La valeur du jour à Wall Street - Nike : le redressement du groupe prendra du temps...

La valeur du jour à Wall Street - Nike : le redressement du groupe prendra du temps


(AOF) - Le "comeback prendra du temps", a prévenu le directeur financier de Nike, Matthew Friend, lors de la conférence téléphonique avec les analystes. Ce message et des prévisions décevantes pour le trimestre en cours provoquent un recul de 6,48% à 83,35 dollars de l’action du fabricant américain d’articles de sport. Elle affiche ainsi l’une des plus fortes baisses du S&P 500. Nike a fait appel à un ancien dirigeant du groupe Elliott Hill pour redresser la barre de la marque au Swoosh. Il remplacera l’actuel PDG, John Donahoe le 14 octobre.

Les comptes du premier trimestre, clos fin août, ont été marqués par une nouvelle chute des ventes. Les revenus ont baissé de 10% à 11,59 milliards de dollars alors qu'ils étaient anticipés à 11,64 milliards de dollars. Les ventes de sa plateforme de vente directe en ligne ont chuté de 13% à 4,7 milliards. Ses stocks ont reculé de 5% à 8,3 milliards de dollars.

Dans le même temps, son bénéfice net a chuté de 28% à 1,05 milliard de dollars, soit 70 cents par action. Ce dernier était attendu à seulement 52 cents, selon le consensus FactSet.

Lors de la conférence téléphonique avec les analystes, le directeur financier Matthew Friend a déclaré que la firme américaine renonçait à ses prévisions pour l'exercice 2025 en raison de la période de transition et qu'il reportait également sa journée investisseurs prévue à la mi-novembre. Ces décisions sont considérées comme logiques alors qu'un nouveau dirigeant sera à sa tête dans moins de 2 semaines.

À la place, Nike a publié des perspectives trimestrielles, mais elles sont décevantes. Elle anticipe ainsi un repli de 8% à 10% de ses revenus ce trimestre, une baisse supérieure aux attentes de Wall Street de -7%.

"Nous nous attendons à ce que le retour à une forte croissance prenne du temps", a prévenu Matthew Friend. Ce dernier a ajouté que "l'environnement multimarques est aujourd'hui très compétitif, et il faudra du temps pour accroître les parts de marché".

UBS pense qu'il sera temps d'acheter Nike lorsque le marché commencera à entrevoir un retour à une croissance saine et durable du chiffre d'affaires et du bénéfice par action. "Cependant, la prévision de Nike lors de la conférence nous a laissé penser que ce moment n'est pas proche pour deux raisons : le taux de croissance des ventes de Nike pourrait continuer à décevoir en raison de la faiblesse de ses principaux styles et de la Chine ; la marge brute de Nike pourrait être soumise à une pression plus forte que prévu en raison de niveaux de stocks élevés", détaille l'analyste.




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En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.

Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.


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Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.

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