Citi revoit à son tour à la baisse son opinion sur les actions américaines. Les stratèges de la banque sont désormais 'neutres' sur le marché boursier américain, invoquant l'impact de la guerre commerciale sur la croissance économique et les bénéfices des entreprises. Les failles de " l'exceptionnalisme américain " persisteront avec l'émergence du modèle d'intelligence artificielle DeepSeek en Chine, l'expansion budgétaire européenne et la montée des tensions commerciales, qui affecteront plus durement les entreprises américaines que leurs homologues japonaises et européennes, affirme Citi dans une note reprise par 'Bloomberg'. "Les moteurs de l'exceptionnalisme s'estompent, tant du point de vue du produit intérieur brut que du bénéfice par action... Le marché américain reste relativement cher, tandis que les révisions à la baisse des BPA s'intensifient".
Bien que la valorisation de l'indice S&P 500, basée sur les bénéfices, soit passée sous la moyenne sur cinq ans, il se négocie toujours à 19,4 fois les bénéfices à 12 mois, contre 16,5 fois pour l'indice MSCI World, selon les données compilées par 'Bloomberg'. Dans une note distincte, Scott Chronert, responsable de la stratégie actions américaines chez Citigroup, a abaissé son objectif de fin d'année pour le S&P 500 de 6.500 à 5.800 pts, ce qui implique une hausse de 8% par rapport à la clôture de vendredi. "L'impasse tarifaire avec la Chine persiste et suscite son lot de drames et d'inquiétudes", affirme S. Chronert. "Le sentiment de 'boucles d'or' qui prévalait en ce début d'année a cédé la place à une incertitude abjecte".