Legrand progresse de 1% à 132,80 euros ce mercredi, alors que les avis de brokers se multiplient depuis les dernières annonces du groupe qui ont entraîné une correction du titre. Kepler Cheuvreux relève ainsi sa recommandation à "acheter", contre "conserver", mais abaisse son objectif de cours de 152 à 150 euros. Oddo BHF revient sur le dossier dans le sillage de cette publication jugée décevante par le marché. Le spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment a maintenu ses objectifs 2025, dont celui d'une croissance organique de 5-7%, du fait de bases de comparaison difficiles au T4. L'analyste ('neutre') prévoit désormais une croissance organique de 7,5% en 2025 et une marge d'EBIT de 20,6% (vs respectivement 7,9% et 20,7% auparavant). Il anticipait une normalisation de la croissance, liée aux bases de comparaison plus exigeantes au fil de l'année, mais celle-ci a été un peu plus marquée que prévu. Ceci ne change en rien les qualités du groupe (best-in-class, exposition datacenters, forte génération de FCF, stratégie maîtrisée d'acquisitions). Le titre reste cher, se traitant avec une prime de l'ordre de 20% (VE/EBIT 12m forward) vs sa moyenne historique 10 ans. L'objectif est maintenu à 138 euros.
Le spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment a fait état la semaine passée d'un résultat opérationnel ajusté en hausse de 13,1% sur les 9 premiers mois de l'année, à 1,444 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 6,97 milliards d'euros, en hausse de 11,9% en données publiées et de 8,2% en organique. Le marché tablait sur des revenus de 7,03 MdsE. La croissance organique a ralenti à 6,7% au troisième trimestre contre 9,1% attendu. Le management a confirmé ses perspectives annuelles, après avoir relevé en juillet son objectif de chiffre d'affaires. Il prévoit ainsi toujours pour l'exercice fiscal en cours une croissance du chiffre d'affaires (hors change) comprise entre 10% et 12%, et sur une croissance organique de 5% à 7%, ainsi qu'une marge opérationnelle ajustée (après acquisitions) de 20,5% à 21% des ventes.
Bernstein ('surperformance') a qualifié ces résultats de "rappel à la réalité à court terme", la croissance étant inférieure aux prévisions. Morgan Stanley ('surpondérer') a qualifié la performance de "décevante", avec un ralentissement en Amérique du Nord comme mauvaise surprise.