Spotify, le géant suédois du streaming coté à Wall Street, s'envolait de 7% après bourse sur la place américaine hier soir, au sommet vers les 450$. Pour son troisième trimestre, le groupe de Daniel Ek a réalisé un bénéfice net de 330 millions de dollars et un bénéfice par action de 1,59$ ou 1,45 euro, assez nettement inférieur aux attentes. Les revenus ont totalisé quant à eux 4,38 milliards de dollars (près de 4 MdsE soit +19%), proches des anticipations d'analystes. Le nombre d'abonnés premium a augmenté de 12% à 252 millions, alors que le nombre d'utilisateurs actifs mensuels s'est apprécié de 11% à 640 millions, niveau supérieur aux attentes. La marge brute a grimpé de 40% à 1,24 milliard d'euros, soit un taux de marge de 31,1% contre 26,4% un an avant.
Le groupe envisage désormais, pour le quatrième trimestre, période cruciale des fêtes de fin d'année, un bénéfice opérationnel de 481 millions d'euros ou environ 510 millions de dollars, à comparer à un consensus de 446 millions d'euros. Le nombre d'utilisateurs actifs mensuels est attendu à 665 millions, également plus élevé que le consensus. Le groupe prévoit de séduire encore 8 millions d'abonnés premium sur le trimestre, ce qui porterait le total d'abonnés premium à 260 millions. Les revenus ne sont toutefois attendus qu'à 4,1 milliards d'euros sur la période, contre 4,26 MdsE de consensus. Le groupe évoque la pression dans l'industrie publicitaire. Le dollar fort devrait aussi peser sur les revenus trimestriels. La marge brute T4 est attendue à 31,8%. Daniel Ek, directeur général du groupe, confie à Reuters que Spotify est en bonne voie pour la rentabilité annuelle, ce qui constitue un cap très important.