Remy Cointreau campe sur les 43,65 euros ce vendredi, stable, alors que les analystes de TP ICAP Midcap ont ajusté le curseur de 76 à 74 euros en restant à l'achat. Oddo BHF ('surperformer') avait auparavant abaissé sa cible de 75 à 65 euros après avoir augmenté son bêta afin d'intégrer le risque managérial à la suite de la démission de Eric Vallat... Le DG s'en va poursuivre d'autres projets professionnels personnels. Il était arrivé il y a 5 ans à la tête du groupe de spiritueux. La dernière fois que le CEO Eric Vallat évoquait la nécessité pour le groupe de se diversifier, c'était il y a exactement un an, en avril 2024, rappelle le broker. Mais la dégradation de sa génération de cash s'est prolongée et les échéances de nouvelles acquisitions s'éloignent par conséquent, d'autant plus sur un marché M&A très concurrentiel... Par conséquent, l'arrivée d'un nouveau CEO peut être interprété comme une opportunité pour le groupe : celle de redéfinir sa stratégie de long-terme qui permettrait d'assainir les attentes des investisseurs et de construire une nouvelle "equity story". Mais avant l'opportunité de redéfinition de la stratégie du groupe, la première chose à laquelle cette démission fait écho est celle de l'ancien CEO de Campari Matteo Fantacchiotti il y a 6 mois et de l'anxiété qu'elle avait suscitée sur les marchés... Le groupe italien avait, en effet, besoin d'un management stable pour continuer de se diversifier et de naviguer dans les eaux - toujours - troubles du marché des spiritueux.

Le dossier a tenté hier de se reprendre après la pause de 90 jours sur les droits de douane décidée par Donald Trump, alors que HSBC conserve le dossier avec un objectif ajusté à 46 euros... De son côté, Citi a réitéré son avis 'achat' sur les deux grands groupes de spiritueux français Pernod Ricard et Remy Cointreau, malgré des objectifs de cours revus à la baisse, tandis que Barclays a abaissé son cours-cible à 31 euros sur Remy Cointreau.