Le dollar fait du surplace mercredi dans l'attente de la possible adoption finale au Congrès américain de l'imposant projet de loi budgétaire de Donald Trump tandis que la livre chute sur les spéculations d'un départ de la ministre des Finances.
Après avoir signé de janvier à juin ses six plus mauvais premiers mois depuis 1973, mercredi vers 17H50 GMT, le billet vert grappillait 0,09% par rapport à l'euro, à 1,1795 dollar.
Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d'autres grandes monnaies, était aussi à l'équilibre (-0,01%) à 96,81 points.
"Il s'agit surtout d'un mouvement technique", commente auprès de l'AFP Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, selon qui "la hausse des taux obligataires (américains, ndlr) semble soutenir le dollar".
Le rendement de l'emprunt américain à dix ans se tendait franchement mercredi, à 4,29%, contre 4,24% à la clôture mardi.
Selon M. Chandler, le projet de loi budgétaire de Donald Trump soulève des inquiétudes quant à une éventuelle explosion de la dette américaine. Le texte a été adopté de justesse mardi au Sénat américain, et est discuté mercredi à la Chambre des représentants, pour adoption définitive.
Côté indicateurs, le secteur privé aux Etats-Unis à connu une perte de 33.000 emplois dans en juin selon l'enquête mensuelle ADP, alors que les analystes s'attendaient au contraire à une réaccélération des embauches (+100.000).
C'est la première fois depuis plusieurs années que la publication est négative.
Si ces données ont pu freiner la progression du dollar, "certains cambistes ont simplement ignoré ces chiffres", souligne toutefois M. Chandler.
La publication sur l'emploi privé est considérée comme un baromètre moyennement fiable des chiffres officiels qui seront publiés jeudi (vendredi étant férié aux Etats-Unis).
La livre dévisse pour sa part (perdant 0,83% face au billet vert, à 1,3632 dollar) avec les spéculations du marché sur un possible départ de la ministre des Finances, Rachel Reeves, apparue en larmes au Parlement.
Dans la tourmente ces derniers jours sur sa réforme contestée des prestations sociales, le Premier ministre Keir Starmer a d'abord manqué de lui apporter son appui face aux députés britanniques, avant qu'un de ses porte-parole ne précise qu'elle avait son "soutien entier".
Les investisseurs "anticipent la possibilité d'un nouveau Chancelier (de l'Echiquier, son titre officiel, ndlr) avec un programme plus à gauche", spécule Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Le marché a donc "intégré une prime de risque politique plus élevée", conclut Neil Wilson, analyste chez Saxo Bank.
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17H50 GMT 21H00 GMT
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