Mi-séance Paris : le bras de fer commercial tourne à l'avantage du CAC40...

Mi-séance Paris : le bras de fer commercial tourne à l'avantage du CAC40

LA TENDANCE

Le CAC40, qui était encore en baisse à l'ouverture ce vendredi (-0,2%) sur fond de bras de fer commercial alimenté par Washington, tente désormais un rebond de 1% à 8.020 pts ce vendredi midi, malgré les nouvelles menaces de Donald Trump, sur l'Europe cette fois, ce dernier ciblant l'UE de droits de douanes à hauteur de 200% sur les alcools et les spiritueux ! Les négociations en cours pour tenter de trouver un accord de paix en Ukraine aident, malgré tout, la tendance en cette fin de semaine, même si Moscou a posé ses conditions pour arrêter le feu... Pendant ce temps-là, l'or continue de percer le plafond en franchissant la barre des 3.000$ l'once, nouveau record absolu.

Une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) serait "idiote", estime vendredi le ministre français de l'Economie et des Finances, Eric Lombard. "Ce n'est pas une surprise, on sait que Trump c'est un négociateur et que sa façon de négocier, c'est d'abord d'augmenter les droits de douane. Et dans ces cas-là, il faut être sur un pied d'égalité parce que c'est une négociation. C'est une guerre idiote comme toutes les guerres d'ailleurs", a Eric Lombard sur France 2.

VALEURS EN HAUSSE

En tête du CAC40, Thales reprend son ascension de 3,5% à 245 euros. Dans un entretien accordé à 'Bloomberg TV', Patrice Caine a déclaré que le renforcement prévu des capacités militaires de l'Union européenne constituera un " moteur de croissance " pour l'entreprise, avec une hausse des commandes très probablement à partir de l'année prochaine. "Le scénario le plus probable est l'année prochaine... Il faut un an pour signer un contrat, il se concrétisera donc en 2026-2027", a indiqué le dirigeant de Thales. Sur le front des analystes, la Deutsche Bank a porté son objectif de cours de 182 à 265 euros tout en confirmant son avis 'achat'. Selon la banque, les récentes discussions autour des dépenses de défense en Europe ont encore davantage renforcé la visibilité de l'entreprise. Thales bénéficie également de la revalorisation des multiples du secteur.

Dassault Aviation récupère aussi 2,6% à presque 300 euros.

Le luxe remonte un peu avec Hermès et LVMH en hausse de 1% et surtout L'Oréal qui poursuit son rebond de 3,5% à 367 euros.

Rubis progresse de 2,5% à 26 euros. Le résultat net part du groupe 2024 est à 342 ME, dans la fourchette de guidance de 340 à 375 ME, -4% sur une base comparable et -3% en publié, dont 83 ME de plus-value nette issue de la cession de Rubis Terminal. Rubis vise un RBE entre 710 et 760 ME en 2025.

Ubisoft bondit de 6% à 13 euros, soutenu par de nouvelles rumeurs de marché. L'éditeur de jeux vidéo envisagerait de créer une nouvelle entreprise qui inclurait certaines propriétés intellectuelles de la société, dont Assassin's Creed, selon des sources proches du dossier citées par 'Bloomberg'. La société souhaiterait céder une participation minoritaire dans la coentreprise et aurait contacté des acquéreurs potentiels, dont son actionnaire actuel Tencent Holdings, ainsi que des fonds internationaux et français, selon les sources. Ubisoft aurait demandé que des offres préliminaires soient déposées dès ce mois-ci.

VALEURS EN BAISSE

Kering plonge de plus de 10% à 224 euros au lendemain de l'annonce de la nomination du controversé Demna Gvasalia au poste de Directeur Artistique de la Maison Gucci à compter de début juillet 2025. Demna, comme on le surnomme, est directeur artistique de Balenciaga, également propriété de l'entreprise, depuis 2015. Sous sa direction créative, la popularité de la marque a explosé avec le lancement de baskets comme la Triple S, reconnaissables à leur taille surdimensionnée. "La puissance créative de Demna est exactement ce dont Gucci a besoin", a déclaré François-Henri Pinault, PDG de Kering. Gucci, qui représente environ la moitié du chiffre d'affaires et près des deux tiers des bénéfices de Kering, s'est séparé de son ancien directeur artistique Sabato de Sarno au début du mois de février, après de multiples performances décevantes ces derniers trimestres.

A contre-courant, Vivendi et Bolloré abandonnent respectivement 4% et 1%. Les deux groupes sont pénalisés par la chute de 11% d'Universal Music Group à Amsterdam après que trois entités affiliées au fonds spéculatif Pershing Square du milliardaire Bill Ackman eurent cédé environ 2,7% du capital de la plus grande société de musique au monde. Pershing Square Holdings, Pershing Square LP et Pershing Square International ont ainsi vendu 50 millions de titres à un prix de 26,60 euros. De quoi lever plus de 1,3 milliard d'euros. Bolloré et Vivendi sont les deux premiers actionnaires d'UMG avec 17,85% et 9,94% du tour de table.

Stef cède 4,5% à 127 euros. Le groupe de transport et de logistique dédiés aux produits alimentaires sous température contrôlée a dégagé en 2024 un résultat opérationnel de 228,4 ME, en baisse de 10%. La marge opérationnelle se tasse à 4,8% après 5,7% en 2023. Le bénéfice net recule de 18% à 157,2 ME.

Société(s) citée(s) :
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