La Bourse de New York évoluait autour de l'équilibre mercredi en début de séance, rassurée par un indicateur d'inflation conforme aux attentes, qui témoigne d'une accélération des prix mais dans des proportions contenues.
Dans les premiers échanges, le Dow Jones grignotait 0,06%, l'indice Nasdaq s'effritait de 0,19% et l'indice élargi de 0,06%.
Le ton de la séance a été donné par l'indice de prix américains à la consommation CPI, qui a montré, comme prévu, que l'inflation avait redressé la tête en octobre, à 2,6% sur un an, contre 2,4% en septembre.
Jeffrey Roach, de LPL Financial, a souligné que ce sursaut était lié à une effet de base défavorable, les prix de l'essence ayant chuté en octobre 2023.
"Cela ne semble pas indiquer une nouvelle tendance", qui serait celle d'une accélération de l'inflation, a estimé l'économiste.
"Il y avait des craintes liées à cet indicateur, et elles ont été effacées" par ce chiffre conforme aux anticipations, a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital.
Immédiatement après la publication du rapport du ministère du Travail, les taux obligataires ont nettement fléchi, ce qui a contribué à soutenir le marché actions, selon Peter Cardillo.
Le rendement des emprunts d'Etat à 2 ans ressortait à 4,28%, contre 4,34% la veille.
Pour Kathy Bostjancic, de Nationwide, le CPI, même plus élevé, ne remet pas en cause l'hypothèse d'une nouvelle baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed).
Les opérateurs attribuent désormais une probabilité de 82% à une réduction d'un quart de point à l'issue de la réunion de décembre, contre seulement 59% mardi.
"Je pense que le +Trump Trade+ va donc reprendre", a avancé Peter Cardillo, en référence à l'euphorie des investisseurs qui achètent massivement actions et dollar car ils s'attendent à un second mandat Trump favorable aux marchés et à l'économie américaine.
Porte-drapeau de ce mouvement, Tesla a ainsi repris sa course vers les étoiles (+1,29%). Donald Trump a annoncé mardi qu'il comptait nommer le patron du constructeur automobile, Elon Musk, à la tête d'une commission ad hoc dédiée à l'efficacité gouvernementale.
La compagnie aérienne à bas coût Spirit Airlines dévissait (-58,48%) après avoir fait état de discussions avec certains créanciers en vue d'une restructuration de sa dette. Selon le Wall Street Journal, le groupe se préparerait à déposer le bilan dans les prochaines semaines.
Les déboires de Spirit faisait les beaux jours de la compagnie JetBlue (+14,40%), qui a renoncé à racheter son concurrent en mars, après qu'un juge fédéral a bloqué la transaction.
Spotify montait le son (+6,24%), malgré des résultats trimestriels mitigés, marqués par un chiffre d'affaires inférieur aux projections.
Mais les investisseurs ont choisi de retenir l'amélioration des marges de la plateforme de streaming sonore, qui prévoit de clôturer en décembre le premier exercice comptable bénéficiaire de son histoire.
Le constructeur automobile Rivian passait la seconde (+14,98%) après que le groupe Volskwagen a indiqué mardi que sa prise de participation au capital de la start-up serait plus importante que prévu. Les deux partenaires espèrent commercialiser des véhicules développés conjointement à partir de 2026.
L'injection du constructeur allemand est une bouffée d'oxygène pour le groupe américain, qui continue de perdre de l'argent sur chaque véhicule produit.
Ce développement profitait à Lucid (+6,55%), concurrent de Rivian.
Concurrent de SpaceX, autre société dirigée par Elon Musk, la start-up Rocket Lab s'envolait (+34,92%) après avoir publié des résultats largement au-dessus des attentes, marqués par l'accélération de ses lancements de satellites.
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