-président de la recherche GenAI, Sébastien Bubeck, quittait l'entreprise pour rejoindre OpenAI, startup d'IA soutenue par Microsoft et à l'origine de ChatGPT. Selon un porte-parole de Microsoft cité par Reuters, le géant software se dit impatient de poursuivre sa relation grâce au travail de Bubeck avec OpenAI. La plupart des coauteurs de Bubeck qui ont travaillé sur un document de recherche sur les "Phi LLM" Microsoft plus petits que les grands modèles de langage (LLM) traditionnels, resteraient chez Microsoft et entendraient continuer à développer les modèles, selon 'The Information'.

UnitedHealth (-8,1%) perd du terrain alors que l'assureur américain a abaissé le haut de fourchette de sa guidance. Le bénéfice ajusté par action est attendu entre 27,5 et 27,75$. Sur le troisième trimestre fiscal juste clos, le bénéfice ajusté par action est ressorti à 7,15$, contre environ 7$ de consensus. Les revenus ont atteint 100,8 milliards de dollars, à comparer à un consensus d'environ 99 milliards de dollars.

Johnson & Johnson (+1,5%), le géant pharmaceutique et médical américain a annoncé pour son troisième trimestre fiscal des revenus en croissance de 5,2% à 22,5 milliards de dollars, avec une progression opérationnelle de 6,3%. Le bénéfice ajusté par action a été de 2,42$, en recul de 9%. La société augmente ses prévisions de ventes opérationnelles pour l'ensemble de l'exercice 2024 et met à jour ses prévisions de bénéfice opérationnel ajusté par action pour l'exercice 2024 afin de refléter l'amélioration des performances et l'acquisition de V-Wave. Les coûts associés à l'acquisition de V-Wave ont plus que compensé l'amélioration parallèle des performances...

Bank of America (+0,5%) a annoncé pour le troisième trimestre des résultats supérieurs aux anticipations. Le bénéfice net a totalisé 6,9 milliards de dollars soit 81 cents par action, en retrait de 12% en glissement annuel. Il s'agit toutefois d'une baisse moins prononcée que redouté des bénéfices sur la période. La banque de Caroline du Nord a affiché sur le trimestre des revenus totaux de 48,9 milliards de dollars, ainsi que des revenus nets de dépenses d'intérêts de 25,35 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 25,3 milliards.

Goldman Sachs (stable), le géant américain de la banque d'affaires, a annoncé pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice net de près de 3 milliards de dollars, 8,40$ par titre. Ces profits, en croissance de près de 50% d'une année sur l'autre, ont nettement dépassé les anticipations de marché. Les revenus trimestriels ont totalisé quant à eux 31,5 milliards de dollars, tandis que les revenus nets de dépenses d'intérêts ont été de 12,7 milliards, également meilleurs que prévu.

Citigroup (-5%) a annoncé pour le troisième trimestre fiscal un bénéfice net de 3,24 milliards de dollars, 1,51$ par titre, au-dessus du consensus. Les revenus ont été de 43,4 milliards de dollars et les revenus nets d'intérêts de 20,3 milliards de dollars, contre 19,9 milliards de consensus.

Charles Schwab (+6%) bondit, alors que le courtier américain a annoncé pour son troisième trimestre un bénéfice net de 1,4 milliard de dollars et 71 cents par titre, ainsi qu'un bénéfice ajusté de 1,5 milliard de dollars ou 77 cents par action.

PNC Financial (+2%) a dépassé les attentes en termes de revenu net d'intérêt sur le troisième trimestre, à 3,41 milliards de dollars. Le bénéfice net trimestriel s'est établi à 1,51 milliard de dollars, battant le consensus. Bill Demchak, le DG de l'établissement, estime PNC bien positionné pour capitaliser sur les opportunités et atteindre un NII record en 2025.

Walgreens Boots Alliance (+15,7%) a annoncé son intention de fermer 1.200 magasins sur les trois prochaines années, alors que la chaîne pharmaceutique tente de se redresser face à des dépenses de consommation sans relief et de faibles taux de remboursement...

Société(s) citée(s) :
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