LA TENDANCE

La bourse de Paris a enchaîné vendredi une septième séance de hausse consécutive ! Le CAC40 a accéléré en hausse de 1,31% à 7.426 points avec les secteurs du luxe et de l'automobile qui ont rebondi fortement. Après six semaines de baisse, la décote du marché boursier français pour cause de crise ouverte politique se réduit quelque peu, ce qui se retrouve aussi dans les taux obligataires avec un rendement de l'OAT 10 ans qui continue à se détendre vers les 2,8%. L'écart avec les taux allemands de même échéance revient ainsi autour des 75 points après un pic à 90 points de base en début de semaine... D'un point de vue politique, Emmanuel Macron a donc exclu une nouvelle fois de démissionner en confirmant sa volonté d'aller jusqu'à la fin de son mandat en 2027. Le président de la République a annoncé qu'il nommerait "dans les prochains jours" un Premier ministre chargé de former un nouveau gouvernement "d'ouverture".

Parmi les variations du jour, le retour des rumeurs autour d'Ubisoft a fait bondir le titre de 13% en fin de journée...

Aux Etats-Unis, les anticipations de baisse de taux se confirment malgré la résilience de l'économie américaine et le risque inflationniste. Le dernier rapport sur l'emploi encore très ferme ne devrait pas changer le narratif pour la Fed... Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'un assouplissement d'un quart de point le 18 décembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, se situe désormais à 87%. Cela ramènerait les taux entre 4,25 et 4,50%. La probabilité dominante pour le 29 janvier 2025 et la réunion suivante, concerne aussi cette fourchette de 4,25 à 4,50% (65% de 'proba'), ce qui montre que la Fed pourrait bien prendre son temps compte tenu du contexte économique favorable...

L'euro termine la semaine sur les 1,0560/$, tandis que le bitcoin frôle la zone des 100.000$. Le pétrole revient en arrière à 71$ le brent.

VALEURS EN HAUSSE

#Ubisoft |remonte en flèche de 13% sur de nouvelles rumeurs, alors que les principaux actionnaires de la société réfléchissent à la manière de structurer un éventuel rachat du groupe contrôlé par la famille Guillemot. Selon 'Reuters', qui cite des personnes proches du dossier, la famille fondatrice a discuté ces dernières semaines avec Tencent et d'autres investisseurs au sujet d'un rachat par la direction du plus grand fabricant de jeux vidéo français. La famille Guillemot souhaitait conserver le contrôle qu'elle détient sur la société, qui produit Just Dance et Far Cry, dans le cadre de tout accord. Tencent, le géant chinois et deuxième actionnaire d'Ubisoft, n'aurait pas encore décidé de la suite à donner. Cela s'expliquerait en partie par le fait que Tencent aurait demandé à avoir davantage son mot à dire sur les décisions futures du conseil d'administration, notamment sur la distribution des flux de trésorerie en échange du financement de l'opération, ce qui n'a pas été convenu avec la famille Guillemot, précise une des sources de l'agence. Tencent voudrait également empêcher toute prise de contrôle hostile potentielle d'Ubisoft par d'autres investisseurs, ajoutant que le plan du géant asiatique est de rester patient et d'attendre que la famille fondatrice accepte un accord... "Nous restons déterminés à prendre des décisions dans le meilleur intérêt de toutes nos parties prenantes", a déclaré à l'agence un porte-parole d'Ubisoft. "Dans ce contexte, comme nous l'avons déjà indiqué, la société examine également toutes ses options stratégiques". Ubisoft est dirigé par la famille Guillemot, qui détient 15% de l'entreprise, suivie par Tencent qui en possède un peu moins de 10%, selon les données de LSEG.

#Derichebourg| bondit de 11%, recherché après une belle publication annuelle. Le groupe spécialisé dans les prestations de services environnementaux a réalisé sur son exercice 2023-2024 un Ebitda courant de 330 millions d'euros, en diminution de 1,4% par rapport à l'an passé. Les conséquences financières de la cyberattaque survenue le 10 novembre 2023, estimées par le groupe à 15 ME environ, et un marché des ferrailles avec des volumes en baisse expliquent cette diminution. Le résultat net de l'ensemble consolidé ressort à 76,7 ME, pour un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros, quasiment stable par rapport à l'exercice précédent (-0,4%). Dans l'activité Recyclage, le chiffre d'affaires diminue de -0,7%, dans l'activité Services aux Collectivités, il progresse de +5,1%. Le Cash-Flow Disponible est proche de 100 ME. L'environnement économique en Europe en ce début d'exercice est morose, mais le groupe Derichebourg aborde cette période avec confiance. Il ambitionne de dégager un Ebitda courant en hausse d'au moins 350 ME pour l'exercice 2024-2025 à conditions économiques équivalentes, tout en limitant ses investissements à un montant n'excédant pas 175 ME. Le Cash-Flow libre devrait être significatif, notamment avec la baisse des taux d'intérêt qui s'amorce.

Memscap : +11% suivi de Nanobiotix (+10%) avec Innate (+9%) et Nacon (+8%)

Euroapi : +7,6% suivi de Valeo (+7%)

Voltalia : +5,5% avec Casino, Valneva, OpMobility, Nexity

SMCP : +4% avec Ose et Mersen

Stellantis (+3%) et Renault (+2,5%). Stellantis et Zeta Energy Corp ont annoncé un accord de développement conjoint visant à faire progresser la technologie des cellules de batterie destinées aux véhicules électriques. Cette collaboration vise à développer des batteries lithium-soufre. Pour les clients, cela pourrait signifier un pack batterie beaucoup plus léger offrant la même énergie utilisable que les batteries lithium-ion actuelles, tout en permettant une autonomie plus étendue, une meilleure maniabilité et des performances de haut niveau. Cette technologie innovante pourrait réduire les temps de recharge rapide de 50%, rendant ainsi l'expérience de conduite d'un véhicule électrique encore plus fluide et pratique. De plus, les batteries lithium-soufre devraient coûter moins de la moitié du prix des batteries lithium-ion actuelles.

Dans le luxe, LVMH et Hermès remontent aussi d'environ 3% et Kering de 6%. Les analystes de Goldman Sachs ont ajusté le curseur sur Hermès de 2.095 à 2.070 euros ('neutre') et ont réduit leur objectif sur LVMH de 770 à 720 euros ('achat'). Coty progresse de 3,5%.

Safran, qui a été malmené hier, en baisse de 7%, délaissé après la présentation de ses objectifs de moyen terme à l'occasion de sa Journée Investisseurs (CMD'24), tente un rebond de 0,5% à 213 euros.

Scor gagne 1,5%. Morgan Stanley est passé à 'surpondérer' sur la Scor en visant 29 euros.

VALEURS EN BAISSE

Atos s'effondre de 98% après l'ajustement lié à l'arrivée des nouvelles actions la semaine prochaine.

Vantiva : -6% suivi de Ekinops (-4,5%)

Oeneo : -2,5% avec Viridien, Bastide (-2%) et Ipsen

Coface : -1,5% avec M&P, Wavestone

Vallourec : -1% suivi de LNA Santé, Sodexo, Technip Energies et Euronext