LA TENDANCE
La hausse reprend ses droits en Bourse de Paris avec un CAC40 de retour à 8.130 points (+1%) après deux séances précédentes de baisse. Le secteur du luxe participe à ce rebond et le secteur de la Défense l'entretient aussi avec un nouveau record boursier pour Thales. Les publications du jour reçoivent par contre un accueil mitigé avec notamment les comptes de Stellantis sanctionnés.
Concernant l'Ukraine, Donald Trump a souligné la proximité d'un accord sur les minerais critiques et les terres rares entre les USA et l'Ukraine, un "partenariat" espéré par le président américain qui permettrait au peuple américain de récupérer les dizaines de milliards de dollars et le coût des équipements militaires envoyés en Ukraine en trois ans de conflit. Volodimir Zelensky pourrait ainsi se rendre dès vendredi à Washington afin de conclure ce "deal" financier...
VALEURS EN HAUSSE
Kering et LVMH gagnent environ 3% et Hermès 1%. Kepler Cheuvreux a adopté une position positive sur les actions de produits de luxe. Le broker a relevé à l'achat sa recommandation sur LVMH, Kering et Burberry.
Le secteur de la Défense s'illustre encore : Thales enchaîne les records à plus de 191 euros (+1%), Safran remonte de 1,5% à 249 euros et Exail Technologies progresse de 5%.
Danone gagne 1,2% à 70,3 euros après son point annuel. Le groupe agroalimentaire a enregistré en 2024 un résultat opérationnel récurent de 3,56 milliards d'euros (+2,2%) pour un chiffre d'affaires de 27,38 milliards d'euros, en hausse de 4,3% en données comparables, porté par un volume/mix de +3,0% et un effet prix de +1,3%. La marge opérationnelle courante s'améliore de +39 pb à 13%, grâce à une forte amélioration de la marge des opérations. Le Free cash-flow atteint un niveau record de 3,0 milliards d'euros, en hausse de +14%. Le fabricant des yaourts Activia, qui a relevé ses prix de 1,3% en 2024, contre un consensus qui tablait sur une hausse de 1,4% au cours de la période, table en 2025 sur une croissance du chiffre d'affaires en données comparables comprise entre +3% et +5% et sur une hausse du résultat opérationnel courant plus rapide que celle du chiffre d'affaires. Des objectifs "en ligne avec l'ambition moyen-terme" de la société.
Interparfums gagnes plus de 5% à 45 euros après de solides résultats annuels. Grâce à la maîtrise continue des coûts fixes, le résultat opérationnel courant 2024 atteint 178 ME, en progression de 11%. Pour la seconde année consécutive, la marge opérationnelle courante dépasse ainsi les 20%. Le Conseil d'Administration a décidé de proposer à l'Assemblée Générale mixte du 17 avril 2025 le versement d'un dividende de 1,15 euro par action, en augmentation de 10%, soit un taux de distribution de 67% du résultat net de l'exercice, inchangé. Pour 2025, la société relève sa guidance, à savoir un CA compris entre 930-935 ME contre 910-930 ME précédemment, avec l'"objectif de maintien d'un niveau de profitabilité élevée".
VALEURS EN BAISSE
Stellantis est sanctionné d'environ 5%, sous les 13 euros après des résultats 2024 fortement dégradés et des perspectives 2025 peu réjouissantes. Le constructeur automobile prévoit cette année une croissance positive du chiffre d'affaires avec une marge opérationnelle courante à "un chiffre", contre 5,5% en 2024 et 12,8% en 2023, et la génération de free cash-flow industriels positifs. Le groupe a brûlé plus de 6 milliards d'euros de liquidités l'année dernière, alors que le chiffre d'affaires total a chuté de 17% à 157 milliards d'euros, avec une baisse de 12% des expéditions mondiales. "Nous sommes fermement déterminés à gagner des parts de marché et à améliorer nos performances financières à l'horizon 2025", a déclaré le président John Elkann, qui dirige l'entreprise depuis le départ du directeur général Carlos Tavares en décembre.
Worldline plonge de 15% à 6,30 euros après une publication décevante. Le spécialiste des paiements, qui a annoncé hier soir la nomination de Pierre-Antoine Vacheron au poste de directeur général, a fait état d'un chiffre d'affaires en baisse de 0,9% en organique au quatrième trimestre, contre un consensus logé à -0,1%. Sur l'ensemble de 2024, la société a réalisé un EBITDA ajusté de 1,070 milliard d'euros pour un chiffre d'affaires de 4,632 MdsE, représentant une croissance organique de +0,5%, avec un ralentissement au second semestre dû à un contexte global de consommation faible, au processus de ré-internalisation d'un grand client dans les Services Financiers et à certains défis spécifiques dans les Services aux Commerçants au cours de l'été. Le résultat net part du groupe provenant des opérations poursuivies est de -297 millions d'euros, principalement impacté par la variation de 349 ME de la juste valeur des actions de préférence TSS. Le flux de trésorerie disponible s'élève à 201 millions d'euros, soit un taux de conversion de l'EBITDA ajusté de 19% (flux de trésorerie disponible divisé par l'EBITDA ajusté), principalement impacté par le plan Power24 qui a représenté 139 millions d'euros. Le consensus 'Bloomberg' tablait sur un Ebitda ajusté de 1,08 milliard d'euros pour des revenus de 4,64 MdsE, en croissance organique de 0,79%. Le flux de trésorerie disponible était attendu à 198,3 ME.