Jaguar Land Rover reste paralysé par la cyberattaque qui a touché le groupe automobile cet été. L'arrêt de sa production a été prolongée jusqu'au 1er octobre, balayant les espoirs de reprendre les opérations cette semaine. "Nous avons pris cette décision pour donner de la clarté pour la semaine à venir alors que nous établissons le calendrier pour le redémarrage progressif de nos opérations et poursuivons notre enquête", a déclaré Jaguar dans un communiqué. Le constructeur de Range Rover a été durement touché par la cyberattaque, qui perturbe ses opérations depuis plus de trois semaines maintenant, s'ajoutant aux obstacles récents."

Arrêt de production

Dans un entretien accordé à la BBC, David Bailey, professeur d'économie d'entreprise à l'Université de Birmingham, a déclaré que JLR, qui possède des usines à Solihull, Wolverhampton et Merseyside, n'avait pas pu produire de voitures ce mois-ci, ce qui représente selon lui une perte de production d'environ 24.000 véhicules. L'arrêt de la production a déjà réduit les bénéfices d'environ 120 millions de livres sterling (137 millions d'euros) et entraîné une perte de revenus de 1,7 milliard de livres sterling (1,94 milliard d'euros), selon ses calculs.

L'entreprise, détenue par l'indien Tata Motors, est confrontée à une hausse des droits de douane aux États-Unis, son principal marché, et à des critiques persistantes concernant le changement de marque de Jaguar, qui ne produit plus de nouveaux véhicules tant qu'une nouvelle gamme électrique n'est pas prête.

Fournisseurs impactés

Les fournisseurs européens touchés par la fermeture comprennent l'allemand Eberspächer, qui fabrique des systèmes d'échappement pour JLR dans son usine de Nitra, en Slovaquie, et l'entreprise slovaque Hollen, qui garantit la qualité des pièces automobiles.

JLR n'est pas la seule entreprise britannique à avoir subi une faille informatique cette année. Marks & Spencer a été confronté à des perturbations majeures pendant des mois, et d'autres détaillants ont également été touchés par des cyberattaques, rappelle l'agence Bloomberg.