PepsiCo, l'autre géant américain des soft drinks, prévoit une forte réduction de ses dépenses et des coupes dans ses effectifs. Suite à un accord avec le fonds activiste Elliott Investment Management, le groupe va mettre en oeuvre des changements importants. Selon Bloomberg, ces changements comprennent une réduction de 20% de sa gamme de produits aux États-Unis et une stratégie axée sur l'accessibilité. Le géant des boissons et des snacks prévoit également des suppressions d'emplois dans le cadre de ses efforts de réduction des coûts. Ces mesures constituent un premier accord avec Elliott, alors que le groupe cherche à renouer avec la croissance et à regagner la confiance des investisseurs, note l'agence. Elliott a acquis une participation d'environ 4 milliards de dollars au capital de Pepsi en début d'année et a exigé des changements, critiquant la complexité du portefeuille de marques et la part de marché en baisse dans le secteur des boissons. Marc Steinberg, associé chez Elliott, a déclaré que le plan permettrait d'accroître le chiffre d'affaires et les bénéfices.
PepsiCo a également présenté des prévisions actualisées, tablant sur une croissance organique de son chiffre d'affaires de 2 à 4% pour l'exercice 2026, soit une guidance assez proche du consensus en milieu de fourchette.
Par ailleurs, Bloomberg note que PepsiCo aurait demandé à ses employés de plusieurs bureaux nord-américains, notamment son siège social à Purchase (New York), ainsi que ceux de Chicago et de Plano (Texas), de télétravailler cette semaine. "Ces dernières années, il est fréquent que les entreprises demandent à leurs employés de travailler à domicile avant d'annoncer des licenciements", précise l'agence. Jennifer Wells, directrice du personnel en Amérique du Nord, a indiqué dans un message aux salariés dont Bloomberg News a pris connaissance que le groupe allait "effectuer des changements structurels qui affecteront certaines fonctions de l'entreprise".
Le DG de PepsiCo, Ramon Laguarta, a déclaré que l'entreprise prenait des mesures pour réduire ses coûts, améliorer sa productivité et moderniser ses installations de production afin de pouvoir investir dans d'autres secteurs d'activité, relève encore Bloomberg. Avant même l'arrivée d'Elliott au capital, les dirigeants du groupe avaient déjà évoqué une réorganisation des effectifs. Le mois dernier, PepsiCo avait annoncé la fermeture des usines Frito-Lay à Orlando, Floride, entraînant le licenciement de plus de 450 personnes. Bloomberg rappelle que l'entreprise avait à l'époque justifié ces licenciements par des impératifs commerciaux. PepsiCo n'a pas précisé quels produits seraient retirés du marché dans le cadre du dernier plan dévoilé. Elliott a incité l'entreprise à simplifier son portefeuille de boissons en cédant certaines marques, notamment le fabricant d'eau gazeuse SodaStream et Starry, une boisson gazeuse au citron vert. Elle a également exhorté PepsiCo à se concentrer sur ses snacks salés les plus vendus et a signalé certaines céréales, notamment Life et Cap'n Crunch, ainsi que Quaker Oats et Rice-A-Roni, comme des marques dont l'entreprise pourrait vouloir se séparer, détaille Bloomberg.