LA TENDANCE

Le CAC40 reperd l'intégralité des gains des deux dernières séances. L'indice de la Bourse de Paris cède 1,2% en fin de matinée autour de 7.440 points. Le rythme de publications d'entreprises ne faiblit pas mais, contrairement à hier, quelques réactions négatives pèsent sur la tendance du côté de la SG ou de Worldline.

Le rendez-vous monétaire de la semaine s'est en revanche plutôt bien déroulé hier soir, la Fed ayant confirmé le calendrier d'une baisse probable des taux à la rentrée. A l'inverse, la situation géopolitique au Proche-Orient inquiète à nouveau les investisseurs, tandis que le pétrole grimpe à près de 82$ le Brent.

Wall Street s'est offert hier soir un gros rebond emmené par AMD et surtout Nvidia, malgré Microsoft qui demeure sous pression après avoir déçu dans le cloud... La réunion de la Fed et la conférence de presse de Jerome Powell ont donc comme prévu balisé le terrain en direction d'une possible baisse des taux US le 18 septembre. La volatilité risque de rester forte, alors qu'il reste tout de même trois des 'Mag 7', Meta, Apple et Amazon, sur le calendrier des publications cette semaine...

VALEURS EN HAUSSE

* Plus forte hausse du CAC40, Eurofins monte à peine de 0,5% à 55,1 euros ce jeudi. Goldman Sachs a maintenu sa recommandation d'achat en relevant son objectif de cours de 83 à 90 euros.

* Exail Technologies (+6% à 17,5 euros) a signé une belle commande de près de 60 millions d'euros à destination des marines belge et néerlandaise. Elle s'inscrit dans le cadre du programme BENL qui vise à équiper les deux marines de douze systèmes robotisés de lutte contre les mines sous-marines.

VALEURS EN BAISSE

* Société Générale chute de plus de 7% à 22,2 euros. Si la banque de la Défense a globalement dépassé les attentes des analystes au deuxième trimestre grâce à ses métiers actions, la faible performance de la banque de détail en France semble davantage retenir l'attention des investisseurs. Jefferies explique que les bénéfices sont ainsi ressortis supérieurs aux attentes grâce à la banque de financement et d'investissement et à un contrôle rigoureux des coûts. La banque de détail en France a en revanche été plus faible que prévu en raison de l'augmentation de la part des dépôts sur des livrets d'épargne réglementés. "Les forces et les faiblesses étaient généralement là où nous les attendions", résume le courtier. La banque a réduit ses prévisions pour l'ensemble de l'année en matière de revenu net d'intérêts pour cette unité d'environ 300 millions d'euros, car elle est confrontée à une demande de prêts modérée. Les clients déplacent également leur argent vers des comptes à rendement plus élevé, ce qui signifie que la SocGen doit les payer davantage pour y déposer leur argent.

* Crédit Agricole recule de 1% à 13,9 euros malgré l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, son activité de banque de financement et d'investissement (BFI) ayant enregistré une performance record. Le résultat net part de groupe a atteint 1,828 MdE (-10%) pour des revenus de 6,8 milliards d'euros (+1,8%) alors que le coût du risque, qui mesure l'exposition potentielle au non remboursement des crédits, a fait légèrement mieux qu'attendu à 424 millions d'euros. Le management a confirmé son objectif d'un résultat net part de groupe de plus de 6 MdsE en 2024.

* Worldline est également durement sanctionné après son point trimestriel avec un titre qui chute de 18% à 8,6 euros. Il faut dire que le spécialiste des services de paiement a légèrement averti sur ses résultats en raison notamment de tendances de consommation plus faibles en Europe. Dans un contexte incertain, la direction a ajusté ses objectifs pour 2024 et table désormais sur une croissance organique d'environ 2% à environ 3% contre une prévision précédente d'au moins 3%. L'EBE ajusté serait d'environ 1,13 milliard d'euros à environ 1,17 milliard d'euros contre au moins 1,17 MdE visé précédemment. Enfin, le flux de trésorerie disponible atteindrait environ 230 ME contre au moins 230 ME.