Berenberg passe à l''achat' sur Saint-Gobain en visant 94 euros. Le broker perçoit un point d'entrée attractif après la chute d'environ 25% du cours de l'action par rapport à son pic en raison des inquiétudes liées aux tarifs douaniers. Il pense que le groupe n'est qu'à mi-chemin de ce qui pourrait être une transformation de portefeuille d'une durée d'une décennie. La rotation d'environ 40% du chiffre d'affaires via des cessions et des acquisitions a jusqu'à présent eu un impact positif de 300 pb sur la marge d'EBITDA. Le courtier pense que chaque tranche supplémentaire de 20% (10% acquis, 10% cédés) d'évolution du chiffre d'affaires pourrait améliorer la marge d'EBITDA de 150 points de base. Par ailleurs, il anticipe une amélioration continue de la marge d'EBIT grâce à une gestion plus rigoureuse des prix et des marges, passant de 11,4% en 2024 à environ 13% à terme.
Malgré les changements positifs mis en oeuvre, l'action se négocie à 11 fois le BPA 2025 (conformément à la moyenne historique). L'analyste estime que Saint-Gobain devrait se négocier sur un PE de 13x, et même de 16x en cas de nouvelles évolutions significatives de la base d'actifs. Il attend de nouvelles informations sur l'optimisation du portefeuille et la révision à la hausse des objectifs de marge lors du CMD d'octobre, ce qui devrait avoir un effet catalyseur sur le titre.
En termes de perspectives de marché, Berenberg considère que Saint-Gobain est à l'abri des préoccupations tarifaires américaines, étant donné qu'environ 20 % du chiffre d'affaires réalisé aux États-Unis provient de produits fabriqués localement. En Europe, après trois ans de baisse, les volumes de construction dans l'UE sont à leur plus bas niveau (ou proches de leur plus bas niveau).
Dans le sillage du marché, Saint-Gobain s'envole de 15% en début de séance.