Johnson & Johnson progresse en pré-séance à Wall Street après le maintien de ses prévisions annuelles malgré la décision du président Donald Trump d'imposer des droits de douane sur l'industrie pharmaceutique. Le géant américain a dévoilé des résultats meilleurs qu'attendu au premier trimestre grâce à de fortes ventes de ses traitements contre le cancer, notamment Darzalex, un médicament contre le myélome multiple. Sur une base ajustée, la société a réalisé un bénéfice par action de 2,77$ (+2,2%), supérieur au consensus (2,59$). Le chiffre d'affaires s'est établi à 21,89 milliards de dollars, en hausse de 2,4% et supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 21,6 Mds$.
L'enquête de l'administration sur les importations de médicaments, annoncée lundi, largement perçue comme une première étape vers l'imposition de taxes sur l'industrie, pourrait en réalité s'avérer bénéfique, a déclaré Joe Wolk, directeur financier de J&J, lors d'une interview accordée à 'Bloomberg' L'enquête devrait probablement montrer que la plupart des médicaments expédiés aux États-Unis sont des génériques bon marché, et non les thérapies innovantes vendues par J&J, a-t-il déclaré. "À certains égards, cela pourrait être une très bonne nouvelle... La dernière chose que l'on souhaite, c'est de priver un patient atteint d'un cancer du traitement oncologique qui l'aidera non seulement à faire face à la maladie, mais aussi à la vaincre".
L'entreprise prévoit un bénéfice ajusté annuel compris entre 10,50 et 10,70 dollars par action, incluant une charge de 25 cents reflétant sa récente acquisition, pour près de 15 milliards de dollars, du fabricant de médicaments contre la dépression biopolaire, Intra-Cellular Therapies. Elle table par ailleurs désormais un chiffre d'affaires compris entre 91,6 et 92,4 Mds$, contre une prévision précédente de 90,9 et 91,7 Mds$, grâce à la reprise d'Intra-Cellular.