LA TENDANCE
Troisième séance consécutive de baisse en vue pour la bourse de Paris avec un CAC 40 en retrait de 0,6% en fin de matinée, de retour à proximité des 7.600 points.
La poursuite du conflit entre l'Iran et Israël, qui est entré dans son septième jour, continue de brider les initiatives d'autant que plane comme une épée de Damoclès au-dessus des marchés, l'hypothèse d'une entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Iran. Les rumeurs sont nombreuses à ce sujet, concernant la date et l'ampleur de l'intervention, mais Donald Trump continue d'entretenir le flou à ce sujet. Dans ce contexte, le pétrole connaît une nouvelle poussée à 77 dollars le baril de Brent.
Pour ce qui est de la politique monétaire, la Fed a, comme prévu, décidé hier de maintenir ses taux directeurs à leur niveau actuel et laissé entendre que deux baisses des coûts d'emprunt étaient toujours envisagées d'ici la fin de l'année. La banque centrale américaine a toutefois envoyé des signaux contradictoires aux marchés, son président, Jerome Powell, s'étant notamment montré prudent quant à la poursuite de l'assouplissement monétaire, disant s'attendre à une inflation "significative" en raison des droits de douane voulus par le président américain Donald Trump. Wall Street est fermé ce jeudi pour le jour férié "Juneteenth".
VALEURS EN HAUSSE
Seule hausse significative sur le CAC40, TotalEnergies reprend plus de 2% à 55 euros.
Vallourec (+0,8% à 15,6 euros) a remporté un contrat important pour la fourniture de tubes OCTG destinés aux opérations de forage au Qatar. Ce nouveau contrat représente un chiffre d'affaires potentiel de plus de 50 millions de dollars. L'accord comprend la fourniture de produits OCTG en acier carbone avec connexions premium, qui seront livrés en 2026 pour accompagner l'intensification des activités de forage au Qatar, à la fois onshore et offshore. Ce contrat s'inscrit dans la continuité des récentes annonces des entreprises basées au Qatar visant à augmenter la production de pétrole du pays de 19 % et celle de gaz naturel liquéfié (GNL) de 85 % d'ici 2030. Au total, la production de GNL atteindra environ 142 millions de tonnes par an (MTPA). Ces hausses de production nécessiteront donc des forages supplémentaires et le développement de nouvelles infrastructures, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour Vallourec dans les années à venir.
Eutelsat bondit de 13% à 2,8 euros après avoir conclu avec le ministère français des Armées un accord-cadre pour le déploiement de services en orbite terrestre basse (LEO) dans le cadre du projet Nexus, dont l'objectif est de renforcer l'approche actuelle de la France en matière de communications militaires spatiales. Au titre de la première étape concrète du projet Nexus, l'accord-cadre d'une durée de 10 ans et doté d'un montant maximal d'1 milliard d'euros, porte sur la fourniture de ressources spatiales à accès prioritaire (notamment celles de la constellation OneWeb d'Eutelsat), l'hébergement de missions auxiliaires des forces armées françaises, ainsi que le maintien en condition opérationnelle et de sécurité.
VALEURS EN BAISSE
TP (ex-Teleperformance) ne parvient pas à rebondir (+1,7% à 80,5 euros) au lendemain d'un violent décrochage de 13,6% dans le sillage de la présentation de son nouveau plan stratégique, "Future Forward". Ce plan vise à repositionner le groupe en acteur technologique de nouvelle génération sur un modèle hybride IA-humain. La firme structure une plateforme propriétaire IA et investit de façon consistante dans cette transformation, explique TP ICAP Midcap. Ce plan est en revanche assez abstrait, ne donnant aucune granularité sur les leviers de croissance identifiés ni aucune perspective au-delà de 2028. Selon les éléments communiqués, la transformation annoncée ne traduit ni potentiel de croissance véritablement soutenu ni perspective de réappréciation de la marge au-delà de 2028. Au regard des éléments communiqués, ce repositionnement capitalistique à court terme n'offre ainsi pas de certitude à long terme sur les gains de productivité... À la suite de l'ajustement de ses estimations et des paramètres de son modèle, l'analyste dégrade le dossier à 'conserver' et coupe sa cible de 132 à 92 euros.
Worldline reste sous pression ce jeudi avec une action qui cède 4% à 4,6 euros. Selon nos informations, Intesa Sanpaolo a dégradé le titre du groupe spécialisé dans les services de paiements électroniques de 'neutre' à 'sous-performance'. L'objectif est coupé de 6,5 à 4,60 euros.
Le secteur du luxe reste délaissé et Hermès recule de 2% 2.236 euros. HSBC a réduit le curseur de 3.000 à 2.900 euros ('achat').
Airbus se stabilise autour de 163 euros. RBC Capital a revalorisé le groupe aéronautique de 185 à 190 euros ('surperformer').