(AOF) - US Steel (+4,35% à 31,785 dollars) progresse à Wall Street après l'annonce ce lundi de sa volonté de porter plainte avec Nippon Steel contre Joe Biden et le gouvernement américain. La décision des deux entreprises fait suite au blocage du rachat du producteur américain d'acier par son concurrent japonais. Vendredi dernier, le futur ex-président des Etats-Unis Joe Biden a mis son veto sur cette transaction d'un montant proche des 15 milliards de dollars. Il désapprouve le processus d'examen du rachat d'US Steel par Nippon Steel.

Cette opération "placerait l'un des plus grands producteurs américains d'acier sous contrôle étranger et poserait des risques pour notre sécurité nationale et nos chaînes d'approvisionnement essentielles", avait déclaré vendredi Joe Biden.



"L'influence indue du président Biden"


Dans un communiqué publié ce lundi, les deux groupes annoncent qu'ils intentent une "première action en justice devant la cour d'appel du district de Columbia pour violation de la garantie constitutionnelle d'une procédure régulière et des exigences légales en matière de procédure, ainsi que pour influence politique illégale". Ils demandent à la cour d'annuler la procédure d'examen du CFIUS et l'ordonnance de blocage du président Biden". 

Le procès intenté établira que "le président Biden a ignoré l'État de droit pour s'attirer les faveurs de l'Union internationale des travailleurs de la métallurgie, du papier et de la foresterie, du caoutchouc, de la fabrication, de l'énergie, des industries connexes et des services et pour soutenir son programme politique". 

"En raison de l'influence indue du président Biden pour faire avancer son programme politique, le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis ("CFIUS") n'a pas mené de bonne foi un processus d'examen réglementaire axé sur la sécurité nationale, privant ainsi Nippon Steel et US Steel de l'occasion qui leur était donnée d'examiner équitablement la transaction", détaille le producteur américain d'acier dans ce communiqué.

En décembre dernier, le CFIUS disposait de 15 jours de délai pour décider d'approuver, de bloquer ou de prolonger le délai d'examen de cette opération.

Le 23 décembre dernier, US Steel avait déclaré que le CFIUS "n'était pas en mesure de parvenir à un consensus sur cette transaction".

Il y a deux semaines, la Maison Blanche avait alors déclaré vouloir attendre les résultats de cet examen pour se prononcer sur le blocage ou non cette opération du sidérurgiste japonais.

En décembre 2023, Nippon Steel Corporation avait confirmé son projet de rachat de son concurrent américain US Steel pour 55 dollars par action en numéraire, ce qui représente un montant total d'environ 14,1 milliards de dollars.




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