La valeur du jour à Paris - Sopra Steria tire son épingle du jeu grâce à un programme de rachat d’ac...

La valeur du jour à Paris - Sopra Steria tire son épingle du jeu grâce à un programme de rachat d’actions


(AOF) - Sopra Steria parvient à se glisser parmi les plus fortes progressions d’un marché parisien dominé par les valeurs liées au pétrole et à la défense du fait des tensions géopolitiques. L’action du spécialiste des services et des solutions numériques s’adjuge 4,96% à 194,60 euros et limite désormais son repli depuis le début de l’année à un peu moins de 3%. Sopra Steria est soutenu par l’annonce d’un programme de rachat d’actions d’un montant de 150 millions d'euros, qui sera exécuté entre 2 octobre 2024 au 20 mai 2025. Les actions ainsi rachetées sont destinées à être annulées.

"Au cours actuel, ce programme de rachat d'actions représente 3,9% du capital", précise Invest Securities.

Le groupe français souhaite ainsi afficher sa "confiance dans ses perspectives et sa capacité à créer de la valeur à long terme". Cette décision a été prise à la suite du recentrage des activités de Sopra Steria sur les services et les solutions numériques qui s'est matérialisé avec la finalisation, le 2 septembre dernier, de la cession des activités de Sopra Banking Software. Dans ce cadre, les sommes encaissées par Sopra Steria depuis la fin du 1er semestre 2024 se sont élevées à 410,5 millions d'euros.

"Le montant alloué au programme de rachat d'actions annoncé permettra au groupe de conserver une grande flexibilité financière et la capacité à poursuivre une politique d'acquisitions ciblées afin d'accélérer la mise en œuvre de sa stratégie", a précisé Sopra Steria.

Selon les calculs d'Invest Securities, la dette nette fin 2024 est attendue à 336 millions d'euros, soit 0,5 fois l'Ebitda publié. En considérant une exécution de 100% du programme d'ici fin 2024, la dette nette serait portée à 486 millions d'euros, soit 0,7 fois l'Ebitda.

"Ce programme démontre la confiance du management dans les perspectives, ainsi peut-être que la volonté de maintenir un levier financier plus important que par le passé, en ayant en tête que le groupe veut reprendre en 2025 sa stratégie d'acquisitions", décrypte l'analyste.




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Belle dynamique

Selon le dernier classement Truffle 100, le chiffre d'affaires total du secteur en France a bondi de 15% l'an passé pour franchir la barre des 25 milliards d'euros. Le secteur a bénéficié d'un taux de croissance inédit et confirme sa reprise après la crise sanitaire. La croissance moyenne annuelle sur quinze ans est 12 fois plus élevée que celle du PIB ! Dassault Systèmes conserve la première place avec plus de 5,6 milliards d'euros de revenus l'an passé. Cegid, spécialiste des logiciels pour experts-comptables, et la fintech Murex se placent en seconde et troisième position avec respectivement 791 et 711 millions d'euros de chiffre d'affaires. La polarisation est une des caractéristiques du secteur : l'écart de chiffre d'affaires entre le 50e et le 100e éditeur s'est encore accru en 2022 pour atteindre près de 28 millions d'euros. Les performances ont été rehaussées car le taux de profitabilité (en pourcentage du chiffre d'affaires) est passé de 9,1 % à 10,4 %. Les perspectives sont bonnes car l'intelligence artificielle, perçue comme révolutionnaire, devrait tirer le marché en 2023, de même que la cybersécurité.


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En avant toute dans l'IA générative

Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe

Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.



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