Les actions des acteurs européens luxe rebondissent mais les analystes restent prudents. La Deutsche Bank réduit ainsi ses objectifs de cours dans l'ensemble de l'industrie en raison de l'incertitude concernant une reprise de la demande chinoise de produits haut de gamme. Elle explique qu'en général, les entreprises adoptent une vision pragmatique et à plus long terme sur le cycle de la demande, même si les investisseurs ne semblent pas apprécier ce " luxe ". Le changement radical de la demande en Chine en août et septembre a renforcé les craintes selon lesquelles la période de normalisation de la demande allait durer plus longtemps que prévu.
Selon le courtier, les attentes des investisseurs ont été revues à la baisse pour les troisième et quatrième trimestres. La question se pose désormais en 2025, période où il y a peu de visibilité sur la nature structurelle ou cyclique du ralentissement de la consommation chinoise et sur la façon dont les mesures de relance chinoises pourraient relancer la demande. La DB estime ainsi qu'il existe un risque important qu'un changement radical de la demande entraîne une baisse des perspectives de croissance pour l'industrie en 2025.
Au niveau des sociétés françaises, le courtier ajuste le curseur sur Hermes de 2.290 à 2.220 euros ('achat'), réduit la mire sur LVMH de 790 à 750 euros ('conserver') et coupe sa cible sur Kering de 450 à 340 euros ('acheter').